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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Un film, un jour (ou presque) #391 : Kick-Ass 2 (2013)

Publié le 26 Août 2016 par Lurdo in Critiques éclair, Cinéma, Review, Action

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Kick-Ass 2 :

Les actions passées de Dave (Aaron Taylor-Johnson) et de Mindy (Chloë Grace Moretz), alias Kick-Ass et Hit-girl, ont fini par inspirer toute une communauté d'apprentis-justiciers des rues. Malheureusement pour le duo, elles inspirent aussi Chris (Christopher Mintz-Plasse) à se tourner vers le côté obscur de la Loi, afin de venger son père. Et alors que Mindy tente, de son côté, de retrouver une vie normale, Dave et sa bande de justiciers du dimanche sont confrontés aux criminels psychopathes engagés par Chris, qui s'est rebaptisé le Motherfucker...

J'ai déjà vu ce film. Si, si, à sa sortie, en 2013. Malheureusement, je n'en garde absolument aucun autre souvenir que la présence imposante (et convaincante dans les scènes d'action) de Mother Russia... et les abdos de Lindy Booth.

C'est dire combien cette suite m'a marqué. D'un autre côté, cependant, ce n'est pas vraiment étonnant : à la base, j'ai beaucoup de mal avec Mark Millar et son oeuvre. L'auteur est très doué pour donner naissance à des concepts alléchants, mais qui rapidement, et d'autant plus lors de leur passage sur grand écran, sombrent dans ses gimmicks habituels : ultra-violence, vulgarité, cynisme, transgression gratuite et assez adolescente dans l'âme, immaturité, etc (sans oublier une tendance à répéter ses idées qui marchent, et à les décliner sous plusieurs variantes).

C'était déjà ce qui me dérangeait dans le premier opus cinématographique de Kick-Ass, une adaptation clinquante, flashy, poseuse, et débordant de fanservice de l'oeuvre de Millar (pas aidée par un rythme assez inégal, souvent symptomatique des premiers films de Matthew Vaughn), et qui fétichisait de manière assez discutable le personnage interprétée par Chloë Grace Moretz.

Ce qui m'amène à mon second problème principal avec Kick-Ass : Chloë. Là où tout le monde s'extasiait (et fétichisait donc) Hit-Girl, "parce qu'une fillette qui massacre à tour de bras et qui parle vulgairement, c'est trop rebelle et transgressif", moi, je trouvais son interprétation médiocre et forcée, et je ne croyais pas du tout à son personnage.

D'où problème, avec cette suite, qui adapte de manière ultra-fidèle les mini-séries Hit-Girl et Kick-Ass 2... puisque là où le premier film adoptait le point de vue de Dave, le référent direct du spectateur geek, et suivait son histoire, ici, le métrage est presque plus souvent centré sur Hit-Girl. Ou plutôt, sur Hit-Girl au lycée, avec tout ce que ça entraîne de scènes de couloirs insipides, de mean girls, etc... un vrai handicap hérité de Hit-Girl, donc, et qui affaiblit le récit, déjà handicapé par une structure assez éparpillée, ainsi que par un manque cruel d'originalité et de punch.

La plupart des rebondissements sont en effet téléphonés, le script se prend beaucoup trop au sérieux, et finit par succomber aux clichés plus qu'il ne les détourne ou ne s'en amuse. On sent de plus que Vaughn n'est plus derrière la caméra, puisque le tout manque de l'énergie impertinente du premier opus.

En somme, un film encore moins subtil que l'original, et qui, malgré les efforts du cast, et une adaptation parfois à la case près, finit par tomber assez souvent à plat... notamment lorsqu'il amène au forceps un début de romance Hit-Girl/Kick-Ass, sur la fin.

3/6 pour le premier opus, 2.25/6 pour cette suite (principalement parce que le dernier quart d'heure n'est pas désagréable)

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