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Après avoir couché avec son flirt du moment, Jay (Maika Monroe) apprend de la bouche de ce dernier qu'elle est désormais contaminée par une malédiction surnaturelle : une entité protéiforme l'a dans sa ligne de mire, et viendra à elle, d'une marche lente et implacable, pour la tuer... à moins qu'elle ne transmette à son tour cette malédiction en couchant avec quelqu'un d'autre. Jay et ses amis vont alors devoir tout faire pour échapper à cette chose meurtrière et invulnérable...
Un long-métrage assez maîtrisé dans sa forme, au croisement visuel et atmosphérique d'un Halloween, d'un Griffes de la Nuit, et d'un film indépendant américain typé Virgin Suicides.
Particulièrement bien reçu par la critique, ce métrage est pourtant loin d'être sans défaut. Si l'ambiance, l'atmosphère et l'image sont particulièrement lêchés, on regrettera très clairement que le tout soit finalement assez creux et désincarné, restant constamment à la surface de son sujet et de ses personnages (qui ont l'épaisseur d'une feuille de papier à cigarette), et échouant donc à faire peur.
À l'identique, si l'idée de base est très forte (avec en prime une métaphore sexuelle que l'on peut interpréter sous divers angles), au final, le traitement qui en est fait n'est pas totalement maîtrisé, et l'on en vient même à être agacé par certains tics de mise en scène (les zooms et les travelings circulaires, qui ont leur utilité, mais finissent par lasser).
Autre problème, lorsque la menace se fait plus présente (la scène de la plage) et prend corps, sous forme d'une forme invisible mais tangible avec laquelle les autres personnages, non maudits, peuvent interagir : pas très convaincant, voire même assez risible (l'entité meurtrière attaque l'héroïne... en lui soulevant une mèche de cheveux au-dessus de la tête).
Et pour ne rien arranger, le métrage n'est pas aidé par une héroïne assez transparente, qui manque fortement de charisme et de capital sympathie, et qui passe la moitié du film sous Lexomil.
3.5/6
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