Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Halloween Oktorrorfest 2016 - 132 - In The Deep/47 Meters Down (2016), Dernier Train pour Busan (2016) & I Am Not A Serial Killer (2016)

Publié le 5 Novembre 2016 par Lurdo in Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Thriller, Horreur, Fantastique, Comédie, Halloween

Halloween, c'est terminé, et jusqu'à la fin de la semaine, on achève l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme la fin de ce marathon de cinéma fantastique et d'horreur qui a duré un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...

In The Deep/47 Meters Down :

En vacances au Mexique, Lisa (Mandy Moore) et Kate (Claire Holt), deux soeurs, décident d'aller observer les requins au fond de l'océan, grâce à une cage de plongée. Mais lorsque l'attache de la cage cède, les deux jeunes femmes se retrouvent prises au piège sous la mer, entourées de grands blancs affamés, et avec des réserves d'oxygène en chute libre...

Un long-métrage distribué par les Weinstein, produit par Alexandre Aja, mis en musique (pour le meilleur et pour le pire) par Tomandandy, et qui se résume à un huis-clos sous-marin confrontant deux demoiselles criardes et pas très malignes aux ténèbres de l'océan, et à quelques requins à la recherche d'un casse-croûte.

En soi, ce n'est pas forcément désagréable, c'est assez bien filmé, et les effets sont convaincants ; on regrettera néanmoins le script très prévisible, bourré de rebondissements téléphonés (la cage qui se décroche à deux reprises, la frangine qui disparaît... et réapparaît, le sauvetage qui tourne court, la décompression, etc) et souffrant d'une exposition très balisée qui dure près de 30 minutes.

Si, en comparaison d'Instinct de Survie, qui arrive à la même période, ce métrage arrive à imposer nettement plus de pression et de tension, il reste assez anecdotique (à moins d'avoir naturellement peur des profondeurs, de l'eau, du noir ou des squales, ce qui, j'en conviens, couvre un assez large éventail de phobies), et tente, sur la fin, un rebondissement façon "tout était dans sa tête" qui ne fonctionne que moyennement, d'autant que tout cela se termine par une semi-happy end de trop pour moi.

3/6

(par contre, je ne suis toujours pas certain de savoir comment les deux filles font pour discuter ensemble sous l'eau avec leur équipement ultra-basique, alors qu'elles n'ont ni oreillettes, ni masque intégral...)

Dernier train pour Busan (Busanhaeng/Train to Busan - 2016) :

Seok-Woo (Gong Yoo), divorcé sud-coréen et gérant de portefeuille boursier obnubilé par son travail, accepte d'emmener sa fille Soo-an (Kim Su-an) voir sa mère à Busan pour son anniversaire. Ils embarquent donc à bord du KTX, un train à grande vitesse, en compagnie d'une équipe de baseball lycéenne, d'un sans-abri (Choi Gwi-hwa), de deux soeurs âgées (Ye Soo-jung et Park Myung-sin), d'un grand patron (Kim Eui-Sung) et d'un couple qui attend un bébé (Ma Dong-seok et Jung Yu-mi). Mais bien vite, il apparaît qu'une épidémie meurtrière frappe la Corée, et que le train, qui a quitté le quai, contient à son bord une infectée... qui propage rapidement sa maladie.

Un film de zombies carré, professionnel et dynamique, avec des personnages assez attachants et qui ont une bonne alchimie (facteurs trop souvent sous-estimés dans les films d'horreur), des hordes d'infectés désarticulés et parfois comiques (rappelant un peu World War Z, mais en réussi et en plus drôle - excellente gestuelle des acteurs zombifiés), et un environnement qui rappelle évidemment Snowpiercer (y compris, et à un degré très moindre, au niveau de la critique sociale).

On passe donc un très bon moment devant ce Dernier Train pour Busan, même si, forcément, le métrage n'est pas dépourvu de défauts : on peut notamment citer un déroulement un peu trop prévisible (on devine qui facilement va mourir, et dans quel ordre), conséquence du caractère relativement caricatural de certains personnages, et d'un métrage à la durée un peu trop longue pour son propre bien.

Ce qui, en conséquence, rend les occasionnels ralentis larmoyants un peu trop superflus et forcés, et peut agacer.

Mais dans l'ensemble, Train to Busan est une très bonne surprise sud-coréenne, qui, pour une fois, est à la hauteur de sa réception enthousiaste parmi les amateurs de genre.

4.25/6

I am not a Serial Killer (2016) :

Morbide, fasciné par les cadavres, la mort, les tueurs en série, et arborant lui-même tous les signes annonciateurs d'une futur carrière de sociopathe tueur en série, John (Max Records) vit une vie pénible, constamment torturé par ses penchants obscurs à peine contrôlés par des règles de vie qu'il s'impose, et passant son temps entre séances de psychothérapie, travail avec sa mère (Laura Fraser) dans la morgue familiale, et lycée, où il n'a quasiment aucun ami. Mais lorsque des meurtres sanglants se multiplient dans sa petite ville, John décide de mener l'enquête, fasciné, et en vient à soupçonner son voisin, Mr Crowley (Christopher Lloyd), un vieillard aux habitudes étranges...

Un film indépendant qui pourrait se résumer à une sorte de croisement assez premier degré et sombre entre Un élève doué, Dexter et Vampire, vous avez dit vampire ?, adapté du premier roman d'une série young adult consacrée à son protagoniste principal, cet adolescent luttant constamment contre ses pulsions meurtrières.

Le métrage, lui, parvient à établir une ambiance très particulière et déroutante, aidée par une illustration musicale globalement inattendue (du synthé Moog, du grunge, du punk, du rock 70s, de la dissonance, des plages sonores à la limite de Philip Glass, etc), par une interprétation impeccable, et par des moments un peu excentriques (toutes les réactions de la mère de John, notamment, semblent étrangement peu normales, ce qui est à la fois un défaut et une qualité.)

Si le film s'avère finalement assez classique dans son déroulement (la bascule s'opère au bout de trente minutes, et ensuite, ça file droit sur ses rails, avec un rythme néanmoins assez mesuré), il n'en reste pas moins intéressant, grâce à un improbable jeu du chat et de la souris entre deux êtres qui, en fin de compte, ont plus de similarités que de différences... seul vrai reproche, les effets numériques, qui trahissent le budget limité du métrage, et n'ont pas l'impact souhaité.

4/6

Commenter cet article