Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...
Vamps :
Goody (Alicia Silverstone) et Stacy (Krysten Ritter) sont deux vampires new-yorkaises, fêtardes invétérées et superficielles, engendrées par la capricieuse Ciccerus (Sigourney Weaver). Lorsqu'elles ne font pas la fête, les deux copines travaillent en tant que femmes de ménage et se nourrissent exclusivement de rongeurs. Tout semble aller pour le mieux... mais Stacy rencontre alors Joey Van Helsing (Dan Stevens), le fils du célèbre chasseur de vampires (Wallace Shawn), et s'éprend de lui, alors même que de son côté, Goody croise le chemin d'un ancien amour (Richard Lewis)...
Alicia Silverstone renoue avec Amy Heckerling, sa réalisatrice/scénarisatrice de Clueless, pour une comédie fantastique et vampirique un peu kitschouille et facile, qui n'apporte pas grand chose au genre, mais se regarde tranquillement.
Le problème, en fait, c'est que le film est très superficiel, inabouti et éparpillé : certes, il est bourré de références et de clins d'oeil plus ou moins pointus au genre vampirique, et certes, sur la toute fin, quelques moments parviennent à être touchants (bien que mal dosés), mais dans l'ensemble, le film effleure de nombreuses idées, sans avoir beaucoup de substance ou d'histoire pour les lier ou leur donner de la consistance.
Sur le front du vampirisme, c'est du réchauffé, et les effets numériques sont particulièrement fauchés ; sur le front de la comédie, c'est très inégal, frôlant parfois la parodie ouverte façon ZAZ (avec des gags visuels absurdes et un peu idiots), et à d'autres moments, préférant une satire inoffensive et déjà vue, filmée comme une sitcom ; les actrices font leur numéro habituel (mention spéciale à Sigourney, qui cabotine, à Malcolm McDowell en Dracula à la retraite qui fait du tricot, à Justin Kirk en vampire roumain obsédé, et à Wallace Shawn en Van Helsing - il est parlant que ces personnages soient les plus réussis... et ne soient pourtant que des personnages secondaires, voire encore moins que cela) ; et dans l'ensemble, le tout manque tellement de structure et de forme que, pour reprendre une formule facile qui a probablement été utilisée encore et encore par les critiques pour parler de ce film, ça manque de mordant.
Et c'est dommage, parce qu'on sent que la réalisatrice a une certaine tendresse pour cet univers, et qu'elle a quelque chose à dire sur le sujet du temps qui passe, etc... mais ici, ça ne marche pas vraiment.
3/6 (encore une fois, ça se regarde, sans plus)
Commenter cet article