Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Mr. Wolff (The Accountant) :
Autiste particulièrement doué pour les mathématiques, Christian Wolff (Ben Affleck) a, dès son plus jeune âge, été entraîné par son père militaire à se défendre seul contre toute adversité. Désormais adulte, il travaille régulièrement comme comptable pour les organisations criminelles les plus dangereuses. Et tandis que les agents du Trésor Public (J.K. Simmons & Cynthia Addai-Robinson) mènent l'enquête à son sujet, Christian est engagé par une firme de robotique dirigée par Mr. Blackburn (John Lithgow) pour étudier des irrégularités budgétaires découvertes par Dana (Anna Kendrick), une comptable de l'entreprise. Bien vite, cependant, un groupe de mercenaires menés par Braxton (Jon Bernthal) tente de faire disparaître Christian et Dana, et le comptable n'a d'autre choix que d'éliminer cette menace tout en protégeant la jeune femme...
Un thriller mollasson et longuet, dans lequel Ben Affleck joue (enfin... "non-joue") un croisement entre Jason Bourne et Rain Man, qui démolit des mercenaires à tour de bras, tout faisant des calculs mentaux improbables.
Et sorti de ce postulat de départ, il n'y a pas grand chose à ajouter au métrage, qui s'avère assez brouillon, et se prend particulièrement au sérieux. En fait, on a un peu l'impression que le script était suffisamment long pour remplir trois heures de film, et qu'il a fallu tailler dans la masse pour arriver à deux heures de métrage ; par conséquent, aucune des intrigues secondaires n'est satisfaisante, que ce soit l'enquête inintéressante du Trésor Public, uniquement là pour permettre à J.K. Simmons de débiter des kilomètres d'exposition en voix off sur des flashbacks, ou la sous-intrigue d'Anna Kendrick, qui disparaît du film aussi vite qu'elle est arrivée.
Peut-être plus gênant, la dernière demi-heure du film (et la confrontation Affleck/Bernthal) tombe joliment à plat, couronnée par des twists ultra-prévisibles, qui tiennent plus des coïncidences fortuites et improbables que du rebondissement crédible.
Et pourtant, malgré tous ces défauts d'écriture, le tout se regarde plutôt facilement, c'est assez bien filmé, les scènes d'action sont honorables, et c'est globalement bien joué (même si encore une fois, le non-jeu volontaire d'Affleck ne demande pas trop d'effort, et Anna Kendrick se contente de jouer Anna Kendrick).
C'est générique, peu mémorable, bordélique, et ça demande énormément de suspension d'incrédulité (pour être gentil, on va dire que c'est capillotracté), mais ça se regarde.
3.25/6
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