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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Un film, un jour (ou presque) #501 : Teen Titans - The Judas Contract (2017)

Publié le 26 Avril 2017 par Lurdo in Critiques éclair, Cinéma, Review, Animation, DC, Action, DCAMU

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Teen Titans - The Judas Contract :

Malgré le retour de Nightwing (Sean Maher), l'équipe des Teen Titans - composée de Beast Boy (Brandon Soo Hoo), de Raven (Taissa Farmiga), de Blue Beetle (Jake T. Austin), de Robin (Stuart Allan) et de Starfire (Kari Wahlgren) - est assez soudée. Mais malgré la menace récurrente de Deathstroke (Miguel Ferrer), et l'avènement de Brother Blood (Gregg Henry), un être maléfique et intégriste, c'est la présence de la jeune Terra (Christina Ricci) au sein de l'équipe qui risque bien de provoquer la fin des Titans... 

Je l'avais mentionné il y a quelques semaines sur ce même blog, je n'étais pas un grand fan du précédent métrage animé des Teen Titans produit par DC : Justice League vs Teen Titans m'avait vraiment fait l'effet d'un film-prétexte, dont l'affrontement titre était inexistant, et une sorte d'excuse pour réunir, le temps d'un métrage, le line-up classique des Titans (Beast Boy/Starfire/Robin/Cyborg/Raven)... alors que dans les faits, les Teen Titans de cet univers animé New52 n'avaient que peu de choses en commun avec les Titans devenus populaires dans les comics et à la télévision.

Néanmoins, le fan-service avait apparemment clairement fonctionné, puisque le métrage avait globalement été très bien accueilli par les fans ; ce qui, forcément, ne pouvait que déboucher sur ce Judas Contract, une adaptation plus ou moins libre de l'un des arcs narratifs fondateurs du comic-book Teen Titans, un arc à la fois provocant et surprenant, déjà repris par la première série animée des Titans.

De l'arc original, cette adaptation garde principalement le personnage de Terra, et sa relation particulièrement discutable avec Deathstroke (ici plus ou moins transformée/adoucie en une séduction insistante d'une Terra aux hormones en ébullition sur un Slade qui la manipule en lui laissant miroiter une relation interdite).

Malheureusement, et c'est là que ça commence à poser problème, sa trahison de l'équipe des Titans ne fonctionne pas. Forcément : contrairement à la série animée ou aux comics, ici, Terra n'est jamais vraiment intégrée à l'équipe. À peine 30 minutes s'écoulent avant que sa trahison ne soit révélée au spectateur, et la première demi-heure passe de toute façon presque plus de temps à réintroduire les autres personnages (Blue Beetle qui va faire dans le caritatif ; Nightwing et Starfire qui sont chauds comme la braise, ont droit à un flashback sur leur rencontre, et passent leur temps à échanger des sous-entendus sexuels en pleine mission) et les méchants (Deathstroke qui, de stratège obsédé par la destruction des Titans, devient ici un simple sous-fifre embauché par Blood pour détruire l'équipe) plutôt qu'à développer le point névralgique de tout ce récit.

Et pour ne rien arranger, Terra (doublée par Christina Ricci) se montre assez antipathique et hostile, dès sa première scène, et dans tous ses rapports avec les autres Titans... donc forcément, quand elle les trahit et les manipule, bah... on s'en moque, en fait. Ils ont beau tenter de jouer la carte de l'émotion un peu plus tard, ça ne fonctionne que très partiellement, et c'est très loin d'avoir l'impact de la version papier ou de la version télévisée.

Le reste du métrage est dans la droite lignée de la production DC animée récente : un visuel et une animation polarisants, des doublages très inégaux (Farmiga en Raven, ça ne passe pas du tout), et une tendance très années 90 à tenter d'imposer cette production comme quelque chose de rebelle et d'edgy, avec, donc, de la romance et des sous-entendus sexuels, énormément de vannes et de sarcasme pas drôles, un vocabulaire peu châtié, et un ton pseudo-sombre et torturé qui ne fonctionne pas du tout sur moi, et m'a rapidement donné envie de dormir.

Sans oublier la cerise sur la gâteau : un puta*n de caméo de Kevin Smith, sous forme animée, en train d'enregistrer un podcast. Pourquoi dépenser du budget animation pour mettre le gros barbu en images ? Non, mais POURQUOI ??

2/6

(visiblement, je suis vraiment réfractaire à cette incarnation des Titans, et à toute l'approche moderne New52 + cinématographique de DC Comics ; il faut que j'arrête de me faire du mal, je crois)

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