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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Un film, un jour (ou presque) #186 : 88 (2014)

Publié le 3 Août 2015 par Lurdo in Critiques éclair, Cinéma, Review, Thriller, Action, Comédie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

88 :

Gwen (Katharine Isabelle), une jeune femme peureuse et paniquée, revient à elle dans un restaurant routier, avec en sa possession un sac empli de bonbons et d'une arme à feu : elle n'a aucun souvenir de comment elle est arrivée là, de ce qu'elle fait avec ce sac, et de pourquoi son petit doigt a été arraché et sommairement couvert d'un bandage. Flamingo (Katherine Isabelle), une jeune femme volontaire, brutale et sensuelle, revient à elle au bord d'une route, et tue très rapidement un homme qui s'approche d'elle : décidée à venger son petit ami Aster (Kyle Schmid), tué par les hommes de Cyrus (Christopher Lloyd), elle entame alors une virée meurtrière et sanglante. Seulement voilà : Gwen et Flamingo ne font qu'une...

Un thriller décalé et improbable, dans le mauvais sens du terme.

Car si le film semble un temps marcher dans les traces de Memento de Nolan, avec sa mise en parallèle de deux intrigues suivant des temporalités et des tonalités différentes, rapidement, le tout se délite, et part dans un n'importe quoi assez agaçant : on y surjoue affreusement (autant K.I. est juste en Gwen, autant elle en fait trois tonnes en Flamingo, dans le registre "attitude badass de camionneuse-poseuse-cinglée clope au bec", et cesse aussitôt d'être crédible ou touchante ; d'autres acteurs, comme les deux co-scénaristes, sont mauvais comme des cochons, et jouent de véritables caricatures ambulantes), et le tout est mis en images (et en musique) de manière assez "arty", maniérée et artificielle...

Résultat : plutôt que de s'attacher aux personnages, ou de suivre avec intérêt le désir de vengeance de Gwen, on se détache progressivement du récit alambiqué, de ses fusillades fauchées, et de ses protagonistes, qui finissent par tous ressembler à des pions manipulés par une actrice-scénariste-réalisatrice clairement ambitieuse, mais n'ayant pas les épaules ou le savoir-faire d'un Nolan, nécessaires pour faire fonctionner un tel récit (surtout lorsque l'on impose une révélation finale qui tombe à plat).

Un ratage courageux, donc, mais un ratage tout de même.

2/6

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