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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Un film, un jour (ou presque) #144 : Veronica Mars (2014)

Publié le 5 Juin 2015 par Lurdo in Critiques éclair, Cinéma, Review, Télévision, Comédie, Drame, Policier, Thriller

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Veronica Mars :

Sur le point de tourner définitivement la page sur son passé de détective privé afin de devenir avocate à New York, Veronica Mars (Kristen Bell) reçoit alors un appel de Logan (Jason Dohring), son ex-petit-ami de lycée, accusé de meurtre. Avec réticence, Veronica retourne donc à Neptune, dans sa ville natale, à l'occasion du dixième anniversaire de sa promotion scolaire, et avec une seule idée en tête : innocenter Logan.

On ne présente plus Veronica Mars, la série, ou encore la genèse improbable de ce long-métrage, très bien narrée dans le sympathique making of du film, intitulé By The Fans. Revenons cependant sur le titre de ce making of : "Par les fans, pour les fans".

Dans ce titre est contenu tout le problème de ce film Veronica Mars.

Financés par les fans, Rob Thomas et compagnie se sont sentis obligés de jouer au maximum la carte du fanservice, ce qui se traduit, au final, par un film très très moyen, blindé de références et de caméos en tous genres, et qui sert la soupe aux shippers Logan/Veronica (en évacuant Piz de manière sèche et brutale, sans le moindre remords) quitte à faire passer son héroïne pour une femme volage et infidèle.

Pour être clair, je n'ai pas détesté le film, ça fait toujours plaisir de retrouver tous ces personnages et leur univers, mais... il faut bien avouer que le métrage n'est pas un très bon film de cinéma, en soi.

Il ne fait nul doute à mes yeux que le film aurait probablement été meilleur s'il avait été ouvertement conçu pour la télévision : au lieu d'un long-métrage de 100+ minutes, au rythme bancal, et à la structure trop épisodique (on a l'impression que Rob Thomas recycle toutes les idées d'épisodes et de sous-intrigues qu'il a eues ces dernières années, et tente de les lier de façon à former un long métrage), on aurait probablement eu un téléfilm-anniversaire de 84 minutes, nettement plus élagué de son superflu, et rythmé par les coupures pub obligatoires... ce qui aurait probablement mieux fonctionné.

D'autant que Veronica Mars, dans sa forme actuelle, est finalement très inégal : on sent que tous les ingrédients sont présents, mais que la mayonnaise ne prend pas toujours. Les références méta à la grossesse de Bell, au spin-off avorté de Veronica au FBI, etc, sont plutôt sympathiques, tout comme les guests stars (pas forcément toujours indispensables : autant j'ai souri en voyant Eden Sher, Justin Long, ou Dax Shepard débarquer, autant j'aurais pu me passer sans problème du caméo d'un James Franco comme toujours défoncé) mais ça et là, étrangement, on sent que Bell a trop répété son texte, que certaines scènes manquent de spontanéité, ou auraient nécessité quelques prises supplémentaires (que ne pouvait pas se permettre la production, compte tenu des conditions de tournage), ou encore que personne n'a voulu dire à Rob Thomas que les morceaux pop/rock de la soundtrack commençaient à être envahissants.

M'enfin bon, rien de forcément rédhibitoire, dans l'absolu. C'est juste qu'avec moins de fanservice, le film aurait probablement été bien meilleur, et aurait peut-être pu être autre chose qu'un simple bonus pour les fans. Dommage.

3/6

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