Quelques semaines avant Noël, Riley (Shenae Grimes-Beech) décroche enfin un poste d'assistante personnelle dans une grande firme familiale de jouets, alors même que William (Steve Lund), le jeune PDG à la réputation sulfureuse, tente de faire ses preuves auprès du conseil d'administration. Ensemble, le duo part pour la ville de Dover, où se trouve une usine de jouets sur le point d'être fermée, et malgré les frictions qui existent entre Riley et son patron, tous deux vont tout faire pour sauver l'entreprise et l'économie de la ville...
Une rom-com Hallmark diffusée ce mois de Novembre 2015, et qui se regarde très distraitement, sans réellement parvenir à captiver ou à intéresser plus que de mesure.
L'un des problèmes, c'est que le métrage est très approximatif, à commencer par l'écriture, un peu forcée et pataude : difficile de faire plus cliché que la scène de William qui enlève le cil de la joue de Riley alors qu'ils se connaissent à peine... si ce n'est la scène de la patinoire, celle du "et en plus il sait cuisiner", ou encore celle de la décoration simultanée, dos à dos ; autant de passages sirupeux qui paraissent forcés, et qui participent à l'impression que ce script n'est qu'un premier brouillon, jamais suffisamment bien construit ou développé - le quiproquo identitaire capillotracté, le plan particulièrement flou et improbable pour sauver l'usine, l'explication de comment fonctionne un "Secret Santa", etc... tout cela aurait mérité au moins un second ou un troisième jet, pour rendre le tout moins lourd, et pour éviter d'abandonner autant de personnages et de sous-intrigues en cours de route.
Et cette impression d'un métrage un peu approximatif et mal dégrossi s'étend aux autres niveaux de la production : les décors semblent le résultat d'un prix de gros sur les guirlandes en faux sapin et sur les éclairages multicolores ; l'aspect technique fait parfois défaut (la rétroprojection immonde lors de la première balade en voiture de Riley, à son arrivée à Dover... aouch) ; on a droit à encore un Père Noël de rue magique qui conseille l'héroïne sur ses problèmes de coeur - ce qui commence vraiment à me fatiguer, je dois dire ; et au niveau de la distribution, c'est là encore très moyen.
Si Shenae Grimes est très bien dans son rôle, à la fois énergique, dynamique, naturelle et attachante, on ne peut pas en dire autant des seconds rôles, globalement très oubliables et transparents (que ce soit la journaliste, le maire, les employés, ou encore Piper, la chauffeuse de William & co) et pas aidés par une caractérisation très limitée ; enfin, ce Christmas Incorporated signe par ailleurs le grand retour de Steve Lund (déjà présent l'année dernière dans La Plus Belle Fête de Noël) et de sa trogne si particulière, un Lund ici en demi-teinte, pas très marquant dans son rôle d'héritier bougon et réticent.
Dommage, parce que les scènes où il se décoince un peu et interagit vraiment avec Shenae Grimes laissent deviner une alchimie intéressante, et un couple potentiellement convaincant, qui malheureusement ne reste qu'à peine amorcé ou affirmé dans ce métrage.
Je n'ai pas détesté, mais bon, c'est très oubliable, et si jamais je le revois (ce qui est peu probable), la note descendra probablement un peu...
3/6 (principalement pour le capital sympathie de Shenae)
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