Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Halloween Oktorrorfest 2016 - 136 - Tricks & Treats 2016 : Films en vrac (4)

Publié le 6 Novembre 2016 par Lurdo in Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Comédie, Japon, Jeunesse, Anthologie, Action

Halloween, c'est terminé, et pour conclure l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, un assortiment de critiques en vrac de tous les films dont je n'ai pas pu parler avant...

Vamp (1986) :

Keith (Chris Makepeace) et AJ (Robert Rusler), deux étudiants, veulent entrer dans la meilleure fraternité du campus. Mais ils doivent trouver une strip-teaseuse pour les membres, et se rendent donc à l'"After Dark Club", un club de strip-tease dirigé par Katrina (Grace Jones)... une danseuse aux dents longues.

Une comédie horrifique des années 80, qui a assez mal vieilli, n'est jamais vraiment drôle ni totalement horrifique (malgré des effets et des maquillages qui sont loin d'être désagréables ou ridicules), mais qui, pourtant, est très intéressante, car il ne fait aucun doute à mes yeux que Quentin Tarantino et Robert Rodriguez s'en sont fortement inspirés, 10 ans plus tard, au moment d'écrire et de tourner Une Nuit En Enfer.

Tout est déjà là : le duo soudé qui va passer une nuit dans un club de strip-tease mal famé, dirigé par une strip-teaseuse aux prestations hypnotiques ; le nom du club (After Dark, qui est aussi la fameuse chanson du strip-tease de Salma Hayek) ; le changement soudain de genre au bout de 30 minutes de film, lorsque l'on découvre que le club est un club de strip-teaseuses vampires ; le portier à grande gueule ; l'un des deux protagonistes qui est mordu par la strip-teaseuse en chef, et devient un vampire ; le déroulement du métrage, qui se finit face à la lumière du jour ; l'apparence des vampires, bestiaux et difformes ; etc.

On a souvent l'impression d'assister à un proto-Nuit en Enfer, un brouillon très daté, mal rythmé, racoleur, aux éclairages aux néons multicolores dignes de Joel Schumacher, et aux personnages antipathiques (même le personnage de DeeDee Pfeiffer est d'une bétise confondante)... mais un brouillon indubitable (bien que dispensable).

Et rien que pour ça, ma note remonte jusqu'à la moyenne.

3/6

Dans le Noir (Lights Out - 2016) :

Fille d'une mère dépressive (Maria Bello), Rebecca (Teresa Palmer) a quitté la maison familiale, traumatisée, et hantée par le souvenir d'une présence fantômatique et agressive, Diana, qui vivait dans la pénombre de sa demeure. Désormais, son petit frère (Gabriel Bateman) doit faire face à la même présence ; refusant de dormir, il finit par attirer l'attention des services sociaux, et Rebecca est alors contrainte de renouer avec sa mère, pour tenter de protéger le jeune garçon...

Une adaptation d'un court-métrage de quelques minutes à peine, ce film participe de cette tendance aux longs-métrages horrifiques très économiques, façon Blumhouse productions, et est ici produit par James Wan.

Au programme, une déclinaison du concept de l'ami(e) imaginaire et de la peur du noir, au script très générique et cousu de fil blanc, qui donne presque l'impression que l'on est revenu au début des années 2000, à l'époque des Nuits de terreur & compagnie.

La thématique de l'abandon est assez basique, la réalisation aussi, les personnages ont des arcs télégraphiés, on voit venir tous les jump scares, bref, on est en terrain archi-balisé, et il n'y a rien de vraiment mémorable dans le lot.

Heureusement, la distribution est plutôt sympathique, et le film ne fait que 80 minutes tout compris, ce qui aide à être indulgent.

2 + 0.5 pour le cast = 2.5/6 (vite vu, vite oublié)

Fender Bender (2016) :

Après un bref accrochage en voiture avec un homme étrange (Bill Sage), Hilary (Makenzie Vega), une adolescente de 17 ans, devient la proie de ce dernier, qui l'assiège chez elle, alors que ses parents l'y ont laissée seule...

Un slasher ultra-basique, à l'écriture, à la réalisation (de Mark Pavia, responsable des Ailes de la Nuit) et à l'interprétation assez médiocres, et dont toute l'ambiance repose sur la musique rétro-80s de Night Runner, et sur un désir de faire volontairement un slasher à l'ancienne.

Le problème étant que la limite entre "à l'ancienne" et "cliché au possible" est très mince, et que ce Fender Bender accumule les gros clichés du genre "le tueur est dans la maison !" sans rien apporter de neuf ou de particulièrement efficace.

Le plus agaçant, en fait, c'est qu'avec un postulat de ce type - une jeune femme devient la proie d'un conducteur fou après un accident de voiture - , on aurait pu avoir un film à la Boulevard de la Mort, avec des poursuites, une énergie non-stop, de la nervosité, etc.

Mais non : une pauvre fille, une maison, un tueur, trois autres ados qui servent de chair à canon, de la pseudo-tension qui se dégonfle systématiquement, un montage mollasson et des angles de caméra quelconques, des protagonistes assez stupides (tout le duel final est un festival de conneries et de décisions idiotes)... c'est tellement médiocre pendant le plus clair de son temps que je ne comprends vraiment pas les critiques indulgentes et positives qui fleurissent outre-Atlantique.

On se contentera donc de retrouver Cassidy Freeman durant la scène d'intro, dans le rôle ingrat de "la fille qui rentre chez elle, prend un bain, et se fait tuer avant le carton-titre". C'est peu, m'enfin bon.

1.25/6

All Hallows' Eve (2016) :

Le jour de son 18ème anniversaire, Eve (Lexi Giovagnoli) apprend qu'elle est l'héritière d'une dynastie de sorcières, qui se transmettent une amulette magique de mère en fille. Mais alors qu'elle décide d'utiliser ces nouveaux pouvoirs pour invoquer l'esprit de sa mère décédée, elle finit par invoquer celui d'une ancètre cruelle et maléfique (Diane Salinger). Avec l'aide de sa meilleure amie (Ashley Argota) et de son nouveau famillier, Barnaby (Martin Klebba), Eve va alors tenter de corriger ses erreurs, et d'empêcher que le pire ne se produise...

Une comédie pour adolescents produite par MarVista, et par conséquent, ultra-fauchée et médiocre.

D'après ce que j'ai compris, ce métrage était initialement présenté, pendant son tournage, comme un futur téléfilm Disney, mais vu le budget et la qualité globale du tout, je doute que ça ait vraiment appartenu à Mickey, et ce malgré des visages familiers et assez sympathiques : Giovagnoli (qui jouait les étudiantes romantiques pour trentenaire dans La Promenade de Noël, en 2015, et ici joue les adolescentes à peine majeures), Argota (toujours attachante, et qui vole la vedette à l'héroïne), Klebba, DeLuca...

Malheureusement, le tout est laborieux, très mal rythmé, assez médiocrement réalisé et écrit (il y a une étrange gay vibe qui se dégage de tout le métrage... ce qui n'est pas forcément surprenant quand on réalise que le scénariste est ouvertement gay, et que son film le plus connu est une comédie romantique aux protagonistes déguisés en femmes), avec des effets numériques sans le moindre budget, et une interprétation en roue libre.

On est vraiment dans le fond de catalogue de MarVista, là... et le poster de ce téléfilm est probablement ce qu'il y a de plus réussi dans ce projet.

1.25/6

Patient Seven (2016) : 

Le Dr. Marcus (Michael Ironside), psychiatre expert faisant des recherches pour un nouvel ouvrage, décide de s'intéresser à six patients (Anna Rose Moore, Daniel Lench, Sirry Jons, Amanda Graeff, Grace Van Dien, William Mark McCullough) du Spring Valley Mental Hospital, tous particulièrement dangereux et déséquilibrés. Mais leurs témoignages sont tous empreints de surnaturel et d'improbable, et les apparences sont particulièrement trompeuses...

Une anthologie américaine qui joue un peu la carte de l'arnaque, puisqu'elle se contente de regrouper une poignée de courts-métrages internationaux sortis ces 10 dernières années, et de leur greffer un fil rouge assez bancal et capillotracté, et expliquant que ce sont les témoignages des patients interviewés par ce bon vieux Michael Ironside.

L'avantage évident, c'est que ça permet à la production de faire de grosses économies ; l'inconvénient, c'est que le fil rouge n'a généralement absolument rien à voir avec les segments, et, dans le pire des cas, les spoile grossièrement et maladroitement.

# Patient 1 - The Visitant (USA, 2014) : Une mère psychotique (Amy Smart) tente d'assassiner ses filles car elle est persuadée que celles-si sont attaquées par une créature démoniaque (Doug Jones boosté aux CGI médiocres) ; à part le clin d'oeil à Shining, et la présence de Smart, toujours sympathique, c'est trop court pour être marquant.

# Patient 2 - The Body (UK, 2013) : Le soir d'Halloween, un tueur à gages (Alfie Allen) tente de finir un contrat et de se débarrasser du corps, mais il finit par être interrompu par des fêtards persuadés qu'il est costumé pour faire la fête. Plutôt amusant et décalé, l'un des plus longs courts-métrages du lot.

# Patient 3 - Undying Love (Islande, 2011) : Dans un environnement post-apocalyptique, un survivant humain sauve une jeune femme de hordes zombies, et la ramène chez lui ; honorable, mais assez prévisible, dans l'absolu.

# Patient 4 - The Sleeping Plot (Nouvelle-Zélande, 2013) : Une fillette est prête à tout pour réunir un peu d'argent, et s'acheter une pelle... mais pourquoi ? ; un court plus léger et amusant, sans plus, d'autant qu'il est, là aussi, un peu prévisible. 

# Patient 5 - The Banishing (USA, 2013) : Après la mort de leur chien, de la main de sa petite soeur possédée par un fantôme, une adolescente décide de faire un rituel pour bannir ce mauvais esprit ; pas trop mauvais, mais l'esprit a une apparence risible, et le rebondissement final est affreusement téléphoné et dérivatif.  

# Patient 6 - Death Scenes (UK, 2012) : Accusé de nombreux meurtres sanglants, un homme est interrogé par un officier de police ; une histoire de vampires malheureusement ruinée par le fil rouge, qui en révèle la nature avant même le début du segment ; ce n'est donc pas forcément désagréable, mais tout effet de surprise est absent, et donc, ça perd beaucoup de son intérêt.

# Patient 7 - Evaded (Suède, 2013) : Perdus au milieu de nulle part, un garçon et sa mère trouvent une voiture abandonnée, et décide de la prendre pour fuir une apocalypse zombie ; encore une historie de zombies, reliée à l'arrache au fil rouge global, et qui fonctionne surtout pour son ambiance glaciale et sa nature suédoise enneigée. À part ça, c'est basique au possible, avec une post-synchro aléatoire.

# Fil rouge : une écriture et une interprétation manquant de subtilité, et un rebondissement final affreusement dérivatif et éventé, qui a le mérite de justifier, à posteriori, la structure bancale et le rapiéçage exercé pour tenter de relier le fil rouge aux courts-métrages. Mais ça ne va pas beaucoup plus loin, et on est vraiment dans le déjà vu sans grand intérêt.

En fin de compte, une anthologie assez médiocre et inégale, qui tente de manger à tous les râteliers de l'horreur, en mélangeant les courts-métrages, les genres, et le niveau de professionnalisme. Résultat : la mayonnaise ne prend pas vraiment, et on finit avec un 

2.5/6

Blood - The Last Vampire (2009) :

Sous ses allures d'éternelle écolière, Saya (Jun Ji-hyun) est en réalité un demi-vampire japonais vieux de plus de 400 ans et qui, sans relâche, combat les autres buveurs de sang en secret, afin de protéger l'humanité. Dans les années 70, elle est envoyée sur une base militaire américaine, afin d'y traquer la génitrice de tous les vampires du monde, Onigen (Koyuki). Et sur place, elle reçoit l'assistance inattendue d'Alice (Allison Miller), la fille du chef de la base...

Jamais vu/lu l'oeuvre d'origine ou ses suites, mais une chose est sûre, ce n'est pas après avoir vu ce succédané de Blade en jupette que je vais avoir envie de me plonger dans cette franchise.

Ce film réalisé par un frenchie est en effet des plus médiocres, entre sa photographie très laide, ses effets spéciaux numériques ayant déjà 15 ans de retard à sa sortie (le sang virtuel est tout simplement risible), son interprétation très très inégale (Miller et Jun Ji-hyun s'en sortent très honorablement, les autres nettement moins), son script dérivatif et cousu de fil blanc, son illustration musicale sans inspiration, et sa période temporelle jamais perceptible (c'est supposé se dérouler dans les années 70, mais tout est tellement filmé/éclairé/etc de manière moderne qu'on n'en a jamais l'impression).

Zéro subtilité, donc, et zéro intérêt, si ce n'est lorsque le film s'essaie au cinoche asiatique surnaturel façon chambara, durant ses flashbacks, où là, ça ressemble enfin un peu à quelque chose. Un peu. Mais l'on passe son temps à se demander si la seconde équipe n'y est pas pour quelque chose.

Énorme bof, donc.

1.5/6

Commenter cet article