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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Un film, un jour (ou presque) #605 : Alien - Covenant (2017)

Publié le 24 Septembre 2017 par Lurdo in Critiques éclair, Cinéma, Review, Horreur, Fantastique, Science-Fiction, Drame, Thriller

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Alien - Covenant :

Suite à un incident technique, l'équipage du Covenant, un vaisseau colonie (Katherine Waterston, Billy Crudup, Danny McBride, Michael Fassbender) capte un appel à l'aide, lancé par Elizabeth Shaw, du Prometheus. En le suivant, ils arrivent sur une planète habitable où ils ne trouvent que David (Michael Fassbender), l'androïde de bord du Prometheus et son ultime survivant. Mais celui-ci s'avère menaçant, et ses expériences ont donné naissance à une forme de vie des plus meurtrières...

Alors faisons simple : pendant près de la moitié de ce Alien Covenant, Ridley Scott nous refait Prometheus (et Alien).

Même mise en place longuette, même équipage de bras cassés au charisme inexistant, et aux décisions improbables (première exploration d'une planète inconnue où il pleut ? On ne se protège pas, on patauge allègrement dans l'eau, on mange des plantes inconnues, etc ; un oeuf alien étrange et vivant ? Tiens, si on se foutait la tête dedans pour voir ce que ça fait ?), même schéma narratif, etc... mais sans l'intérêt, la fraîcheur, ou la direction artistique intéressante, puisque ici, tout est générique, basique et très "terrien".

Seule bonne nouvelle de cette première heure : James Franco qui ne passe pas les premières 10 minutes du métrage !

Et puis, à mesure que l'on approche de l'heure du métrage, ça commence à s'énerver un peu, pour le meilleur, et surtout pour le pire : un peu de gore lors de la naissance de l'alien albinos (assez laid et quelconque, et pas aidé par le fait qu'il est intégralement en CGI, et que ça se voit immédiatement dans ses mouvements, ce qui enlève beaucoup du réalisme et de la plausibilité du monstre), un peu plus encore lors de quelques mises à mort numériques, et beaucoup de David, l'androïde qui se prend pour Dieu, et qui crée des hybrides à gogo.

Soit. C'est clairement ce personnage qui intéresse Scott, son rapport à la création, à la divinité, etc... plus que l'alien, qui fait de la figuration au sein de sa propre franchise. Et c'est bien dommage, puisque cela donne lieu à des astuces de scénario pitoyables (l'échange David/Walter), et à énormément de remplissage et de palabres ronflantes et prétentieuses.

Zéro tension durant le plus gros du métrage, donc, et un personnage de David qui finit par ressembler à un mélange du Dr Moreau et du Colonel Kurtz, sans forcément en avoir l'intérêt.

On a droit à un combat d'androïdes qui font du kung-fu, à une grosse scène d'action débridée avec le transporteur pris d'assaut en plein décollage par un alien numérique moche (et, comble des combles, filmé en plein jour), à une scène de sexe sous la douche digne d'un mauvais slasher, à quelques moments en vue subjective de l'alien, à des incohérences de script, à des thématiques survolées, et à un affrontement final pas forcément laid, visuellement, mais totalement plat et insipide.

Combo perdante pour l'un des plus mauvais films de la franchise Alien, un métrage qui cumule tous les défauts de Prometheus, sans en avoir les qualités.

1.5/6

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