Antiquaire américaine récemment mise au chômage, Jules Daly (Katie McGrath) élève seule son neveu Milo (Travis Turner), ado rebelle, et sa nièce Maddie (Leilah de Meza), après la mort tragique de leurs parents. Mais un soir de Décembre, Paisley (Miles Richardson), majordome du Duc Edward de Castlebury (Roger Moore), le grand-père des enfants, vient les trouver, pour les inviter à passer les fêtes de Noël dans le manoir de Castlebury, quelque part en Europe. Méfiante envers le Duc pour la manière dont il a traité feue sa soeur, Jules accepte à regret, mais une fois sur place, la voilà bien décidée à insuffler un peu d'esprit de Noël dans ce vieux manoir glacial, quitte à encourir la colère du Duc, et celle de Lady Arabella Marchand du Belmont (Charlotte Salt), qui voit d'un mauvais oeil le rapprochement de Jules et du Prince Ashton (Sam Heughan)...
Un téléfilm de Noël réalisé, écrit et produit par un acteur des Feux de l'Amour (tout de suite, ça donne le ton), ce métrage s'avère particulièrement balisé, à l'instar du plus récent Un Noël de Princesse, partage avec cette production les mêmes clichés des origines royales cachées, de la figure princière au grand coeur, de l'héroïne d'extraction modeste qui change le palais pour le meilleur, de la figure royale coincée et initialement hostile, de la promise du Prince jalouse, arriviste, et manipulatrice, et bien sûr du personnel de maison sympathique et attachant.
À contrario de Noël de Princesse, ici, l'ambiance des fêtes de Noël fonctionne très bien, grâce aux décors naturels roumains enneigés, mais aussi grâce à la musique employée, qui repompe ouvertement plusieurs compositions d'Alan Silvestri, dont le thème principal du film Les Ensorceleuses.
Cette qualité, cependant, est contrebalancée par un récit qui, dans l'ensemble, est tout simplement forcé (alors que Noël de Princesse fonctionnait de par sa décontraction) : tout est trop facile, trop rapide, on ne croit ni à cette cellule familiale recomposée Jules/Maddie/Milo (pas aidée par un Milo à baffer), ni au désespoir de Jules (McGrath n'a rien d'attachant ou de sympathique, son accent américain est médiocre, elle surjoue un peu, et je commence à croire qu'elle n'est devenue si populaire que pour sa vague ressemblance avec Keira Knightley), le changement d'attitude de Roger Moore (qui cachetonne allègrement) est trop soudain pour être crédible, et les personnages restent tous des clichés ambulants, sans véritables personnalités.
En somme, difficile de se passionner pour ce récit dont les protagonistes sont assez peu engageants... d'autant que la réalisation peine à mettre en valeur ces décors naturels (et architecturaux) pourtant très jolis. Tant pis.
2/6
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