Dans un royaume lointain, Ayden (Bailee Johnson), une jeune orpheline, reçoit en cadeau d'un lutin mourant un cristal magique : le Royaume du Nord se meurt, corrompu par le mal, et le Père Noël risque de disparaître à jamais si quelqu'un ne trouve pas un moyen de ramener
les antiques fêtes de Noël oubliées. Ayden part alors à l'aventure, accompagnée de ses amis orphelins, d'Airk (Jake Stormoen), le fils rebelle du Père Noël, et de l'elfe guerrière Saerwen (Melani Stone)... en chemin, cette compagnie du cristal va rencontrer des ogres, des dragons, des bandits et des êtres innommables, ainsi que, peut-être, le Père Noël en personne...C'est assez paradoxal, mais dans l'Utah, terre mormone s'il en est, le cinéma de genre connaît une renaissance intéressante, partiellement financée et/ou produite par des membres de l'Église LDS. Et si cette renaissance est intéressante, c'est parce qu'elle se fait souvent sans prosélytisme, et avec un savoir-faire tout à fait honorable.
Il en va ainsi des films SAGA, Orc Wars/Dragonfyre, The Crown and the Dragon, Dawn of the Dragonslayer, Survivor ou encore les MYTHICA : en fonction de leur budget et leur équipe, ils sont plus ou moins réussis, ce ne sont pas des chefs d'oeuvres du genre, ils sont assez dérivatifs, mais au moins, ils ont le mérite d'exister, de n'être pas trop mal joués et produits, et, toutes proportions gardées, d'être assez convaincants visuellement malgré leurs ambitions respectives pas toujours maîtrisées.
Ici, le réalisateur de SAGA (par ailleurs producteur/monteur/scénariste sur d'autres métrages de genre, et de Noël) décide de fusionner Le Seigneur des Anneaux, Willow, Dragons, et Le Secret de l'Étoile du Nord (entre autres), pour nous tourner un film d'aventures pour enfants, se déroulant dans un univers pseudo-médiéval d'héroïc fantasy où tout le monde parle avec des accents anglais/irlandais/écossais, où le Père Noël existe, la magie aussi, ainsi que les elfes guerriers, les trolls, les gobelins, etc... et bien sûr les dragons.
Un gros melting-pot bizarre qui, étrangement, ne fonctionne pas trop mal, principalement parce que tout le monde joue correctement, notamment les enfants (merci l'industrie cinématographique mormone, et mention spéciale à Paris Warner, que je ne serais pas surpris de revoir ici ou là, à l'avenir), que les costumes, la musique et le rendu visuel sont professionnels (plans d'hélicoptère tournoyants à la Peter Jackson inclus), et que les effets spéciaux ne sont pas forcément plus honteux que la majorité des productions Syfy, ou que les séries Hercule et Xena des années 90... pour une fraction du budget de tout ce petit monde.
Alors certes, c'est parfois trop ambitieux pour son propre bien, certains plans sont ratés (la balade en traîneau), et au final, ça ne casse pas trois pattes à un canard unijambiste, mais pour ce que c'est, c'est un bel effort néanmoins.
3.5/6
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