des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Dans les années 20, un millionnaire sans proches ni héritiers, Samuel Fulton (Charles Coburn), cherche ce qu'il va bien pouvoir faire de cet argent qu'il déteste gaspiller. Nostalgique de ses jeunes années, il décide de se déguiser en artiste excentrique pour louer une chambre au sein de la famille attachante d'Harriet (Lynn Bari), la fille de celle qu'il a aimée autrefois. Son objectif : observer les réactions de cette famille, afin de voir s'ils sont dignes de son héritage. Mais rapidement, alors que Fulton les met à l'épreuve en leur faisant anonymement don de 100000$, le chaos s'empare de la famille d'Harriet, qui perd la tête et est atteinte de la folie des grandeurs...
Comédie semi-musicale de Douglas Sirk, qui s'essayait ici pour la première fois à la couleur avec cette fable sur le pouvoir corrupteur de l'argent, et débutait là sa collaboration avec Rock Hudson. Un Rock Hudson qui, un an plus tard, retrouvera Piper Laurie dans La Légende de l'épée magique, et qui ici partageait brièvement l'écran avec un James Dean débutant.
Le film s'avère donc un métrage agréable et léger, avec des chansons brèves, discrètes et peu envahissantes, qui rythment un récit classique mais bien mené : la famille perd la tête, vit au dessus de ses moyens, et finit par être sérieusement ramenée à la réalité ; Fulton, lui, s'adoucit au contact des plus jeunes membres de la famille, et cesse d'être un pingre grognon pour devenir quelqu'un de plus chaleureux et décoincé, qui trouve enfin une famille de substitution qu'il apprécie...
Pas grand chose à dire de plus, en fait, puisque c'est exactement ce à quoi l'on pouvait s'attendre sur la base du pitch et de l'époque de production : quelque chose de gentil et de moral, avec ce bon samaritain anonyme qui donne une leçon de vie à une famille qui a bon fond.
Rien de révolutionnaire, mais c'est sympathique, et Piper Laurie, Gigi Perreau et le chien sont adorables.
4/6
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