Ninjas Turtles 2 (Teenage Mutant Ninja Turtles - Out of the Shadows) :
Lorsque Shredder (Brian Tee) s'évade de prison, et s'associe au maléfique Général Krang (Brad Garrett), une créature étrange venue d'un autre univers, à Baxter Stockman (Tyler Perry), un savant dérangé, et à Bebop et Rocksteady (Gary Anthony Williams & Sheamus), deux voyous transformés en créatures mutantes, les Tortues doivent passer à l'action. Avec l'aide d'April (Megan Fox), de Vernon (Will Arnett) et de Casey Jones (Stephen Amell), un officier de police devenu justicier, les quatre ninjas mutants n'ont d'autre choix que de se révéler au grand public s'ils veulent sauver le monde...
Tous comptes faits, j'avais bien aimé le premier opus de ces nouvelles Tortues Ninjas, malgré tous ses défauts intrinsèques, son script semi-improvisé, ses changements de scénario de dernière minute, et son humour assez lourd : l'action était très solide, les effets spéciaux remarquables, et finalement, c'était assez proche du dessin animé des années 80-90.
Ici, visiblement, la décision a été prise d'aller encore plus dans cette direction, et de jouer à fond la carte du fanservice, avec Krang, Baxter, Bebop, Rocksteady, le Technodrome, Casey Jones, le van, etc.
Malheureusement, comme dans le premier opus, c'est le casting humain qui, la plupart du temps, s'avère le talon d'achille du métrage : si Arnett assure, et que Megan Fox semble un peu moins botoxée que dans le premier film (sans faire pour autant une bonne April - Lauren Cohan aurait été très bien, par exemple), Stephen Amell est absolument insipide en Casey Jones, Tyler Perry fait peur, les figurantes asiatiques (uniquement présentes pour faire plaisir aux investisseurs chinois) n'ont pas une ligne de dialogue, et moins compréhensible encore, Johnny Knoxville a été remplacé au doublage de Leonardo - ce qui rend le personnage ultra-fade et transparent dans ce second opus.
Autre changement notable, la bande originale : exit Tyler, enter Jablonsky, en pilotage automatique (comme toujours depuis Transformers), qui a cela dit le mérite d'utiliser ici de vrais cuivres pour ses thèmes (dérivatifs), et pas ses samples habituels.
En ce qui concerne le reste, la réalisation n'est pas forcément moins bonne que celle de Liebesman, dans le premier ; les sfx sont toujours aussi réussis et impressionnants (merci ILM), et les scènes d'actions avec les Tortues sont mémorables (l'avion !) ; quant au script, c'est un peu le même problème qu'avec le premier film : il y a des trous, des raccourcis constants, des facilités énormes, c'est décousu, et le climax du récit s'avère, en fin de compte, assez décevant.
Un petit 3/6 (c'est ultra-fidèle au cartoon, le fanservice fait très plaisir, mais est parfois poussé un peu trop loin, et les choix créatifs de ce second opus le rendent moins attachant que son prédécesseur)
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