Miss Peregrine et les Enfants Particuliers (Miss Peregrine's Home For Peculiar Children - 2016) :
Lorsque son cher grand-père (Terence Stamp) est retrouvé mort, Jake (Asa Butterfield) est persuadé que cette mort n'est pas naturelle. Rapidement, il découvre ainsi des indices le menant sur une île du Royaume Uni, où il découvre l'école de Miss Peregrine (Eva Green), où vivent en secret, à l'abri d'une bulle temporelle, de nombreux enfants aux pouvoirs très particuliers (Raffiella Chapman, Milo Parker, Georgia Pemberton, Hayden Keeler-Stone, Lauren McCrostie, Finlay MacMillan, Ella Purnell, Pixie Davies, Cameron King). Mais le sinistre Barron (Samuel L. Jackson) et son armée de Sépulcreux sont sur la trace des enfants particuliers, et seul Jake peut les aider à leur échapper...
Ce dernier Tim Burton, adapté d'une série de livres jeunesse un peu macabres, ne me donne vraiment pas envie de faire une critique très développée.
Non pas qu'il soit particulièrement mauvais (ni bon, d'ailleurs), mais il est victime d'un récit affreusement formaté et dérivatif (en gros, c'est X-men à la sauce gothico-macabre, mais avec le format typique d'un récit young adult façon Harry Potter à l'école des Sorciers), qu'il ne parvient jamais à transcender.
La mise en place est trop longue, et réciproquement, la seconde partie du film est un peu trop brouillonne et confuse (les particularités des boucles temporelles notamment, ne sont pas aussi claires qu'elles auraient dû l'être), et le film finit par donner l'impression de bâcler un peu ses rebondissements finaux, en condensant trop l'action du récit (ce qui est d'autant plus frustrant que la scène des squelettes, musique immonde exceptée, est très réussie).
La forme du film souffre aussi un peu de cet aspect "cul entre deux chaises", avec des moments macabres et des idées visuelles très réussies (les Sépulcreux, le festin oculaire, certaines scènes, certains décors, les squelettes, les créations d'Enoch, les effets spéciaux), et paradoxalement, un vrai manque de personnalité à d'autres moments, trop génériques visuellement (et pas aidés par un score quelconque qui n'est pas signé Danny Elfman).
Ajoutons à cela une interprétation tout aussi inégale (Eva Green et Sam Jackson en font trois tonnes, les enfants sont premier degré, le héros est terne), un Rupert Everett méconnaissable suite à un abus de botox, et un doublage français particulièrement médiocre, et on se retrouve avec un film bringuebalant, qui prend un peu l'eau, qui sonne un peu faux, et qui frustre plus qu'il ne convainc.
Un peu comme Dark Shadows, en fait.
3.5/6
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