Simetierre (Pet Sematary) :
Lorsque le chat familial est renversé par une voiture, Louis Creed (Dale Midkiff) apprend de la bouche de son nouveau voisin Jud (Fred Gwynne) qu'il existe, non loin du cimetière pour animaux tout proche, une ancienne terre sacrée indienne où les cadavres enterrés reviennent à la vie. Mais lorsque Church, le chat, revient de lui-même au domicile familial après sa résurrection, il n'est plus lui-même, et se montre plus agressif et violent qu'avant. Pourtant, quand son jeune fils Gage (Miko Hughes) connaît un sort funeste, Creed n'hésite pas un seul instant, et ramène son enfant à la vie... sans se douter que cela risque de lui coûter la sienne.
Déception ! L'idée de base de ce récit est bonne, mais elle est finalement très mal exploitée (que ce soit du fait de King qui adapte ici son propre roman, ou des coupes que Hollywood lui ont imposées).
D'un point de vue technique, tout d'abord : la réalisation est assez quelconque et pataude, le rythme est un peu trop mollasson pour ce récit assez balisé et convenu, et l'interprétation est très inégale sur tous les plans, avec un couple principal dont on ne ressent pas assez l'affection ou l'unité familiale.
Résultat, lorsque le spectateur est supposé se ranger du côté du héros, et comprendre son déchirement à l'idée de perdre son fils, le tout tombe assez à plat.
D'autant que le scénario, dans sa forme finale, est assez brouillon, parasité par des visions fantômatiques à la Loup-Garou de Londres (qui tombent totalement à plat), et faisant l'impasse sur des éléments qui auraient pu expliquer les motivations de certains personnages.
Et tout ça, sans même mentionner les moments qui font plus rire que peur, comme les flashbacks sur la soeur de Denise Crosby (et son maquillage immonde), ou encore toute la fin, lorsque le film vire à l'ersatz de Chucky, et que Midkiff se bat au corps à corps contre un Miko Hughes qui montre les dents et semble ne pas comprendre ce qu'on lui demande de faire...
Bref, une adaptation de King assez médiocre, (qui, pour le coup, mériterait un remake), aux personnages froids et peu attachants, et au déroulement assez prévisible.
2.25/6
Simetierre 2 (Pet Sematary Two) :
Fils d'une actrice (Darlanne Fluegel) ayant récemment trouvé la mort sur un plateau de tournage, Jeff (Edward Furlong) retourne s'installer avec son père vétérinaire (Anthony Edwards) dans sa ville natale, où il rencontre Drew, un nouvel ami (Jason McGuire), mais subit le harcèlement des brutes de l'école. Un jour, Gus (Clancy Brown), le beau-père violent et agressif de Drew, abat le chien de ce dernier : en compagnie de Jeff, Drew va alors ressusciter son chien en l'enterrant sur le territoire sacré indien voisin. Mais bien vite, la situation échappe à tout contrôle lorsque la réanimation du chien entraîne la mort de Gus... les enfants paniquent alors, et réaniment à son tour ce dernier, déclenchant une réaction en chaîne improbable qui va détruire les familles de Jeff et Drew.
Une suite réalisée par Mary Lambert, déjà responsable du premier opus, et qui choisit de délaisser l'approche familiale pour adopter une approche "film d'Halloween pour enfants", ou du moins, "film tourné du point de vue des enfants". Ce qui fonctionne nettement mieux, niveau identification du spectateur aux personnages, que la famille artificielle et peu crédible de Simetierre. Ici, on compatit avec les deux protagonistes, on comprend les épreuves qu'ils traversent, et pendant les deux tiers du film, cela donne un métrage nettement plus réussi que son aîné.
Du moins, si l'on fait abstraction de la réalisation moyenne, des quelques scènes "adultes" (de la nudité stupide et inutile, qui semble là pour remplir un quota) déplacées, et surtout de l'illustration musicale semi-rock, semi-orchestrale, envahissante, datée, et régulièrement hors-sujet (au point de sérieusement tirer le film vers le bas).
Et puis aux deux tiers du film, lorsque Clancy Brown revient d'entre les morts en zombie goguenard, le film se transforme en quasi-slasher, avec Brown en boogeyman ; le script commence à paraître précipité, à enchaîner quelques ellipses étranges (des coupes au montage ?), et il finit par devenir un défilé de zombies réanimés un peu grotesque, retrouvant rapidement les sentiers battus du genre.
Pour finir, Simetierre 2 se paie enfin un générique très risible, en forme de "in memoriam", avec les visage muets de tous les personnages morts qui défilent à l'écran, les uns après les autres... ce n'était ni fait ni à faire.
En somme, une suite qui, en passant le script original par le filtre de l'enfance, aurait pu donner quelque chose d'intéressant (et de nettement supérieur à l'original) si elle avait tenu la longueur.
En l'état, c'est à peine moins mauvais et oubliable.
2.5/6
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