
The Dark Knight Returns I & II :
Dix ans après que Bruce Wayne (Peter Weller) ait pris sa retraite suite à la mort de son protégé Jason Todd, le crime règne en maître à Gotham City, et le gang des mutants terrorise la ville. Jusqu'à ce que Batman fasse son grand retour, accompagné d'un nouveau Robin (Ariel Winter)... / Alors que les USA sont en pleine Guerre Froide avec l'Union Soviétique, et que Superman (Mark Valley) fait tout son possible pour aider l'Amérique à triompher, le retour de Batman déclenche la réapparition du Joker (Michael Emerson), bien décidé à mettre un terme à la carrière du justicier. Et pour ne rien arranger, le gouvernement semble vouloir, lui aussi, forcer Batman à prendre une retraite permanente...
Adaptation animée en deux parties des comics incontournables de Frank Miller, ces deux longs-métrages de 75 minutes replacent Batman et son univers en 1986 (date de parution des comics), et la production prend donc un malin plaisir à adopter le style de l'époque, pour le meilleur et pour le pire.
Le meilleur, c'est la musique de Christopher Drake, et le visuel global, à la fois daté et intemporel ; le pire, c'est l'argot ridicule des punks, l'atmosphère politique très datée (surtout avec Reagan en président), certains looks assez ridicules (Bruno) et un propos politico-sociétal toujours discutable, Miller oblige.
Néanmoins, ces deux films constituent un dyptique assez cohérent et solide, même si, je dois l'avouer, j'ai largement préféré le premier opus, plus direct et cohérent, au second (qui s'il parvient, en une scène ou deux, à rendre parfaitement la sensation d'hyper-puissance de Superman, telle qu'elle n'a jamais été perçue au cinéma, souffre aussi fortement d'un récit compressé, et un peu baclé).
Autre problème qui m'a un peu gêné, le doublage. Aucun souci avec la plupart des personnages secondaires, ou avec Robin ; malheureusement, je n'ai pas vraiment accroché à Emerson en Joker, à Conan O'Brien (quasiment) dans son propre rôle, et surtout à Peter Weller, dans le rôle de Batman, un Weller vraiment inégal, tour à tour impeccable, ou totalement plat et insipide (notamment quand il fait son discours final pour rallier les Sons of Batman).
Bref, une expérience assez mitigée, pour moi, avec une première partie très solide, une seconde moins intéressante, et quelques choix de doublage assez discutables à mes yeux.
4.5/6 pour la première partie, 3.5 pour la seconde, pour un 4/6 total.
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