Le Bon Gros Géant (The BFG) :
Orpheline âgée de 10 ans, Sophie (Ruby Barnhill) est insomniaque. Une nuit, par la fenêtre de son orphelinat, elle aperçoit un géant qui se promène dans les rues de Londres. Mécontent d'avoir été surpris, ce Bon Gros Géant (Mark Rylance) enlève alors la fillette, et la ramène avec lui au Pays des Géants. Là, Sophie découvre que le BGG est le plus petit de tous les géants, et que ses semblables sont tous agressifs et mangeurs d'homme. Avec l'aide du BGG et de la Reine d'Angleterre (Penelope Wilton), Sophie va alors tenter de mettre un terme à cette menace improbable...
Adaptation d'un roman pour enfants de Roald Dahl par Steven Spielberg, ce BGG (quel titre affreux) est aussi l'un des rares plantages financiers du réalisateur, tant le film a été mal reçu par le public, à sa sortie en plein été 2016.
Les critiques, elles aussi, n'ont pas vraiment été beaucoup plus tendres, et pas forcément à raison : si le rythme du métrage est en effet très inégal (il y a facilement 15 minutes de trop), la plupart des défauts soulevés par les critiques étaient inhérents au récit de Dahl.
D'ailleurs Roald Dahl a toujours été difficile à adapter de manière satisfaisante à l'écran, et les adaptations les plus fidèles de ses oeuvres ont souvent initialement été mal accueillis : ici, pour peu que l'on adhère un minimum à la direction artistique, notamment des créatures de synthèse (joli boulot d'animation et de rendu made in ILM et Weta, même si l'on finit par remarquer quel plan a été fait par quelle compagnie ^^), le tout est très bien filmé, bien interprété, très fidèle au récit originel, le score de Williams est très Potterien, et ça finit même par devenir assez amusant dès que la Reine d'Angleterre débarque dans l'histoire.
Alors certes, le récit est très simpliste, parfois puéril, et le langage du géant peut finir par lasser, mais la plupart de ces problèmes sont, encore une fois, inhérents au livre de Dahl. Cela dit, je peux comprendre qu'on fasse une allergie au tout-numérique, ou à la tonalité clairement enfantine (et assumée comme telle) du métrage.
Une chose est sûre : ce BGG est fréquemment comparé, en mal, à Peter et Elliott le Dragon (2016), que j'ai critiqué ici-même la semaine dernière... mais j'ai préféré ce Bon Gros Géant qui, au moins, a des couleurs et de l'imagination.
3.75/6
Commenter cet article