Noël est passé, mais comme tous les ans, la Christmas Yulefest continue sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma festif pendant toutes les fêtes de fin d'année, et ce jusqu'à l'arrivée des Rois Mages...
Bad Santa 2 :
Suicidaire, alcoolique et déprimé, Willie (BIlly Bob Thornton) continue d'arnaquer son prochain, malgré ses démêlées à répétition avec la justice, et la présence perpétuelle, dans sa vie, de Thurman Merman (Brett Kelly), l'enfant qu'il a connu il y a des années, à Noël. Et lorsque Marcus (Tony Cox), son ancien associé, le recontacte pour mettre en place un nouveau casse à Chicago, Willie saute sur l'occasion... jusqu'à ce qu'il découvre que le mystérieux associé de Marcus est en fait sa propre mère, Sunny (Kathy Bates), et que le casse doit avoir lieu au sein d'un foyer pour sans-abris tenu par la séduisante Diane (Christina Hendricks).
Plus tôt durant cette Yulefest, j'ai chroniqué le premier Bad Santa, qui m'a toujours paru des plus bancals, en partie à cause de sa gestation compliquée, mais aussi de son incapacité à dépasser son postulat de départ (un Santa ultra-cynique et dépravé, et une corruption totale de l'esprit de Noël) pour en faire quelque chose de vraiment drôle ou de pertinent.
Et donc, 13 ans plus tard, cette suite voit le jour. Sans son réalisateur et ses scénaristes originaux, sans Lauren Graham, Cloris Leachman, John Ritter et Bernie Mac. Et sans la moindre originalité.
En guise de suite, ici dirigée par Mark Waters (pourtant un réalisateur émérite et maîtrisant l'humour noir), on a presque droit à un quasi-remake : on reprend les mêmes (Thornton a pris un gros coup de vieux, Cox est égal à lui-même, Brett Kelly a bien changé... et son personnage, lui, est officiellement devenu attardé), on leur rajoute une Kathy Bates dans le rôle de la mère de Thornton (un rôle assez monotone, car toujours limité aux mêmes ressorts comiques et provoc'), Christina Hendricks dans un rôle tout aussi creux que celui de Graham dans l'original, et quelques seconds rôles assez peu intéressants (notamment l'agent de sécurité), on change de ville, de cadre pour le casse (d'un centre commercial, on passe à une opération caritative), et on double le nombre de vannes graveleuses, d'insultes et de cynisme.
Ce qui, au mieux, donne l'impression que le film n'est qu'une pâle photocopie de l'original, et, au pire, du fanservice creux et sans âme, un peu mieux structuré que le premier du nom (car moins bricolé en post-production, à priori), mais sans en avoir la fraîcheur ni l'intérêt (un peu comme Zoolander 2 par rapport au premier).
2/6 (le caméo de Ryan Hansen fait plaisir, tout inutile qu'il soit)
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