Dans un monde en proie à une épidémie zombiesque incurable, Maggie (Abigail Breslin), une jeune adolescente, est mordue par un infecté. Et alors qu'elle se transforme très lentement en l'un de ces cadavres ambulants, Maggie est confiée aux bons soins de ses parents (Arnold Schwarzenegger et Joely Richardson), qui doivent faire face à cette lente décomposition physique et mentale...
Un long-métrage fantastique à petit budget assez atypique pour Arnold, puisqu'il y tient ici un rôle tout en retenue et en émotion (relative), et doit composer un rôle de père démuni face à sa fille qui se transforme. Et je dois dire que l'interprétation du film est vraiment son point fort, puisque même Arnold se donne complètement à son personnage.
MAIS... car il y a toujours un "mais"... le métrage (et son récit potentiellement poignant) souffrent d'une forme naturaliste qui lorgne sur un pseudo Terrence Malick du pauvre, à base de symbolisme pataud (le renard), de caméra à l'épaule, de prise de son directe, et d'une photo désaturée et terne, qui donnent au film une ambiance pesante, mélancolique et dépressive.
En soi, pourquoi pas, mais en pratique, cela alourdit de manière considérable cette oeuvre, jusqu'à la léthargie, et cela dessert clairement les efforts de la distribution pour rendre cette grosse métaphore (remplacez la "zombitude" par n'importe qu'elle autre maladie terminale, et le film aurait pu être le même à quelques scènes près) touchante et captivante.
D'autant plus que le récit est construit de manière à souligner le choix inévitable que Arnold va devoir faire à mesure que la maladie de sa fille progresse... c'est un crescendo clair, qui mène à un climax que l'on attend... et qui ne vient pas, puisque le film préfère esquiver la conclusion naturelle de son récit, en optant pour une solution de facilité assez frustrante.
Un très petit 2.75/6 (pour le cast et le rôle inhabituel de Schwarzy)
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