Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Le Fondateur (The Founder) :
Dans les années 1950, Ray Kroc (Michael Keaton), un représentant de commerce roublard et malchanceux, croise le chemin des frères McDonald (Nick Offerman et John Carroll Lynch), propriétaires d'un restaurant révolutionnaire, où les clients n'attendent plus qu'on les serve. Rapidement, Kroc décide de faire de cet établissement une franchise, mais devant les nombreuses réticences des deux frères, il choisit de les manipuler pour parvenir à ses fins, et établir ainsi l'une des chaînes de restauration les plus rentables de la planète...
Un peu déçu par ce biopic signé du réalisateur de Mary : La promesse de Walt Disney (et scénariste de Blanche Neige et le Chasseur), biopic qui, malgré un casting impeccable, ne décolle jamais vraiment, et semble un peu inabouti.
La première demi-heure souffre ainsi d'une structure un peu maladroite, qui, en s'attardant sur Kroc plutôt que sur les frères McDonald, oblige le script à se contorsionner en tous sens pour raconter les débuts de la compagnie, par le biais de flashbacks et de photos d'archive narrés en voix off par les deux McDonald.
Et alors qu'on aurait pu s'attendre à ce que les choses décollent un peu dès que Kroc commence à baratiner son monde pour tenter d'arriver à ses fins, le métrage ne passe jamais la seconde, restant assez froid et détaché, une impression renforcée par la bande originale "décalée" de Carter Burwell.
On reste donc assez passif et indifférent devant cette histoire relativement terne de magouilles et de contrats louches, pourtant portée à bout de bras par un Keaton impérial. Tellement impérial, d'ailleurs, qu'il en éclipse les autres acteurs (Offerman et Lynch passent leur temps à râler au téléphone ; BJ Novak, Laura Dern, Patrick Wilson et surtout Linda Cardellini sont affreusement sous-exploités) et qu'il semble être le seul point focal du film.
Lui, et bien entendu la marque McDonald's, qui a droit à un tel coup de brosse à reluire dans ce métrage, qu'on se demande parfois si le département marketing de la compagnie n'a pas directement écrit une partie du script...
3/6
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