Noël approche, et comme tous les ans, c'est l'heure de la Christmas Yulefest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma festif pendant toutes les fêtes de fin d'année...
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Un Mari avant Noël (Married By Christmas) :
Totalement dévouée à l'entreprise familiale dans laquelle elle prend toutes les décisions, Carrie (Jes MaCallan) découvre, lors d'un Thanksgiving en compagnie de sa famille, que sa grand-mère, propriétaire de l'entreprise, a inclus une clause particulièrement rétrograde et injuste dans son testament : la compagnie familiale sera transmise à l'époux de celle de ses deux petites-filles - Carrie et Katie (April Bowlby) - qui se mariera en premier. Or Katie a prévu de se marier à Noël, à un certain Ethan (Adam Senn), un néo-hippie bohème et insouciant. Désespérée, Carrie décide alors de tout faire pour prendre sa soeur de vitesse, et pour se trouver un époux avant qu'il ne soit trop tard.
Une sacrée surprise que ce Un Mari Avant Noël, ou comment deux scénaristes débutantes parviennent à écrire pour UpTV une comédie de Noël fraîche, drôle et pétillante.
Je n'en attendais absolument rien, surtout avec un postulat aussi classique... et pourtant, dès le début, on trouve un rythme et un second degré inattendus dans les dialogues, un naturel indubitable dans l'interprétation de tous les personnages, et une interprète principale surprenante et dynamique (je ne la connaissais pas du tout, et maintenant, je suis fan).
Un peu comme avec Une mission pour Noël, l'année dernière, ici, tout fonctionne, les personnages secondaires sont attachants, et même si dans l'absolu, on devine facilement comment tout ça va se terminer, on ne s'ennuie jamais, notamment parce que le script n'hésite pas à multiplier les moments vraiment rafraîchissants (le coming out totalement assumé et naturel, le taux d'alcoolémie très élevé de l'héroïne à certains moments), qui tranchent avec le formatage habituel Hallmark (ça tranche tellement, en fait, que ça a valu une levée de boucliers d'une certaine tranche du public américain, pour qui l'alcool et l'homosexualité n'ont rien à faire dans un téléfilm de Noël).
Au registre des défauts, on pourra tout de même souligner le fait qu'un Noël en Californie, avec les palmiers et le soleil, ça reste toujours assez peu intéressant, visuellement parlant, et on pourra aussi regretter que la toute fin paraisse un peu bâclée : l'héroïne prend une décision surprenante, qui aurait pu passer sans problèmes avec cinq ou six minutes de plus pour bien la développer et l'expliquer ; en l'état, elle semble précipitée, moyennement justifiée, et elle peut laisser dubitatif.
Néanmoins, comme l'année dernière, mon téléfilm préféré de la saison risque bien d'avoir été, une fois de plus, diffusé par une autre chaîne que Hallmark, ce qui en dit long sur la chute qualitative des programmes de cette dernière, et sur le formatage abusif de ceux-ci.
4.25/6
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