En 1947, Sherlock Holmes (Ian McKellen), désormais nonagénaire, vit dans une petite chaumière du Sussex en compagnie de sa gouvernante, Mrs Munro (Laura Linney), et du fils de cette dernière, Roger (Milo Parker). Mais l'âge avancé du détective commence à se faire sérieusement ressentir sur celui-ci, qui perd progressivement la mémoire. Et Holmes est toujours hanté par sa dernière affaire, une affaire dont il ne garde que des souvenirs très vagues, mais dont il sait pourtant qu'elle lui a totalement échappé, et qu'elle est responsable de son départ subit en retraite...
Un long-métrage très mélancolique signé Bill Condon, qui adapte un roman de 2005 en adoptant un ton particulièrement intimiste et tendre, ainsi qu'une structure en flashbacks, alors qu'Holmes se partage entre son quotidien aux côtés de Mrs Munro et de son fils, ses souvenirs confus de son ultime affaire, et ceux de son voyage récent au Japon, à la recherche d'un remède miracle à sa sénilité.
C'est une approche assez touchante et sombre du personnage de Holmes, je dois dire, un Holmes très bien interprété par McKellen (même si, par moments, ses choix d'interprétation pour Holmes sénile sont à la limite du too much), et qui prend conscience, à l'aune de sa mort, de la solitude absolue qui a caractérisée toute sa vie.
De par ses choix thématiques et son atmosphère générale, ce n'est pas forcément un film qui plaira à tout le monde (d'autant qu'il s'avère parfois un peu trop subtil pour son propre bien), mais pour un amateur de Sherlock Holmes, c'est une nouvelle adaptation du mythe assez intéressante (et le caméo du "Young Sherlock" lors du passage de Sherlock au cinéma est assez savoureux).
4.25/6
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