Sarah (Hallee Hirsch), une jeune femme totalement normale, vit une vie banale et générique dans une petite ville calme et paisible. Jusqu'au jour où elle décide de porter un pendentif qu'elle a hérité de feu son oncle Michael (Thomas Ian Nicholas) : aussitôt, une horde de zombies envahit la ville, et attaque ses habitants. Sarah, elle, est sauvée in extremis par un jeune homme mystérieux (Jordan Matthews), armé d'un katana : il lui apprend que Mathias (Brad Dourif), un dangereux nécromancien, veut mettre la main sur l'amulette qu'elle porte, afin de devenir le maître du monde...
Un film indépendant affreusement bordélique, qui mange à tous les râteliers (The Crow, Hellraiser, des films de zombies, des films d'action, de l'horreur), et qui est le fruit du travail de Brian Metcalf, responsable en effets spéciaux qui tient ici les postes de scénariste et de producteur.
Autant dire qu'on est là devant un film hybride horreur-action au budget ultra-limité, avec une interprétation très inégale, une écriture à l'identique (l'héroïne est particulièrement tête-à-claques), des effets spéciaux et des maquillages potables en regard du budget (j'ai particulièrement apprécié la démone difforme, très barkerienne), et une structure particulièrement bizarre et brouillonne.
En effet, non seulement le film passe du présent à des flashbacks sans la moindre transition ni différence visuelle (des flashbacks qui sont paradoxalement réussis, puisque lovecraftiens en diable, avec cette histoire d'auteur qui découvre un vieux grimoire, s'essaie à la sorcellerie, et finit par déchaîner des forces qui le dépassent), mais en plus, le film change totalement de protagoniste à mi-parcours, en passant de Sarah à sa soeur (Mackenzie Rosman).
Ajoutez à cela un pseudo-Brandon Lee qui manie très mal l'épée, des combats médiocres, un montage aléatoire, une romance forcée, et de manière générale, un gothisme de pacotille, et voilà donc un film particulièrement raté, au sein duquel surnagent quelques idées ou moments réussis, rapidement noyés dans un océan de médiocrité.
Je salue l'effort de Metcalf et de son équipe (le budget devait être microscopique), mais la maîtrise n'est clairement pas là.
(par contre, s'ils avaient pris comme sujet principal l'histoire des flashbacks, et développé celle-ci de manière plus importante, avec d'autres formes démoniaques, etc, ça aurait pu donner quelque chose d'intéressant)
1.5/6
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