Sarah Walker (Alexandra Essoe), une jeune actrice instable de Los Angeles, est désespérée, et prête à tout pour décrocher un rôle. Lorsqu'elle se présente à un casting pour le rôle principal d'un film d'horreur mystérieux de la célèbre maison de production Astraeus Pictures, les méthodes peu académiques des responsables de casting la perturbent, mais elle finit par décrocher un rendez-vous avec le responsable d'Astraeus (Lou Deszeran) ; celui-ci lui fait alors comprendre que pour avancer dans sa carrière, une actrice doit parfois faire des sacrifices, et conclure un pacte avec le malin afin d'en être transformée...
Un film d'horreur indépendant, partiellement financé via Kickstarter, et qui est auréolé d'une très bonne réputation, principalement gagnée en festival. Et il n'est pas difficile de comprendre pourquoi : satire du monde du spectacle hollywoodien, actrice qui se donne corps et âme à son rôle, gore et body horror, style affirmé... de quoi satisfaire les amateurs du genre.
Malheureusement, je n'ai pas accroché.
Principalement parce que l'absence totale de subtilité du métrage m'a rapidement fatigué, entre les personnages secondaires assez caricaturaux, l'héroïne instable qui s'arrache les cheveux, les directeurs de casting satanistes, etc ; l'idée de base du métrage ("Hollywood, ça corrompt, on en revient changé, et il faut vendre son âme au diable pour avoir du succès") traitée ultra-littéralement de bout en bout, tant visuellement que dans les dialogues (qui finissent par être redondants) ; et la forme, à base d'hallucinations et autres jump cuts, alternées avec des scènes du quotidien assez génériques, avant de virer à l'horreur pure et directe dans la dernière demi-heure, donnant l'impression de quelque chose de très inégal, qui aurait bénéficié de coupes afin d'alléger le tout.
Reste que la performance de l'actrice principale est remarquable (même si elle frôle parfois le surjeu, la faute à une direction d'acteurs, là encore, peu subtile), et que la bande-originale rétro est très agréable.
Deux éléments vraiment positifs qui s'ajoutent à un métrage techniquement bien mené, ça donne un film qui m'a laissé de marbre, mais qui reste honorable. D'autres apprécieront probablement plus que moi.
3.25/6 (content de voir passer Amanda Fuller et, plus anecdotique, le fils de Gene Simmons)
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