
Tusk :
Un podcasteur américain (Justin Long) s'aventure dans les étendues "sauvages" canadiennes, à la recherche d'un vieil homme (Michael Parks) au passé extraordinaire, mais qui cache un sombre secret et une obsession relative à un morse...
Un long-métrage bizarre signé Kevin Smith, qui avait pourtant juré à plusieurs reprises qu'il abandonnait le cinéma, mais qui apparemment est trop passionné (ou défoncé au cannabis) pour vraiment mettre ses menaces à exécution.
Là, en l'occurrence, Smith s'essaie à nouveau à l'horreur après Red State (qui n'avait pas grand chose d'horrifique), en fusionnant Misery avec Human Centipede et avec une comédie potache et débile, pour un film décousu qui ne convainc jamais vraiment.
La faute à un rythme bancal (énormément de meublage dans ces 105 minutes, notamment dès que Depp apparaît), à des effets spéciaux guère meilleurs (le costume de morse fait vraiment mauvais caoutchouc foireux), à une distribution en roue libre (Long passe son temps à hurler, Depp semble être dans un film totalement différent, Parks part dans des délires poétiques étranges), et à des personnages assez antipathiques (Justin Long, notamment, est à baffer, alors que l'on est supposé s'inquiéter de son sort)...
Bref, ça s'éparpille, il y a des ruptures de ton calamiteuses (les flashbacks !), la réalisation est assez moyenne (avec notamment des mouvements de caméra et des plans inutiles) et c'est très gueulard, mais entre Johnny Depp qui surjoue en pseudo-Clouseau québécois, et le concept tellement improbable et expérimental, ça vaut tout de même le coup d'oeil.
(et les filles de Depp et de Smith sont assez à l'aise devant la caméra, je comprends que Smith veuille en faire des Clerks 2.0)
2.75/6
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