
Happy Birthday :
Le jour de son anniversaire, Brady (Matt Bush) découvre que sa compagne (Tristin Mays) le trompe. Pour lui remonter le moral, Tommy (Riley Litman), son meilleur ami producteur hollywoodien, décide de lui organiser un road trip jusqu'au Mexique, pour se changer les idées. Là, ils rencontrent les séduisantes Katie (Vanessa Lengies) et Lucia (Britne Oldford), ainsi que "Le Texican" (Erik Palladino) et son sbire El Caballo (Matthew Willig), et rapidement, cette virée mexicaine vire au cauchemar, lorsque le duo d'Américains tombe dans un piège tendu à leur intention...
Alors là, attention, arnaque : ce film est vendu comme un thriller horrifique, façon "jeunes cons américains s'attirent des problèmes lors de vacances à l'étranger", à la Hostel et compagnie... mais en fait, dès les premières minutes, on comprend que ce n'est pas tout à fait ça.
Le cast est trop atypique, le ton trop léger, les détails fournis sur les personnages trop particuliers et précis, et les 30 premières minutes trop bro-comédie (bromédie ?) pour être honnêtes - et pour être convaincantes lorsque arrive le virage "torture porn" annoncé.
Et effectivement, on réalise bien vite qu'en lieu et place d'un thriller horrifique, on regarde en fait un ersatz de The Game (avec Michael Douglas, d'ailleurs directement cité dans les dialogues) sans intérêt, sans tension, et saupoudré - surtout dans sa première demi-heure - d'humour scatologique.
Ah, et n'oublions pas un caméo improbable de Steven Tyler d'Aerosmith en organisateur de combats de coqs qui fait, en prime, un monologue tout simplement hors-sujet sur le racisme dans les films américains lors d'une balade en voiture.
1/6 en tant que film d'horreur (et probablement un peu plus, mais toujours en dessous de la moyenne dans les autres catégories)

Fear Inc. :
Glandeur et fumeur invétéré, Joe (Lucas Neff) vit aux crochets de sa riche fiancée Lindsay (Caitlin Stasey). Passionné de films d'horreur, il se trouve particulièrement déçu par la visite d'une maison hantée, et croise alors le chemin d'un homme étrange (Patrick Renna), qui représente Fear Inc., une entreprise promettant une expérience de terreur personnalisée. Joe ne donne pas suite, mais quelques jours plus tard, alors qu'il reçoit un couple d'amis chez lui (Chris Marquette & Stephanie Drake), des événements étranges commencent à se produire autour d'eux : Fear Inc. est passé à l'action, et Joe est leur nouvelle victime.
Le premier problème de ce Fear Inc, c'est qu'il arrive sur les talons de Happy Birthday, avec qui il partage beaucoup de choses, dont ses retournements de situation multiples, et son idée de base.
Le second problème, c'est que Fear Inc. est affublé d'un personnage principal stoner, slacker, sarcastique et moqueur, qui ne prend rien de ce qui se passe dans les 50 premières minutes du film au sérieux. Ce qui, forcément, empêche toute identification, toute empathie pour le personnage, que l'on déteste assez rapidement.
Le troisième problème, c'est que, puisque le métrage est très balisé, et cite ouvertement toutes ses influences (de The Game à Scream), aucun des twists du scénario ne surprend ou ne fonctionne, et par conséquent, le spectateur voit tout venir avec vingt longueurs d'avance.
Autrement dit, cette adaptation de court-métrage tombe totalement à plat, du début à la fin, surtout que le métrage n'a pas assez de budget pour rendre crédible ce qu'on voit à l'écran, et que le scénario ne sait jamais quand s'arrêter : le twist final, ainsi, est totalement de trop, au point de saboter rétroactivement le reste du métrage (d'autant que la scène ne fonctionne pas, car elle est supposée évoquer un moment bien précis du Trône de Fer... mais la musique est à côté de la plaque, l'environnement aussi, et par conséquent, la référence ne fonctionne pas).
1.5/6 (au moins, ce n'est pas de la bromédie stupide, comme Happy Birthday)

Forbidden Siren (Sairen) :
Lorsque Yuki (Yui Ichikawa), une jeune femme vivant avec son père Shinichi (Reo Morimoto) et son petit frère malade, Hideo (Jun Nishiyama), s'installe sur l'île japonaise de Yamijima, elle espère que ce nouvel environnement idyllique et tranquille aidera son fère à retrouver la santé. Mais bien vite, elle remarque que les habitants de l'île ont un comportement étrange, et qu'une sirène d'alarme se déclenche ponctuellement sur l'île, déchaînant les éléments, et libérant des créatures menaçantes dans les rues de la bourgade où elle vit. Yuki décide alors de mener l'enquête, et découvre que ces phénomènes ont une origine légendaire et surnaturelle...
Adaptation japonaise très libre de la série de jeux vidéo Siren/Forbidden Siren, ce long-métrage horrifique évoque forcément, par certains aspects, la franchise Silent Hill, en imposant une atmosphère étrange et pesante, rythmée par la complainte menaçante de la sirène, qui n'annonce jamais rien de bon.
Cela dit, si le tout n'est pas trop mal joué, si l'héroïne est attachante (bien que pas très vive d'esprit), et que le mystère est intéressant, le potentiel menaçant et horrifique du récit n'est jamais totalement exploité, et pour cause : le script a en effet recours dans son dernier quart d'heure, à un rebondissement assez imprévu (du moins, il ne m'est vraiment pas venu à l'esprit pendant le reste du métrage, tant il fait basculer le tout dans un autre genre), qui change tout ce qu'on a vu auparavant.
Et pas forcément en bien, à vrai dire, puisque ce retournement de situation rend caduque une grosse partie du métrage, et que malgré cela, la production tente tout de même d'avoir le beurre et l'argent du beurre, en cultivant une ambiguïté qui agace plus qu'elle ne convainc.
En résumé, 4/6 pour la première heure et quelques, 2/6 pour la fin, pour une moyenne de
3/6
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