The Do-Over :
Directeur de banque loser et malheureux, Charlie (David Spade) est trompé par son épouse (Natasha Leggero), et martyrisé par ses beaux-enfants. Lors de la réunion des 25 ans de sa promotion de lycée, cependant, Charlie renoue avec son meilleur ami d'antan, Max (Adam Sandler), désormais agent du FBI, et qui le convainc de se joindre à lui sur son yacht pour passer le week-end loin de tout. Mais en acceptant, Charlie est loin de se douter qu'il va se trouver embarqué dans une aventure improbable qui va l'amener à endosser l'identité d'un homme mort et à se rapprocher de la veuve de celui-ci (Paula Patton), afin de résoudre un mystère qui le dépasse complètement...
Moins de six mois après la sortie de The Ridiculous 6, son précédent film produit pour Netflix, voici le nouveau Adam Sandler qui débarque, un Adam Sandler clairement conçu et tourné dans la précipitation, avec un budget plus limité, et à ranger dans la catégorie "film de vacances d'Adam Sandler".
Par budget plus limité, j'entends qu'ici, la distribution est nettement plus réduite que d'habitude, et nettement moins prestigieuse ; de plus, l'écriture du film est clairement plus faible, assez pauvre en gags, elle a recours à une voix off explicative jamais utilisée de manière homogène et convaincante, et le tout semble le produit de scénaristes s'étant arrêtés à leur premier jet de scénario. D'un point de vue formel, donc, le film n'est pas aussi travaillé que d'habitude.
Et paradoxalement, lorsque je parle de film de vacances de Sandler, c'est que, comme souvent chez ce dernier, le film n'est qu'un prétexte pour aller tourner au soleil (ici, Porto Rico) en compagnie de ses amis et de sa famille.
Mais comme le budget est ici plus limité, Netflix oblige, le film ne reste pas très longtemps sur place, et préfère prendre des allures de comédie d'action, avec des personnages qui passent le plus clair de leur temps sur les routes de Georgie (ce qui est déjà nettement moins glamour que Porto Rico).
Et le film souffre de cet accent mis sur une buddy comedy pas très convaincante
(un vaccin universel contre le cancer, rien que ça !) : comme mentionné plus haut, les gags sont rares, recyclés, et frôlent çà et là une homophobie d'assez mauvais goût (et pourtant, on est dans un Sandler, donc la barre du mauvais goût est déjà placée assez haut) ; le récit est assez décousu, et manque d'émotion ou de sincérité (la faute, en partie, à Patton, qui n'est pas très bonne actrice, et a une diction assez médiocre ; lorsque le script, lui, tente une note d'émotion à trente minutes de la fin, ça ne marche qu'à moitié, même si ce n'est pas trop mal amené) ; et pour ne rien arranger, le rythme est un peu défaillant, avec 15 minutes de trop.Vraiment rien de mémorable dans ce Do-Over, donc, qui s'avère l'un des Sandler les plus faibles de cette dernière décennie, ou du moins, l'un des plus rapidement oubliables.
2/6
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