ids vs Monsters :
Les six individus les plus riches de la planète (parmi lesquels, entre autres, Adrian Paul et Armand Assante) sont immondes et odieux, et ils ont une chose en commun : ils ont tous des enfants insupportables. Il y a Avatara (Taylor Stammen), une ado 2.0 fille de l'inventeur du web ; Bobby (Jesse Camacho), un gros mangeur obèse héritier d'une famille de magnats du fitness ; Candy (Francesca Eastwood), une reine de beauté vaniteuse fille de chirurgien ; Oliver (Daniel David Stewart), un punk rebelle fils d'une politicienne internationale ; et enfin Molly (Sydney Endicott), la fille timide d'une vendeuse de fourrure, et David (Bridger Zadina), un ado normal, généreux et attentionné. Tous ces jeunes vont alors se retrouver confrontés à leurs pires cauchemars lorsque Heinrich (Lance Henriksen), un démon travaillant pour le Boss (Malcolm McDowell) propose à leurs parents de les enfermer dans une vieille bâtisse, et de les confronter à tout un assortiment de monstres improbables (un insecte extraterrestre, un loup-garou, un yéti québéquois, une chanteuse cthuloïde, un homme betterave, une femme chat, un robot tueur machine à café) jusqu'à ce qu'il n'y ait plus aucun survivant...
Que se passe-t-il lorsqu'un émir - pardon, un Sultan -, producteur aux finances illimitées, décide de s'improviser réalisateur, et commande un script de comédie fantastique pour enfants à la scénariste de Lord of Tears (dont l'écriture était déjà médiocre au possible), avant d'engager des vieux noms du cinéma de genre (outre McDowell & Henriksen, citons aussi Richard Moll et Keith David), qui viennent ici cachetonner sans la moindre vergogne ?
Et bien on obtient un navet de compétition, particulièrement mal écrit, structuré, rythmé, et à l'humour de cour de récréation ; un métrage qui lorgne beaucoup sur un Charlie et la Chocolaterie "horrifique" où tous les protagonistes seraient des ados, mais où, pourtant, tout le monde surjoue comme dans un cartoon pour enfants de moins de 6 ans (à vrai dire, même le moindre téléfilm Disney est plus subtil et drôle).
Que retenir alors de ce désastre industriel ? Les jeunes acteurs ne sont pas du tout mauvais, contrairement aux adultes ; la mélodie façon pseudo-Elfman qui revient dans les moments intimistes n'est pas désagréable, bien que dérivative ; certains des monstres et créatures sont assez réussis ; et le film finit par trouver un ton "Abbott & Costello" pas très convaincant, mais qui au moins n'est pas totalement honteux.
Mais sinon, c'est sans le moindre intérêt (hormis Anna Akana en femme-chat), c'est téléphoné et insipide au possible, et mention spéciale aux flashbacks animés immondes et primitifs servant à expliquer le background de chacun des monstres...
1/6
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