Green Room :
Un jeune groupe de punk rock indépendant (Anton Yelchin, Alia Shawkat, Joe Cole, Callum Turner) est amené à donner un concert dans une salle occupée par un groupuscule de skinheads. Mais alors qu'ils remballent leurs instruments, ils assistent, bien malgré eux, à un meurtre. Retranchés dans la pièce où le crime a eu lieu, en compagnie d'Amber (Imogen Poots), témoin du meurtre, le groupe est alors assiégé par Darcy Banker (Patrick Stewart), le propriétaire du club, et par ses sbires, bien décidés à ne pas laisser de survivants...
Un survival/semi-film de siège bénéficiant d'une réputation élogieuse, notamment en festival, et qui pourrait presque être résumé à punks vs skinheads. Et je peux comprendre pourquoi le film plaît : la violence est âpre et sans concession, le cast est bon et compétent, l'ambiance est pesante et crédible, bref, ça a de quoi séduire.
Sauf que, malheureusement, ce film possède aussi des personnages principaux particulièrement antipathiques, le genre de personnages à trouver que de chanter Nazi Punks Fuck Off des Dead Kennedys en ouverture d'un concert payé donné dans une salle de néo-nazis, c'est trop drôle et trop rebelle, mais que faire sa promo sur les réseaux sociaux, c'est contraire à l'esprit de la musique qui doit rester pur et vivant.
Alors je sais que ça participe à l'esprit punk, que c'est cohérent avec les personnages et leur musique, etc... mais je n'y peux rien, instantanément, ça m'a fait lever les yeux au ciel, et j'ai pris les protagonistes en grippe (ce qui n'aide pas à s'inquiéter pour leur sort, et à se sentir concerné par ce qui leur arrive).
À partir de là, ce sont principalement les défauts du film qui m'ont sauté aux yeux : les réactions assez bizarres et autres décisions étranges des personnages, qu'ils soient héros ou antagonistes ; le rythme particulièrement inégal qui fait qu'il y a un manque cruel de tension dans bon nombre de scènes ; la caractérisation assez légère de part et d'autre, qui, cumulée à un nombre de personnages secondaires élevé, fait qu'on finit par confondre un peu ces derniers ; la fin du film assez peu satisfaisante et cathartique ; des skinheads trop maladroits et balbutiants pour vraiment présenter un danger totalement crédible ; ou encore le fait que, finalement, malgré des tentatives de détournement des codes du genre, le script est ultra-balisé, avec des morts qui se produisent exactement dans l'ordre auquel on pouvait s'attendre, et des survivants finaux qui sont exactement ceux que l'on pouvait prévoir.
Bref, j'ai eu un ressenti totalement opposé à celui de la majorité des critiques, et je ne peux pas dire que j'aie vraiment apprécié le tout.
Rien de mauvais, mais trop de moments où je me suis dit "bizarre, comme choix créatif, et pas forcément optimal".
Un tout petit 3/6
Commenter cet article