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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Un film, un jour (ou presque) #498 : Cigognes et Compagnie (2016)

Publié le 21 Avril 2017 par Lurdo in Critiques éclair, Cinéma, Review, Animation, Comédie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Cigognes et Compagnie (Storks) :

Après des milliers et des milliers d'années passées à livrer des bébés, les cigognes se sont recyclées, et travaillent désormais pour une entreprise de vente par correspondance en ligne. Jusqu'au jour où Tulip (Katie Crown), une humaine orpheline élevée par les cigognes, décide d'exaucer le souhait d'une lettre envoyée par un garçon (Anton Starkman) voulant un petit frère : Junior (Andy Samberg), la meilleure cigogne de l'entreprise, n'a alors plus d'autre choix que de livrer le bébé avant que son patron (Kelsey Grammer) ne s'aperçoive de l'incident, et qu'il n'annule sa promotion à la tête de la compagnie.

Un film d'animation passé plus ou moins inaperçu, et réalisé/écrit par Nicholas Stoller, responsable de pas mal de comédies, souvent plus ou moins affiliées à la bande de Judd Apatow : Sans Sarah, rien ne va !, Braqueurs Amateurs, Yes Man, American Trip, Les Voyages de Gulliver, les deux Muppets récents, Sex Tape, Zoolander 2, Nos Pires Voisins 2, 5 ans de réflexion... autant de métrages vaguement sympathiques sur la base de leur distribution, mais paraissant très souvent bâclés/inaboutis, et finalement assez médiocres.

Et ici, sans surprise, on se retrouve un peu dans le même cas de figure : la distribution vocale est plaisante et compétente (Andy Samberg, Key & Peele, Jennifer Aniston, Ty Burrell, Danny Trejo), mais le script (particulièrement cousu de fil blanc et prévisible) a une épaisseur de feuille de papier à cigarettes, et Stoller choisit (assez intelligemment) de camoufler cette platitude et ce manque d'inventivité derrière un rythme frénétique et hystérique (pour ne pas dire saoulant), des doublages assez outrés et caricaturaux (Samberg, notamment, fait son numéro habituel), une animation très cartoonesque (beaucoup de déformations, de slapstick et de transitions abruptes), une illustration musicale trop sérieuse (que ce soit la bande originale, ou les chansons pop), et une réalisation à la caméra virtuelle régulièrement inutilement flottante, comme pour donner une illusion d'images "volées", prises sur le vif.

Autant dire que forme et fond n'étant pas particulièrement convaincants, on se retrouve assez dubitatif devant ce dessin animé. Et pourtant, ce n'est pas forcément mauvais ni détestable : l'animation est efficace, c'est dynamique, il y a une ébauche de propos (malheureusement jamais vraiment développé) sur la famille/le rôle des parents, certains gags et certaines idées absurdes fonctionnent et les personnages sont amusants.

Mais dans l'ensemble, le tout est tout simplement trop basique, générique et moyen pour convaincre.

3/6 (dont un demi-point pour les loups et leur(s) formation(s), du grand n'importe quoi inventif et déjanté, malheureusement trop bref)

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