P.O.V. - A Cursed Film (P.O.V. - Norowareta Film)
Mirai Shida et Haruna Kawaguchi, deux jeunes actrices japonaises, présentent une émission spéciale consacrée aux phénomènes paranormaux, dans laquelle elles passent en revue des vidéos envoyées par des spectateurs. Mais rapidement, il s'avère que les vidéos du jour montrent toutes l'école d'Haruna, supposément hantée par l'esprit d'une institutrice suicidée. Incapable d'arrêter ces vidéos, l'équipe de production décide de débarrasser l'école de cet esprit maléfique, sous l'oeil de leurs caméras et des deux jeunes filles...
Un found footage japonais réalisé par Norio Tsuruta (responsable d'un segment de Masters of Horror), et qui suit globalement les conventions du genre, sans jamais s'avérer particulièrement effrayant ou convaincant.
Le problème principal du métrage, c'est qu'il est structuré en trois grandes parties : la première (la mise en place) se déroule principalement dans des studios où se filme l'émission. Ça ne casse pas trois pattes à un canard unijambiste, mais ça se regarde tranquillement.
La seconde partie, malheureusement, plombe tout le film : dès que l'on arrive dans l'école, et que l'enquête (très peu palpitante) commence, tout le monde commence à surjouer (ou à mal jouer, tout simplement), la caméra tremble dans tous les sens, et les effets sont tellement peu crédibles que ce P.O.V. perd tout son intérêt, et agace presque.
Et puis, 15-20 minutes avant la fin du film, arrive le générique de fin, après une scène plate au possible.
Le récit reprend pourtant après ce générique, pour tenter de jouer la carte du méta, en montrant les deux héroïnes, dans une salle de cinéma vide, en train de découvrir le film que nous venons de voir : à l'initiative de leurs producteurs, elles revivent ainsi l'expérience, tout en étant à nouveau filmées, et on regarde donc des images retrouvées de personnes regardant des images retrouvées qui, à un moment, montrent des personnes regardant des images retrouvées.
Une mise en abîme pas forcément inintéressante (en tout cas plus intéressante que l'histoire en elle-même), mais qui finit par, à nouveau, tomber un peu à plat.
Tout ça pour ça, en somme.
2/6
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