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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Un film, un jour (ou presque) #533 : Pirates des Caraïbes 5 - La Vengeance de Salazar (2017)

Publié le 9 Juin 2017 par Lurdo in Critiques éclair, Cinéma, Review, Fantastique, Action, Aventure, Disney, Comédie, POTC, Romance

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Pirates des Caraïbes 5 - La Vengeance de Salazar (Pirates of the Caribbean - Dead Men Tell No Tales) :

Sans navire ni équipage, Jack Sparrow (Johnny Depp) touche le fond lorsqu'il apprend que le maléfique Capitaine Salazar (Javier Bardem) et son équipage de fantômes sont à ses trousses. Pour le vaincre, Sparrow a besoin du mythique Trident de Poséïdon, capable de rompre tous les sortilèges des Sept Mers ; mais il n'est pas le seul à le rechercher, puisque le jeune Henry Turner (Brenton Thwaites) en a besoin pour secourir son père, et que Carina Smyth (Kaya Scodelario), une astronome amateure, est bien décidée à résoudre le mystère de ses origines en suivant la carte menant au Trident. Sans oublier Barbossa (Geoffrey Rush), qui a conclu un pacte avec Salazar, pour lui offrir la tête de Sparrow en échange de sa vie...

Cinquième volet de la saga POTC, confié cette fois-ci à un duo de réalisateurs norvégiens, et tentant de boucler la boucle, en revenant aux sources plus de 13 ans après le premier opus, La Malédiction du Black Pearl.

Un retour aux sources qui se fait pour le meilleur et pour le pire : s'il est intéressant de retrouver les personnages de Will Turner et d'Elizabeth Swann, ainsi que d'autres personnages secondaires des volets précédents, leur présence tient plus de la brève apparition clin-d'oeil que d'autre chose ; et il faut bien avouer que les grandes lignes du script sont littéralement photocopiées sur le script du premier opus, de son équipage de fantômes au capitaine rival de Sparrow, en passant par son protagoniste aux origines mystérieuses, sa course au trésor, son couple de jeunes premiers, la situation de Sparrow au début du film, etc, etc, etc... la frontière entre hommage et inspiration est très fine, et ce Pirates 5 la franchit régulièrement.

Et pourtant, ce n'est pas mauvais, surtout en comparaison du film précédent. Ce Pirates 5 se permet même de reprendre une séquence de Fast & Furious 5 - le braquage de banque - à la sauce POTC, avec attelages et bâtiment amovible (ainsi qu'une petite dose d'Assassin's Creed - Black Flag pour les acrobaties de Sparrow dans les rues et sur les toits), ou de proposer des scénettes originales - la guillotine - qui semblent indiquer une vraie recherche de moments mémorables.

Il est alors assez étrange de constater que le métrage rate bizarrement de nombreuses occasions d'être marquant et spectaculaire, en laissant de nombreuses pistes inexplorées : le pouvoir de l'épée de Barbe-Noire reste inexploité, la sorcière au service des Anglais n'a pas grande utilité, Swann et Turner n'ont pas plus d'une minute de présence à l'écran, le Triangle du Diable est survolé, le navire de Salazar ne sert pas assez, et plus surprenant encore, alors que l'on pouvait saliver d'avance à l'idée de tout ce que les personnages allaient pouvoir faire avec le Trident - invoquer le Hollandais Volant pour affronter le navire de Salazar, voire réanimer la malédiction du Black Pearl, que sais-je encore -, ce dernier ne leur sert qu'à tirer des trombes d'eau. Décevant.

(et réciproquement, lorsque le film tente d'être trop spectaculaire, ça tombe parfois à plat, comme lorsque la figure de proue s'anime et chasse Sparrow : c'est inutile, moche, et brouillon)

Au niveau technique, rien à signaler de nouveau : la réalisation est compétente et parfois inventive, les effets sont globalement convaincants, mais pas parfaits, et l'interprétation de tous les acteurs habituels est sans surprise (même si Depp en fait parfois trop, surtout lorsqu'il joue l'ivresse plus que de mesure) ; les petits nouveaux, eux, s'en sortent honorablement, même si leur romance ne fonctionne qu'en partie : comme dans Gods of Egypt, Thwaites est sympathique, et plus attachant que Bloom dans le premier POTC ; Scodelario est très similaire à Knightley ; et Bardem impose sa présence et son charisme, malgré un personnage lourd en effets.

Enfin, la musique, confiée à un sbire de Zimmer : ici, contrairement au grand recyclage sans queue ni tête du film précédent, Zanelli réutilise de manière judicieuse et plus sobre les thèmes préexistants, notamment celui de la romance Swann/Turner. Mais contrairement à Hans Zimmer, il échoue à imposer le moindre nouveau thème marquant ; ses contributions n'ont pas grand relief ou grande énergie, et hormis un passage ou deux, on ne remarque que la musique déjà installée au cours des trois premiers métrages.

Dans l'ensemble, donc, comme je le disais, Dead Men Tell No Tales est meilleur que le quatrième opus... mais ce n'est pas forcément très bon pour autant.

Beaucoup trop similaire au premier film de la saga, assez linéaire, ce Pirates 5 n'en a ni la fraîcheur, ni l'énergie, et il faut bien l'avouer : maintenant que l'on a eu droit à un Jack Sparrow Begins, et que la boucle est bouclée pour les Turner et Swann, il serait temps de mettre un terme à cette franchise plus si fraîche que ça...

3.25/6

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