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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #television catégorie

Un film, un jour (ou presque) #1930 : Office Race (2023)

Publié le 13 Septembre 2023 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Comedy Central, USA, Review, Télévision, Sport

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Office Race (2023) :

Glandeur invétéré passionné par les films Fast & Furious, Pat (Beck Bennett) se retrouve embarqué dans un pari improbable par son ex-collègue et supérieur hiérarchique actuel, l'athlétique Spencer (Joel McHale) : courir un marathon caritatif et vaincre son rival, pour espérer gagner tout l'argent que ce dernier a collecté pour sa cause. Pat rejoint alors un groupe de coureurs plus ou moins aguerris (Erinn Hayes, J.B. Smoove, Katlyn Carlson, Geoffrey Arend, Kylie Bunbury), qui vont tenter de l'entraîner en quelques mois à peine...

Téléfilm produit par/diffusé sur Comedy Central et qui, à une autre époque, aurait très bien s'intituler National Lampoon's Office Race, tant c'est le même style d'humour, le même genre de comédie inaboutie et un peu fainéante (l'ouverture en mode "vous vous demandez probablement comment je me suis retrouvé dans cette situation ?" fait lever les yeux au ciel), et le même style d'acteurs que dans certaines des productions Lampoon produite après l'âge d'or de la marque.

En l'occurence, on a quelques habitués de Comedy Central, quelques anciens du SNL, et Joel McHale (probablement le MVP du film), dans une histoire assez basique et sans gande originalité, où tout le monde reste dans sa zone de confort (McHale fait du McHale narcissique et sarcastique, Bennett fait du Bennett balourd - d'ailleurs, cela coince un peu avec son physique : Pat est supposé être une épave humaine, alors que Bennett est en assez bonne forme physique, du genre "je fais régulièrement du sport et de la musculation, mais j'ai arrêté trois semaines avant le tournage pour essayer de faire illusion"), et où le récit se déroule mollement, comptant principalement sur le timing comique de son cast pour faire rire le spectateur.

"La course à pied, c'est dur, c'est épuisant, mais ça change la vie, et qu'est-ce qu'on se sent bien après !" semble être tout le propos du film, et le tout se regarde d'un œil, mais je ne peux pas dire que j'ai été convaincu... ni par cette comédie, ni par son message.

2.75/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Les bilans de Lurdo : FUBAR, saison 1 (2023)

Publié le 3 Septembre 2023 par Lurdo dans Action, Thriller, Critiques éclair, Télévision, Netflix, Comédie, USA, Review, Les bilans de Lurdo

Alors que, pour la première série tv de sa carrière, Sylvester Stallone a opté pour Paramount +, pour les scénaristes de Yellowstone, des Soprano et de Boardwalk Empire, et pour Tulsa King, une série ambitieuse en mode prestige TV, Arnold Schwarzenegger a préféré, de son côté, opter pour Fubar, une comédie d'action en huit épisodes d'une heure pour Netflix, chapeautée par un ancien de Prison Break et de Scorpion.

FUBAR, saison 1 (2023) :

Luke Brunner (Arnold Schwarzenegger), vendeur d'équipement sportif, est en réalité un super-espion au service de la CIA. Sur le point de partir à la retraite, il est rappelé in extremis sur le terrain avec son équipe - le nerd Barry (Milan Carter), la nouvelle recrue Tina (Aparna Brielle), le playboy Aldon (Travis Van Winkle) et la lesbienne sarcastique Roo (Fortune Feimster) - pour une ultime mission : s'infiltrer parmi les hommes de Boro (Gabriel Luna), un terroriste, et exfiltrer un agent de la CIA dont la couverture a été démasquée. Seul problème : Brunner connait Boro depuis qu'il est enfant, et l'agent de la CIA est Emma (Monica Barbaro), la propre fille de Brunner. Une fille qui ignore tout du métier réel de son père, et un père qui ignorait tout de la carrière de sa fille dans l'espionnage...

Très vite, devant FUBAR, on réalise que l'on se trouve en terrain très familier : la série n'est ni plus ni moins qu'une sorte de succédané de True Lies (à ne pas confondre à l'adaptation télévisuelle de True Lies, diffusée sur CBS cette même année et annulée sur la lancée après une saison), avec ce que ça comporte de secrets de famille, de manigances, de mensonges, de terroristes clichés, d'opérations improbables, de caméo éclair de Tom Arnold... mais sans le budget, le savoir-faire et le sens du spectacle de James Cameron, avec une écriture assez médiocre, et étiré en longueur sur près de huit heures.

Forcément, ça coince. Alors, certes, ça se regarde distraitement, pour peu que l'on apprécie Schwarzie (qui commence vraiment à afficher son âge, surtout dans les rares scènes d'action) et que l'on ne soit pas allergique à l'équipe de bras cassés qui l'entoure, qui fait très "série de network façon CBS" - les acteurs sont compétents, mais les personnages sont des clichés ambulants, et leur écriture laisse fortement à désirer : les one-liners piteux de Roo, tous les clichés entourant le geek afro-américain (clichés qui semblent tout droit sortis de The Big Bang Theory), les innombrables disputes père/fille des Brunner, qui reviennent, encore et encore, dans chaque épisode, et qui tournent en rond...

FUBAR n'est donc vraiment pas terrible sur le plan de l'écriture, une écriture répétitive, et qui peine vraiment à donner du rythme à ses péripéties. D'autant que l'action est elle aussi assez faiblarde (il n'y a pas le budget nécessaire pour impressionner le spectateur), et que le scénario, dans l'ensemble, est assez cousu de fil blanc, téléphonant trop fréquemment les rebondissements et les surprises du récit pour qu'ils fonctionnent un minimum. Et que la musique façon publicité Nespresso des innombrables briefings et scènes civiles devient rapidement lassante.

Les acteurs y croient (encore que, quand vient la trouzemillième dispute père/fille ou l'énième discours sur les responsabilités de parent, on sent qu'ils sont un peu en pilotage automatique), ils sont globalement sympathiques (Van Winkle a suffisamment de charisme et le physique approprié pour tenir un premier rôle dans un film de super-héros, et je partais dubitatif vis à vis de Barbaro, mais finalement elle tient bien son personnage), et c'est dans la droite lignée des films décérébrés d'Arnold tournés il y a plusieurs décennies, mais reste que FUBAR, c'est très dérivatif, c'est assez médiocre... et c'est donc tout à fait à sa place sur Netflix

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Les bilans de Lurdo : The Nevers, saison 1 - suite et fin (2023)

Publié le 2 Septembre 2023 par Lurdo dans Action, Drame, Critiques éclair, Fantastique, Histoire, Les bilans de Lurdo, Review, Romance, Thriller, Télévision, USA

Presque deux ans après la fin de la diffusion de la première partie de la série de Joss Whedon pour HBO, voilà que la suite et fin de la saison, sans Whedon, a été catapultée outre-Atlantique sur une obscure plateforme de streaming, histoire de s'en débarrasser pour de bon... et honnêtement, je ne saurais dire si c'était une bonne chose ou non.

The Nevers, saison 1 - suite et fin (2023) :

Parce que très franchement, avant d'entamer ces six derniers épisodes, je dois bien avouer que je n'avais plus que des bribes de souvenirs des événements des six épisodes originaux, ce qui n'a guère aidé à me replonger dans cet univers particulier. D'autant qu'en plus, sans la présence de Whedon aux commandes, le ton a évolué vers quelque chose de plus sombre, de plus sérieux, et de nettement moins divertissant.

C'est en effet le mot d'ordre de ces six épisodes restants, denses et conséquents : le traumatisme, la tragédie, le drame.

Difficile de résumer tout ce qui se déroule durant cette demi-saison, tant tout s'entremêle : Amalia enquête sur Hague, se bat contre un chien robotique (qui fait plus de la peine à voir qu'autre chose), et est hantée par des visions générées par le Galanthi, qui font trembler tout Londres ; Penance se rapproche d'Augustus, mais est brièvement tentée par la technologie proposée par le Dr. Hague ; Swann et Mundi se rapprochent, tout en tentant de libérer la fille de Masson, "touchée" ; Masson, lui, s'efforce de changer les lois pour interdire les rassemblements de Touchés et fermer l'orphelinat, tout en alimentant les braises d'une persécution des Touchés par les gens normaux.

Du côté des forces du Mal, Lavinia bascule totalement, tentant de détruire le Galanthi, puis de se débarrasser de son frère Augustus ; Augustus, lui, développe un côté sombre et des pulsions sinistres ; et Hague continue de tenter de libérer "sa mère" (en réalité une entité électrique venue du futur) des lignes téléphoniques, ce qui l'amène à demander l'aide de Penance.

La saison se cristallise quand le Galanthi éclot, s'enfuit dans les égoûts de Londres puis dans la Tamise, et qu'il y reste un moment, le temps de "rebooter" Amalia et Maladie. Cette dernière a alors le droit à un arc assez prévisible - elle retrouve sa vie "normale", réalise que son mari la maltraitait, tue ce dernier, et redevient Maladie, juste à temps pour aider Amalia et compagnie à secourir le Galanthi, retombé aux mains de Hague et de Lavinia.

De quoi mener à une fin de saison dramatique, confrontant les Touchés à la vindicte populaire et multipliant les morts tragiques : Swann, la petite géante, le Galanthi, de multiples personnages secondaires... la fin de saison est sanglante, premier degré, mais aussi bourrée d'ellipses, de transitions maladroites, de moments qui ne fonctionnent pas (les scènes confrontant Amalie aux différentes versions psychiques d'elle-même, par exemple).

C'est bien ça, le problème, en fait : on sent que, sous la direction de Philippa Goslett, et avec une équipe scénaristique totalement renouvelée depuis la saison 1-a, la série avait pour mission de boucler un maximum des intrigues mises en place par Whedon et compagnie. La production a donc fait de son mieux pour y parvenir, probablement en suivant une partie de la bible de la série ayant survécu au départ de Whedon, mais le résultat, c'est quelque chose de très précipité et aride, manquant de fantaisie ou d'originalité, quelque chose de sérieux et de dramatique, qui se conclue de manière assez définitive (malgré une porte ouverte en cas de renouvellement inespéré).

Une fin de série douce amère, donc, qui appelle une suite qui ne verra jamais le jour, et qui ne relève pas forcément le niveau d'une première partie de série frustrante.

J'ai bien du mal à trouver une conclusion à ce bilan brouillon, à l'image de la série : The Nevers a toujours été bien produit, et globalement bien interprété (même si j'ai toujours eu du mal avec le personnage de Maladie, je ne peux pas nier que l'actrice est compétente), mais entre ses déboires de production, sa première partie bien trop sous influence, et cette fin de saison tonalement bien différente, avec ses personnages aux motivations floues et à la caractérisation parfois fluctuante, il est compliqué d'être satisfait par ce que le programme a proposé. 

Essai non transformé, en somme.

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Les bilans de Lurdo : The Lazarus Project, saison 1 (2022)

Publié le 27 Août 2023 par Lurdo dans Action, Thriller, Science Fiction, Science-Fiction, Télévision, UK, SkyTV, Les bilans de Lurdo, Review, Critiques éclair

Série anglaise en 8 épisodes de 45-50 minutes créée et écrite par Joe Barton, habitué des projets éclectiques (iBoy, The Ritual, le film romantique avec Ellen Page et Kate Mara), la saison 1 de The Lazarus Project a été diffusée sur Sky Max, et propose une vision originale des boucles temporelles...

The Lazarus Project, saison 1 (2022) :

Un jour, George (Paapa Essiedu) découvre que le temps est remonté six mois en arrière, et qu'il est le seul à s'en apercevoir... ou presque. Rapidement contacté par le Projet Lazarus, une organisation antiterroriste, George découvre que ses membres sont capables de faire remonter le temps à la planète entière en cas de besoin, jusqu'à un "point de sauvegarde" fixe, ce qui leur permet d'éviter les catastrophes, les guerres et les attentats les plus dangereux... mais George, lui, n'a qu'une obsession : utiliser ce processus pour sauver sa compagne, décédée dans un accident.

Postulat intéressant, acteur principal à la nonchalance et à la normalité sympathiques, Anjli Mohindra (Rani des Sarah Jane Adventures !) dans l'un des autres rôles principaux : ce Lazarus Project partait plutôt bien... et puis progressivement, j'ai fini par me désintéresser de la première saison, très axée thriller d'action anti-terroriste à la 24 heures chrono, et souffrant d'une distribution secondaire assez transparente (y compris la compagne de George, ce qui n'aide pas à le suivre sur la pente glissante sur laquelle il s'engage).

Pourtant, le fait de jouer avec les attentes, et d'éviter délibérément de faire de la série un programme en mode "la menace globale de la semaine", pour rapidement faire passer George au stade d'anti-héros collaborant avec les méchants pour arriver à ses fins, face à un Projet Lazarus aux méthodes très discutables, avait de quoi intriguer. 

Mais finalement, trop de facilités (malgré leurs responsabilités colossales, le Projet Lazarus fait très amateur dans sa gestion, dans ses réactions, etc), trop de zones d'ombre (la série évite délibérément d'expliquer les détails de ce point de sauvegarde, ce qui n'est pas trop grave, sauf quand le dernier épisode de la saison part dans du technoblabla improbable sur des trous noirs qui entrent en collision, etc, ce qui souligne d'autant le flou artistique dans lequel la série gardait les spectateurs jusque là), trop de personnages insipides, un protagoniste qui finit par agacer un peu dans ses décisions (ses raisonnements et ses choix sont souvent contre-intuitifs), des rebondissements parfois capillotractés... j'ai fini par me lasser, par arrêter le visionnage en cours de route, et par ne le reprendre que bien plus tard, histoire de finir la saison.

Alors dans l'ensemble, ça se regarde, mais je n'ai jamais eu l'impression que le postulat de départ était véritablement transcendé, voire même pire : j'ai parfois eu le sentiment que le programme était né d'un script de long-métrage refusé, avec ce que cela peut comporter de longueurs et de digressions.

Et paradoxalement, ce sont peut-être ces digressions qui fonctionnent le mieux, comme lorsque la série s'éloigne un peu de George pour se consacrer aux autres membres du Projet - certes, il y a toujours là un vrai manque de capital sympathie, que ce soit dû à l'écriture ou au manque de charisme de certains, mais au moins, cet éclairage un peu différent apporte une bouffée d'oxygène au programme, qui se prend souvent très au sérieux.

Le reste du temps... mwébof, en somme. Je n'ai jamais pu me défaire de l'idée qu'il manquait quelque chose pour que la mayonnaise prenne réellement.

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Critiques éclair - Invincible presents : Atom Eve (2023)

Publié le 26 Août 2023 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Les bilans de Lurdo, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Télévision, USA, Amazon

Après la saison 1 d'Invincible (bien adaptée en soi), et en attendant la saison 2 diffusée en fin d'année, voici un épisode spécial d'une petite heure consacré à Atom Eve, mis en ligne par Amazon à l'occasion de la Comic Con 2023. Au programme, peu ou prou, l'équivalent des deux numéros de la mini-série papier Atom Eve, publiée quelques années après les débuts de la série-mère...

Invincible presents : Atom Eve (2023) :

L'origin-story du personnage d'Atom Eve, produit d'une expérience gouvernementale dotée du pouvoir de percevoir et de manipuler la réalité au niveau atomique...

Et à nouveau, peut-être même plus qu'avec la série-mère, je n'ai pas grand chose à dire sur cet épisode spécial : c'est une adaptation globalement fidèle (si l'on excepte les quelques scènes rajoutées pour faire du remplissage et placer les personnages de Papa et fiston Grayson, titre de la série principale oblige), plutôt bien menée, bien doublée et bien animée, et qui se regarde très facilement, notamment parce qu'elle ne tombe pas trop dans les travers habituels d'Invincible...

...mais encore une fois, ça s'arrête là. Rien de neuf sous le soleil, c'est un portage compétent du comic-book, les fans hardcore seront ravis, les néophytes ne perdent rien au change, mais pour moi qui ait lu tout ça il y a bien longtemps, j'ai toujours un peu de mal à trouver dans cette adaptation une véritable plus-value. M'enfin bon...

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Les bilans de Lurdo : Solar Opposites, saison 4 (2023)

Publié le 20 Août 2023 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Comédie, Fantastique, Télévision, Action, Animation, Science Fiction, Science-Fiction, Hulu, Aventure, Les bilans de Lurdo, Solar

​Après trois saisons et deux épisodes festifs spéciaux, retour de Solar Opposites pour une nouvelle fournée de 11 épisodes... sans Justin Roiland, l'un des deux créateurs (et doubleur) du programme, kickbanné pour un comportement assez problématique au sein de sa société de production et des séries auxquelles il participait.

Il est ici remplacé par Dan Stevens au doublage, un choix sorti de nulle part, pour une saison un peu en demi-teinte...

Solar Opposites, saison 4 (2023) :

En effet, si s'habituer au changement de voix prend un certain temps, mais n'est pas rédhibitoire (quand bien même les fanboys de Justin Roiland crient toujours au scandale et plombent les sites de notation en ligne pour exprimer leur mécontentement), il faut bien avouer que l'écriture a pris un petit coup dans l'aile, du moins en début de saison.

Le premier épisode botte ainsi en touche de façon méta sur le changement vocal, avant de partir dans une parodie assez moyenne de The Office pour Terry et Korvo, et de Carrie pour Yum et Jesse. L'épisode suivant continue sur cette lancée, avec Korvo et Terry qui s'affrontent dans un cadre professionnel, une visite à Wooden City pour signer un contrat, et une chasse au trésor des deux jeunes pour obtenir des billets pour Daft Trunk : un épisode qui semble fréquemment n'exister que pour placer un maximum de mauvais jeux de mots sur les végétaux, le bois, etc, avec en prime un caméo vocal sous-exploité de Josh Gad.

Le troisième épisode est un peu plus sympathique, en mode comédie romantique centrée sur Aisha, qui tombe amoureuse d'un humain, mais tout le reste de la saison semble ensuite avoir des difficultés à trouver des intrigues intéressantes pour ses personnages principaux... comme si les scénaristes étaient plus intéressés par les sous-intrigues du Mur et des Silver Cops, et que Korvo et compagnie ne faisaient presque plus que de la figuration.

Sur les onze épisodes de la saison, un épisode entier est ainsi consacré au Mur, et un autre aux Silver Cops : ils se regardent sans problème, mais ne sont jamais aussi efficaces que lorsque ces intrigues ont été introduites pour la première fois. Le Mur voit un conflit entre les deux factions en place, l'une façon Handmaid's Tale, l'autre façon résistance, dans un Mur qui se refroidit ; Glenn rejoint un groupe de voleurs (inspirés des Visionaries et des Battle Beasts), qui devient sa nouvelle famille, et il finit par rejoindre les Silver Cops sous une fausse identité pour les faire tomber de l'intérieur.

Le tout, donc, au travers de deux épisodes complets, mais aussi de sous-intrigues récurrentes déroulées au fil des épisodes 3, 4, 6 et 10 : ça commence à faire beaucoup, d'autant que ça ne passionne pas forcément au final.

Et donc, comme je le disais, les Opposites doivent se contenter de miettes : ici, ils veulent un dinosaure Hanna-Barbera... mais l'épisode rebascule sur les Silver Cops au bout de 15 minutes ; là, les Opposites se retrouvent pris au piège dans l'univers des photos libres de droits, pour un récit qui tourne un peu à vide et manque de folie... et repasse sur le Mur au bout d'un moment ; ailleurs, alors que la guerre éclate dans le Mur, Korvo et Terry deviennent invisibles et se disputent dans leur cuisine ; ou encore, ils refont des Gooblers, et vont les lâcher dans le zoo de Kelly Cuoco...

Autant d'épisodes un peu inaboutis, ne poussant jamais vraiment leurs concepts dans leurs retranchements, et jamais vraiment mémorables. J'ai tout de même plutôt aimé l'épisode 5, qui voient les Opposites tenter de distraire Yum pour éviter qu'il ne découvre que c'est son anniversaire, et dont l'intrigue secondaire voit Pupa en mission de sauvetage dans le labyrinthe du vaisseau, pour y sauver des livreurs disparus ; ainsi que le season finale, durant lequel les Opposites se transforment tour à tour, malgré eux, en humains, et sont contraints de quitter la Terre.

Après, je mentirais en disant que cette saison est vraiment différente des précédentes : la série a toujours eu des intrigues sous-développées, çà et là, nées d'une mauvaise vanne ou d'une idée aléatoire, conçues au cours d'une soirée arrosée ou enfumée, ou recyclées des rebuts de Rick et Morty... mais là, j'ai trouvé que le tout était moins inspiré, moins bien structuré, et que les sous-intrigues du Mur et des Silver Cops prenaient trop de place, sans forcément que cette place soit justifiée par les rebondissements proposés.

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Critiques éclair - Star Trek Strange New Worlds 2x10 + bilan (2023)

Publié le 19 Août 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Télévision, Les bilans de Lurdo, USA, Review, Drame, Science-Fiction, Science Fiction, Star Trek, CBS, Strange New Worlds

Les trois précédents épisodes de STSNW soufflaient clairement le chaud et le froid : une comédie musicale, un crossover parodique avec Lower Decks... et un épisode très noir, dans lequel M'Benga assassinait de sang froid un ambassadeur klingon criminel de guerre.

On se demande bien comment cette saison va se terminer : sur un pied dramatique, ou plus léger ?

Star Trek - Strange New Worlds, saison 2 :

- 2x10 - Hegemony : Lorsqu'une colonie humaine est attaquée par les Gorns, et que le vaisseau de la compagne de Pike appelle à l'aide, l'Enterprise s'empresse d'intervenir... mais la planète est en territoire ennemi, et pour secourir les survivants, l'équipage doit passer outre les ordres de Starfleet.

Un épisode de fin de saison nettement plus sérieux que le précédent, et qui se termine même en cliffhanger, dans la grande tradition des cliffhangers de fin de saison, comme à l'époque de Next Generation. Ici, ça marche plus ou moins bien, partiellement à cause du manque d'enjeux - de par le statut de préquelle de la série, on se doute bien qu'aucun des personnages établis n'est en réel danger, alors que les personnages inventés de toute pièce, eux, sont des red shirts en puissance - mais aussi car la série continue de faire des Gorns des pseudo-Aliens de Giger.

Ce qui permet de rendre ces lézards plus dangereux, certes, mais donne aussi trop souvent l'impression de voir une copie éhontée sans grande originalité. Cela dit, l'épisode se regardait plutôt bien, le caméo de Montgomery Scott était agréable (et pas trop forcé), tout le monde avait un moment de gloire ou deux, et c'était visuellement assez réussi. En attendant la résolution du cliffhanger... dans deux ans, à ce rythme ?

- Bilan saisonnier -

Un peu comme la saison 1 de la série, la saison 2 de Star Trek Strange New Worlds m'a semblé très sympathique, mais un peu en dents de scie : la série est plus à l'aise (notamment dans la comédie), elle est plus audacieuse, mais l'exécution n'est pas toujours à la hauteur de ces ambitions, et ça ne marche pas forcément aussi bien que ça le pourrait.

Et l'on retrouve ce problème de dosage tout au long de la saison : l'épisode de reprise assez brouillon, le troisième épisode qui tente maladroitement un voyage temporel et un toutéliage avec Khan, le traitement de M'benga et la manière dont son crime est géré, ou encore l'épisode comédie musicale - systématiquement, l'équilibre est légèrement faussé, et ça se ressent plus ou moins.

Heureusement, l'alchimie de la distribution et le capital-sympathie des acteurs font que tout passe plus ou moins bien, même dans les épisodes les plus faibles. On regrettera juste que certains choix de casting soient un peu en dessous : je pense notamment à Maria Batel, la compagne de Pike, assez transparente et clairement partie pour être red-shirtée, ou encore à Kirk qui, s'il parvient à trouver sa place, cette saison, grâce à une écriture plus favorable, est encore loin d'évoquer le célèbre Capitaine charismatique.

Mais bon, ce ne sont que quelques pinaillages : dans l'ensemble, j'ai passé un agréable moment devant cette seconde saison, mais la série mériterait cependant d'équilibrer un peu mieux à l'avenir son ratio épisodes sérieux/épisodes comiques, histoire d'éviter l'enchaînement brutal de la seconde moitié de la saison (Spock devient humain/Uhura a des hallucinations/Lower Decks/M'benga tue quelqu'un/tout le monde chante/c'est la guerre contre les Gorns).

D'un autre côté, compte tenu de la grève qui frappe actuellement le secteur audiovisuel américain... on ne peut qu'espérer que ST:SNW ait un avenir et ne soit pas annulée à l'arrache, histoire de faire des économies de derrière minute.

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Les bilans de Lurdo : La Fabuleuse Mme Maisel, saison 5 (2023)

Publié le 13 Août 2023 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Histoire, Les bilans de Lurdo, Amazon, Review, USA, Maisel, Drame, Télévision

Fin de série pour Mme Maisel, après une saison 4 frustrante, partiellement covidée et mollement accueillie tant par la critique que par les spectateurs, et place à neuf épisodes de 55-75 minutes ayant pour objectif de conclure l'histoire de ces personnages atypiques, et de révéler le succès inévitable du personnage principal...

La Fabuleuse Mme Maisel, saison 5 (The Marvelous Mrs Maisel, season 5 - 2023) :

Un survol des dernières décennies de la carrière de Midge Maisel et de sa relation parfois tendue avec Susie...

Plus Mme Maisel a avancé dans le temps, et plus une évidence s'est faite au spectateur attentif : Midge Maisel est, par essence, un personnage assez antipathique.

Mère absente, ambitieuse, égocentrique, privilégiée et dans sa bulle, Maisel s'est progressivement révélée comme une antihéroïne, ce qui a donné lieu à la création de deux camps : d'un côté, les spectateurs se rappelant qu'Amy Sherman-Palladino a toujours eu une certaine fascination pour ces héroïnes bourgeoises, aisées et disruptives, et n'a que rarement conscience de leurs défauts, et de l'autre, ceux qui pensent que tout cela est voulu, et que Midge est une Walter White au féminin, un personnage délibérément tragique qui va tout sacrifier pour que sa carrière connaisse le succès dans un monde dominé par les hommes.

Avec cette saison 5, il n'y a plus le choix : la carrière de Midge doit se cristalliser et déboucher sur une conclusion satisfaisante. Le spectateur doit être fixé - Midge, anti-héroïne féministe à l'ambition dévorante, qui la mènera à une existence solitaire et tragique, ou Midge, icône féministe à qui tout réussit, personnage fascinant à qui l'on pardonne tout car jolie, talentueuse et charismatique, et que l'on est supposé admirer pour son courage et sa détermination ?

Au terme de cette saison 5, la question reste en suspens.

Il faut dire que cette saison 5 est un peu brouillonne, tentant beaucoup de choses qui ne fonctionnent pas toujours. En premier lieu, cette chronologie déconstruite : tout au long de la saison, la série multiplie les flashforwards et les flashbacks, que ce soit pour mettre à l'écran les premiers moments de la relation Midge/Joel (parce que oui, ASP s'accroche toujours à cette relation, comme beaucoup de spectatrices qui voulaient les voir finir ensemble), ou bien plus tard, lorsque Midge, superstar de la comédie âgée de plusieurs décennies supplémentaires, donne des interviews, parle de son succès, etc.

L'occasion pour les scénaristes de teaser un semblant de conséquences pour Midge : on aperçoit ses enfants, désormais adultes et névrosés, qui ont coupé les ponts avec leur mère excentrique et richissime... mais bizarrement, ces instants n'ont que peu de poids, et sont très rapidement éclipsés par ce qui intéresse réellement ASP et son mari, à savoir la relation de Midge et Susie.

Très tôt dans la saison, on nous fait comprendre, via les flashforwards, que Susie et Midge sont brouillées, et ont cessé de se parler pendant des années. Un élément dramatique intéressant, qui va dans le sens de Midge riche, célèbre, mais solitaire après ne pas avoir fait de prisonniers pour arriver au sommet. Et toute la saison de nous expliquer, que ce soit dans le "présent" des années 60, ou dans le "futur", comment les deux femmes en sont arrivées là.

Pas de surprise, les dettes de Susie et son implication avec la pègre en sont responsables, ainsi que les difficultés de Midge à s'imposer comme scénariste du talk-show au sein duquel elle est la seule femme.

Toute cette saison, Midge tente en effet de convaincre son boss Gordon (qui n'est pas insensible à son charme, forcément, ce qui vaut à Midge un certain nombre de passe-droits dont elle profite) de la laisser se produire devant les caméras, un soir. Seulement voilà, une règle est en place, qui veut que les scénaristes du show ne passent jamais devant la caméra, quand bien même certains d'entre eux seraient, eux aussi, des comiques en manque de publicité...

Insistante car frustrée d'être logée à la même enseigne que les autres scénaristes (parce qu'elle est exceptionnelle et mérite donc, selon elle, un traitement d'exception), elle revient à la charge, encore et encore, et ne parvient à ses fins que par la force : elle menace Susie et la pousse à demander une faveur à la femme de Gordon (laquelle, coïncidence bien pratique, s'avère être l'ex de Susie qu'elle n'a pas revue depuis la fac), afin que cette dernière pousse son mari à mettre Midge à l'antenne, puis elle change d'elle-même la direction du show, prend un micro en direct et se lance dans son numéro.

Une intrigue globalement assez répétitive et cousue de fil blanc, d'un point de vue scénaristique, et qui débouche sur le triomphe inévitable de Maisel à la télévision, dans le final de la saison (avec un numéro de stand-up pourtant faiblard) : c'est le gros fil conducteur de cette cinquième année entre les flashbacks/flashforwards, et le reste de la distribution doit se contenter de miettes plus ou moins adroitement développées.

Les parents de Joel divorcent puis se réconcilient, Joel se fait plaquer par Mei (qui est promptement kelleyrisée en une scène) et sacrifie beaucoup de choses pour libérer Midge de l'influence de la pègre, le père de Midge réalise que les femmes de sa famille sont douées et méritent le respect, et Susie, elle, développe ses talents de manager pour les plus grands.

Mais naturellement, c'est Midge, son succès et son refus de la moindre concession qui occupent le devant de la scène, dans une saison gentiment décousue qui oublie un peu ses artifices temporels en cours de route, et se permet quelques digressions pas indispensables, souvent uniquement là pour permettre à ASP de placer tel ou tel acteur de Gilmore Girls ou de Bunheads, telle ou telle sous-intrigue sur un personnage secondaire qu'elle aime particulièrement ou de faire tel ou tel numéro musical à l'écran.

Le tout pour se finir par une fin heureuse pour ce personnage de Midge pourtant si polarisant : alors que tout, dans la saison, laissait entendre que Midge allait finir comme Sophie Lennon, son idole, seule, amère, isolée, mais avec l'argent et la réussite, voilà qu'in extremis, Midge se réconcilie avec Susie, histoire de ne pas briser plus que de mesure ce couple atypique et tempêtueux, et de finir la série sur une note positive.

Oui, tout au long de la série, Midge a été un bulldozer immature démolissant tout sur son passage, une "princesse juive américaine" tellement persuadée de son talent et de son génie comique que le reste du monde est passé au second plan de ses ambitions... mais visiblement, elle a eu raison de le faire, puisqu'elle a connu la gloire et a marqué à jamais l'histoire de la comédie américaine, sans que jamais Midge n'apprenne réellement la moindre leçon de ses erreurs.

Alors au final, quid de cette saison de Maisel, voire de la série dans son ensemble ? Un peu une impression de frustration globale et d'intérêt paradoxalement décroissant à mesure que la série s'est rapprochée de sa conclusion.

En fait, au delà de sa direction artistique remarquable, de ses acteurs impeccables (Alex Borstein est ici formidable, à nouveau), et de son ambiance rétro très réussie, Maisel m'a frustré pour les défauts habituels des œuvres d'ASP, ici appliqués au format prestige drama.

Et cette ultime saison, dans la droite continuité des précédentes, mais en plus chaotique (on sent bien les scénaristes gênés aux entournures par tous ces personnages secondaires introduits au fil des ans, souvent incapables de revenir pour la fin de série, ou alors le temps d'une demi-scène), n'a rien fait pour changer cette impression.

Cela dit, les critiques sont unanimes sur cette fin de série, et vont totalement à l'encontre de mon ressenti, donc... *haussement d'épaules*

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Critiques éclair - Star Trek Strange New Worlds 2x07-09 (2023)

Publié le 12 Août 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Télévision, Les bilans de Lurdo, USA, Review, Drame, Science-Fiction, Science Fiction, Star Trek, CBS, Strange New Worlds, Lower Decks

Après un premier trio d'épisodes inégaux, et trois autres qui redonnaient un peu de poil de la bête au programme - sans être forcément exceptionnels ou parfaits - , la saison 2 de SNW continue son petit bonhomme de chemin, avec trois nouveaux épisodes, dont deux... assez spéciaux.

Star Trek - Strange New Worlds, saison 2 :

- 2x07 - Those Old Scientists : Alors que Mariner, Boimler et leurs collègues du Cerritos étudient un portail temporel, ce dernier se retrouve propulsé un siècle plus tôt, à bord de l'Enterprise de Pike, qui est confronté à des Orions belliqueux...

Un bon vieil épisode crossover à base de voyage temporel, dans la droite lignée de Trials and Tribble-ations de DS9, mais qui mêle ici la série animée Lower Decks, avec ses personnages frénétiques, parfois criards, et dont le fanservice et les références méta sont comme une seconde nature, et SNW, avec son style rétro et décontracté... et ça marche, je dois dire.

Passée une intro animée à l'écriture un peu faible (on sent que les scénaristes ne voulaient pas assommer les spectateurs de SNW, pas forcément spectateurs de LD, avec le style particulier et frontal de la série animée), je dois dire que le tout fonctionne plutôt bien, avec un Jack Quaid qui reprend son rôle de Boimler et parvient, malgré un physique moins chétif et maladif, à donner corps au personnage IRL.

Ses interactions avec les membres d'équipage de SNW sont amusantes (certaines sont même intrigantes, comme le dialogue avec Pelia), les références et sous-entendus canoniques ne sont pas trop appuyés, et même quand Tawny Newsome/Mariner le rejoint, forcément plus rentre-dedans et polarisante, l'épisode parvient tout de même à conserver un équilibre entre les deux styles d'humour et de programme.

Dans l'ensemble, c'était donc très agréable à suivre, avec un propos sur "rencontrer ses héros... bonne chose ou mauvaise chose ?", un scénario qui sait laisser de la place à tous les personnages, et un ton décontracté qui fait du bien.

- 2x08 - Under the Cloak of War : Lorsqu'un VIP monte à bord, la situation se tend pour M'Benga, Chapel et Ortegas. En effet, le passager est un ancien criminel de guerre klingon repenti, désormais ambassadeur de la Fédération, et que les vétérans connaissent de réputation... mais aussi pour l'avoir rencontré.

Un épisode bien plus sérieux et dramatique que le précédent, avec une méditation sur la guerre, le pardon, le mensonge, le sacrifice, le traumatisme des vétérans, etc, qui n'est pas sans rappeler des récits similaires à l'époque de Deep Space Nine.

Et ça fonctionne assez bien, même si l'on ne rigole pas du tout : Babs Olusanmokun est excellent dans son rôle d'ancien commando reconverti dans la médecine, et il porte cet épisode sur ses épaules sans jamais trop en faire.

On pourra cependant regretter que la toute fin de l'épisode soit un peu précipitée, ce qui affaiblit d'autant l'ambiguïté du geste de M'Benga et de l'arc de son personnage... peut-être si le scénario avait été monté "à rebours", avec cette scène finale en ouverture, et le reste du récit en flashback d'un M'benga racontant tout à Pike... en l'état, la fin n'est que peu satisfaisante, voire même est frustrante.

- 2x09 - Subspace Rhapsody :

Lorsqu'une expérience d'Uhura et de Spock sur un repli subspatial inhabituel échoue, tout l'équipage de l'Enterprise découvre qu'il a tendance à exprimer ses émotions les plus fortes en chansons... ce qui pose bien des problèmes, surtout quand la situation se propage au reste de la flotte, et aux Klingons tout proches.

Avant-dernier épisode de la saison, et voilà le fameux épisode musical, dans la droite lignée de Xena, Buffy et compagnie : un prétexte scénaristique assez léger au programme, pour une suite de chansons forcément inégales, mais globalement satisfaisantes, notamment parce qu'elles n'oublient pas de développer les personnages et leurs relations.

Après, si ce Subspace Rhapsody est très sympathique, voire même plutôt ludique (quelques clins d'œil ici ou là à d'autres "épisodes musicaux", le grand numéro final, le passage des Klingons), ce n'est pas parfait : on pourra regretter que la production ait eu la main lourde sur l'auto-tuning, perceptible dès le premier numéro musical, que les chansons plus sérieuses soient probablement un peu trop longues pour leur propre bien, et que le numéro klingon, bien qu'hilarant, bascule un peu trop dans la parodie pour être vraiment à sa place.

Une question de dosage, en somme, mais dans le grand classement des épisodes musicaux, finalement, ce Star Trek s'en sort bien, et l'on passe un assez bon moment.

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Les bilans de Lurdo : Secret Invasion, saison 1 (2023)

Publié le 6 Août 2023 par Lurdo dans Thriller, Action, Télévision, Disney, Marvel, MCU, Review, USA, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Science Fiction, Science-Fiction, Romance

Nouvelle série Marvel en 6 épisodes de 35-60 minutes, Secret Invasion s'inspire librement de l'arc du même nom pour proposer un récit d'espionnage inaugurant le versant télévisuel de la Phase 5 du MCU, chapeauté par l'un des producteurs et scénaristes de Mr. Robot...

Secret Invasion, saison 1 (2023) :

Nick Fury (Samuel L. Jackson) revient sur Terre pour faire équipe avec Talos (Ben Mendelsohn) et traquer un groupe de Skrulls rebelles dirigés par Gravik (Kingsley Ben-Adir), qui ont décidé d'installer leur peuple sur Terre en infiltrant les gouvernements et les institutions humaines...

Dans les mains de quelqu'un ayant une vision pour ce programme, Secret Invasion aurait pu être plein de choses : une série d'action spectaculaire et pétaradante ; un buddy movie rigolard et décontracté avec Talos et Fury en compères qui s'envoient des piques ; un thriller paranoïaque où tout le monde est suspect, y compris les plus grands superhéros de la planète ; une étude du personnage de Fury, vu sous un angle plus personnel ; un récit géopolitique tendu finalement assez d'actualité...

En l'état, malheureusement, Secret Invasion n'est rien de tout cela, ou plutôt, c'est un peu de tout cela, mais trop brièvement, le temps d'une scène ou deux, et jamais de manière particulièrement convaincante.

N'y allons pas par quatre chemins, Secret Invasion ne sert à rien : la série commence avec des Skrulls infiltrés un peu partout dans des tâches d'espionnage, Fury dans l'espace, et la Terre se remettant faiblement du Blip, elle se termine avec une (Super) Skrull (totalement surpuissante) infiltrée dans des tâches d'espionnage, Fury dans l'espace, et la Terre se remettant faiblement du Blip, et d'une menace skrull infiltrée.

La boucle est bouclée, et les six épisodes de SI donnent un peu l'impression de tourner en rond : chaque épisode (ou presque) se termine par la mort d'un personnage secondaire, on parle de menace nucléaire, de guerre mondiale, d'infiltration à grande échelle, etc... et pourtant, la tension est inexistante, les caméos n'ont pas beaucoup d'impact (même si Don Cheadle et Olivia Colman semblent vraiment beaucoup s'amuser), et l'action est faiblarde, avec comme seuls moments un tant soit peu mémorables une grosse fusillade en épisode 4 et un affrontement de Super-Skrulls dans le final.

Pire : dans cette suite officieuse à ce qui était montré dans Captain Marvel, Nick Fury est à la ramasse, du début à la fin. Il est vieux, il est fatigué, tout le monde lui dit qu'il devrait raccrocher, et la série le dépouille totalement de son aura, ce qui est probablement la pire chose qu'on aurait pu faire au personnage (ça, et le montrer marié à une Skrull... qui travaillait pour l'ennemi).

Bref... je n'ai pas du tout accroché à cette Secret Invasion, qui ressemblait beaucoup à un script de long-métrage artificiellement rallongé pour tenir six épisodes de 40 minutes, et se serait probablement mieux porté avec un budget cinématographique (et un autre scénariste). Probablement la série que j'ai le moins appréciée de tout le MCU...

(ah, et bizarrement, j'ai trouvé que le générique partiellement conçu avec une AI, qui a tant fait parler de lui en mal à la diffusion du pilote, était probablement l'élément le plus réussi de tout le projet)

(bilan Marvel/DC mis à jour !)

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Critiques éclair - Star Trek Strange New Worlds 2x04-06 (2023)

Publié le 5 Août 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Télévision, Les bilans de Lurdo, USA, Review, Drame, Science Fiction, Science-Fiction, Star Trek, CBS, Strange New Worlds

Suite de la saison 2 de Star Trek Strange New Worlds, après trois premiers épisodes très inégaux, dont se détache clairement celui du procès d'Una, bien au dessus des deux autres...

Star Trek - Strange New Worlds, saison 2 :

- 2x04 - Among the Lotus Eaters : Alors que M'benga, Pike et La'an descendent sur Rigel VII, une planète primitive au développement parasité par une source extérieure, les trois officiers découvrent qu'un ancien membre de l'équipage est désormais Roi de la planète, et que tous ses habitants (ou presque), ainsi que l'équipage de l'Enterprise en orbite, sont victimes de radiations effaçant progressivement leurs souvenirs...

Un épisode écrit par Kristin Beyer (co-scénariste sur Discovery et auteure de romans Voyager) qui lorgne très fortement sur les épisodes "à l'ancienne", façon TOS (la mission sur Rigel VII est d'ailleurs un renvoi direct au pilote refusé de TOS, The Cage et à sa version "flashback" dans The Menagerie) : postulat de départ à l'ancienne, décors extérieurs à l'ancienne, musique à l'ancienne, enjeux à l'ancienne... et malheureusement, rythme à l'ancienne, pour un épisode un peu mollasson qui aurait gagné à être raccourci de 5-10 minutes.

Après, ce n'était pas désagréable pour autant, avec notamment un focus secondaire sur le couple de Pike (dommage que sa compagne soit un peu transparente, il y aurait eu moyen de choisir une actrice plus attachante ou charismatique) et sur Ortegas qui parvient à lutter contre cet Alzheimer de l'espace pour piloter le vaisseau et le sauver. 

Mais ça s'arrête là.

- 2x05 - Charades : Alors que Spock doit se préparer à une cérémonie rituelle avec sa fiancée et ses futurs beaux-parents, il est pris dans une anomalie spatiotemporelle et voit sa moitié vulcaine éradiquée. Désormais totalement humain, et en prise avec des émotions qu'il ne sait pas contrôler, Spock doit réussir à tromper sa belle-famille... tout en résistant à son attirance pour Chapel.

Un épisode plutôt comique de la série, centré sur Spock, sa relation avec T'Pring et ses sentiments pour Chapel... et ça fonctionne plutôt bien, je dois dire, aidé par des beaux-parents détestables, une Mia Kirshner attachante en Amanda Grayson (même si elle n'a que onze ans d'écart avec Ethan Peck), un Anson Mount à la nonchalence qui fait toujours mouche, et un Peck qui maîtrise désormais bien son Spock, à la fois son versant humain et son côté vulcain. Sans oublier Jess Bush, toujours très efficace en Nurse Chapel (même si les choix capillaires de son personnage me dérangent toujours un peu).

Après, ce n'est pas un chef d'œuvre en soi, et il reste quelques maladresses, mais entre les Kerkhovians très "administratifs" et la tirade finale de Spock sur sa mère, réussie, ça passe globalement plutôt bien.

- 2x06 - Lost in Translation : Alors que l'Entreprise assiste le Farragut dans la mise en ligne d'une station de collecte de deutérium, au cœur d'une nébuleuse, Uhura commence à être victime d'hallucinations mises sur le compte du surmenage. Mais bien vite, il apparait que ces hallucinations cachent tout autre chose...

Un épisode intéressant, qui n'est pas sans rappeler des récits au postulat similaires, que ce soit du côté de Next Generation ou de Voyager, par exemple, avec des entités qui vivent sur un autre plan que les humains et tentent de communiquer d'une manière initialement incompréhensible.

Ici, le titre de l'épisode dévoile un peu trop à l'avance le pourquoi du comment, mais ce n'est pas bien grave, puisque l'intrigue de fond est en partie prétexte à confronter James T. Kirk au reste de l'équipage, ce qui permet à Paul Wesley de donner un peu de substance à son interprétation du personnage - la production aurait pu faire un effort au niveau du casting ou de la ressemblance, mais l'écriture est là pour prendre le relais, et ce Kirk est déjà plus convaincant ici, dans ses interactions avec ses (futurs) membres d'équipage.

À côté de cela, Celia Rose Gooding prouve une nouvelle fois que son Uhura est particulièrement sympathique (j'ai envie de dire, bien plus que Zoe Saldana dans le rôle, mais c'est probablement dû à l'écriture) et qu'elle est bonne actrice, presque toute la distribution a des petites scènes, çà et là (Una et Pelia qui se disputent, Sam Kirk jaloux de son frère, La'an troublée par Kirk, la rencontre Spock/Kirk, etc), et le tout se regarde très bien, même si le scénario, en soi, ne révolutionne rien.

Agréable, dans l'ensemble, et la saison continue à reprendre un peu de poil de la bête après ses trois premiers épisodes inégaux.

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Critiques éclair - Star Trek Strange New Worlds 2x01-03 (2023)

Publié le 30 Juillet 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Télévision, Les bilans de Lurdo, USA, Review, Drame, Science Fiction, Science-Fiction, Star Trek, CBS, Strange New Worlds

Après la bonne surprise de la saison 1, pas forcément dénuée de défauts, mais nettement supérieure aux autres productions en cours, retour de Star Trek Strange New Worlds, pour une nouvelle fournée de 10 épisodes qui promet d'être plus décomplexée et assurée... du moins, espérons-le.

Star Trek - Strange New Worlds, saison 2 :

- 2x01 - The Broken Circle : Alors que l'Entreprise est à quai pour révisions, et que le Capitaine Pike est absent, parti s'occuper du cas Una, le vaisseau reçoit un appel de détresse de La'an, en provenance d'une planète minière partagée avec les Klingons. Comprenant que la paix précaire entre ces derniers et la Fédération est sur en danger, Spock décide alors "d'emprunter" le vaisseau pour aller la secourir...

Un épisode de reprise qui remplit son office, mais qui ne restera pas dans les mémoires pour autant.

La faute à une écriture vraiment pleine de facilités et de passages WTF (la scène de bagarre à rallonge avec Chapel et M'benga sous potion magique), à quelques choix de mise en scène et d'interprétation discutables (les derniers échanges presque romantiques entre Chapel et M'Benga, au moment de sauter dans le vide spatial) et à quelques raccourcis maladroits (le passage "restons cachés et suivons l'autre vaisseau sans nous faire détecter" enchaîné sur une poursuite qui voit l'Enterprise martelé par sa cible), qui donnent l'impression d'un épisode un peu brouillon et manquant de rigueur dans son écriture (en même temps, Akiva Goldsman est au scénario, donc...).

Après, ça reste divertissant, bien produit et amusant (je suis curieux de voir ce que Carol Kane va pouvoir apporter à la série), ça fait plaisir de revoir des Klingons qui ressemblent à quelque chose, de développer un peu M'benga, mais bon.

- 2x02 - Ad Astra per Aspera : Le procès de Una s'ouvre enfin, et le capitaine Pike va requérir les services de Neera Ketoul (Yetide Badaki), une avocate illyrienne amie d'Una, pour plaider en sa faveur et lui éviter d'être bannie de Starfleet...

Un solide épisode de Star Trek dans sa déclinaison la plus série de tribunal qui soit, avec la remise en question de la politique fédérale en matière de modifications génétiques, et une bonne plaidoirie finale qui reste fidèle à Star Trek, à défaut d'apporter un éclairage particulièrement nouveau sur l'univers de la série.

Après, ce n'est pas forcément parfait, notamment parce que la scénariste, le réalisateur et le compositeur soulignent un peu trop tous leurs effets (on aurait notamment pu se passer des micro-flashbacks sur le témoignage de Una, uniquement là pour expliquer aux spectateurs inattentifs ce qui vient de se produire), que la résolution finale est un peu facile, et que le tout manque de subtilité, mais ça reste tout de même bien mené de bout en bout... surtout en comparaison des autres séries Trek récentes.

- 2x03 - Tomorrow and Tomorrow and Tomorrow : Lorsqu'un agent des services temporels de Starfleet apparaît, mortellement blessé, aux pieds de La'an, celle-ci se retrouve dans un univers parallèle où Kirk est le capitaine de l'Enterprise, et la Fédération nettement moins pacifique. Rapidement, le duo est alors projeté dans le passé, au début du 21e siècle, où une menace inconnue pèse sur l'intégrité du continuum espace-temps...

Déception.

Un épisode qui se veut clairement dans le moule de Star Trek IV et autres récits de voyages temporels, mais qui n'en a jamais l'énergie, l'humour ou le rythme, ce qui plombe drastiquement le récit.

Ajoutez à cela toujours cette fascination des scénaristes pour le personnage de Khan et, plus problématique, un Paul Wesley qui ne fonctionne toujours pas dans le rôle de James T. Kirk (encore une fois, ce n'est pas la faute de l'acteur, mais il ne dégage jamais le charisme ou l'énergie d'un Kirk), ce qui est probablement encore pire ici, puisqu'une grosse partie de l'épisode repose sur la relation/romance naissante entre lui et La'an, pourtant dépourvue de la moindre alchimie... et voilà, un épisode totalement inerte, malgré quelques moments et quelques idées intéressantes.

Après, Christina Chong tient bien son rôle, c'est toujours ça de pris.

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Blog Update ! - Juillet 2023

Publié le 30 Juillet 2023 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Les bilans de Lurdo, Review, France, Télévision, Update

Un mois de juillet entièrement consacré à la comédie française, sur le blog des Téléphages Anonymes... comme tous les ans aux alentours du 14 juillet.

#1871 - MOIS FRANÇAIS : Astérix - Le Domaine des Dieux (2014) - 4.25/6

#1872 - MOIS FRANÇAIS : Pil (2021) - 3.75/6

#1873 - MOIS FRANÇAIS : L'Homme parfait (2022) - 2.5/6

#1874 - MOIS FRANÇAIS : La très très grande classe (2022) - 2.5/6

#1875 - MOIS FRANÇAIS : Menteur (2022) - 2/6

#1876 - MOIS FRANÇAIS : Jumeaux mais pas trop (2022) - 3.75/6

#1877 - MOIS FRANÇAIS : Irréductible (2022) - 4/6

#1878 - MOIS FRANÇAIS : BDE (2023) - 2.25/6

#1879 - MOIS FRANÇAIS : Classico (2022) - 2/6

#1880 - MOIS FRANÇAIS : Astérix - Le Secret de la potion magique (2018) - 4.25/6

#1881 - MOIS FRANÇAIS : Incroyable mais vrai (2022) - 3/6

#1882 - MOIS FRANÇAIS : Le Visiteur du Futur (2022) - 3/6

#1883 - MOIS FRANÇAIS : Happy Nous Year (2022) - 2/6

#1884 - MOIS FRANÇAIS : Bigbug (2022) - 3/6

#1885 - MOIS FRANÇAIS : Murder Party (2021) - 2.75/6

#1886 - MOIS FRANÇAIS : Jack Mimoun et les secrets de Val Verde (2022) - 2.25/6

#1887 - MOIS FRANÇAIS : Astérix et Obélix - L'Empire du milieu (2023) - 2/6

#1888 - MOIS FRANÇAIS : Medellin (2023) - 2.75/6

#1889 - MOIS FRANÇAIS : L'année du requin (2022) - 2/6

#1890 - MOIS FRANÇAIS : Le médecin imaginaire (2022) - 3/6

#1891 - MOIS FRANÇAIS : Youssef Salem a du succès (2023) - 3.75/6

#1892 - MOIS FRANÇAIS : Fumer fait tousser (2022) - 3.5/6

#1893 - MOIS FRANÇAIS : Alibi.com 2 (2023) - 2/6

#1894 - MOIS FRANÇAIS : Chœur de rockers (2022) - 2.25/6

#1895 - MOIS FRANÇAIS : J'adore ce que vous faites (2022) - 3.25/6

#1896 - MOIS FRANÇAIS : Maison de retraite (2022) - 2.5/6

#1897 - MOIS FRANÇAIS : La folle histoire de Max et Léon (2016) - 3.75/6

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# Bilan :

Ne feignons pas la surprise : dans l'ensemble, ce mois comédie française est, comme souvent, assez médiocre. Ce n'est pas faute d'essayer, dans des genres différents (science-fiction, semi-horreur, comédie historique, aventure, action, etc), mais trop souvent, malgré le mélange des genres et l'audace de certains, la mayonnaise ne prend pas vraiment, et l'on retombe dans les travers de la comédie franchouillarde, avec toujours les mêmes têtes ou les mêmes idées.

Parfois, ça fait dans le social plus ou moins anémique (Maison de retraite, Chœur de rockers, La très très grande classe, Jumeaux mais pas trop), parfois c'est la bande à Fifi ou Michael Youn qui continuent à recycler (Menteur, BDE, Alibi.com 2), parfois ce sont des réalisateurs qui s'essaient à des genres traditionnellement anglosaxons sans réellement transformer l'essai (L'homme parfait, Jack Mimoun, Murder Party, Meddelin), et parfois encore, ce sont des réalisateurs d'ofnis qui font des ofnis, mais partent un peu en roue libre (Incroyable mais vrai, Bigbug, L'année du requin, Fumer fait tousser)...

Bref, au mieux, c'est regardable, ça fait sourire, mais ça reste très anecdotique... à un ou deux films près.

 

# Film(s) du mois : 

Dans le trio de tête, on retrouve (forcément, j'ai envie de dire, vu que c'est la rencontre d'une œuvre et d'un auteur faits l'un pour l'autre) les deux Asterix animés chapueatés par Alexandre Astier. C'est drôle, fidèle à l'œuvre d'origine, et totalement dans l'esprit de la bd.

Auquel s'ajoute, à ma grande surprise, Irréductible, une adaptation de film italien par Jérôme Commandeur, et qui garde un certain mordant des plus agréables.

Mention spéciale à Pil, un film animé médiéval divertissant, à Youssef Salem a du succès (avec un Ramzy en mode comédien plus dramatique), Jumeaux mais pas trop, une comédie semi-sociale qui évite d'être trop lourde et pataude, et, plus ancien, La Folle histoire de Max et Léon. 

# Flop(s) du mois : 

Là, il y a le choix, à commencer par le dernier Astérix en prises de vue réelles, Alibi.com 2, fainéant au possible, et dans le désordre, Menteur, Classico, Happy Nous Year, ou encore L'année du requin, trop barré pour son propre bien.

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# Petit écran :

Une seule et unique série, ce mois-ci, avec la saison 1 de En Place, satire politique diffusée sur Netflix : plutôt sympathique, mais dont on aurait aimé qu'elle pousse le bouchon un peu plus loin...

 

Retrouvez aussi les bilans de toutes les séries critiquées jusqu'à présent en ces pages depuis l'index Séries alphabétique qui leur est consacré.

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# À venir :

Retour à la normale, en août, avec des séries (Star Trek Strange New Worlds, Secret Invasion, Mrs. Maisel, FUBAR...) et beaucoup de films, dont pas mal de nouveautés (Les Chevaliers du Zodiaque, Quantumania, Gardiens de la Galaxie 3, Nimona, La Petite Sirène 2023...).

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Dans l'intervalle, toutes les mises à jour du blog sont disponibles sur la page Updates, et la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog est accessible dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)... ​ ​

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Les bilans de Lurdo - MOIS FRANÇAIS : En place, saison 1 (2023)

Publié le 29 Juillet 2023 par Lurdo dans Critiques éclair, Comédie, France, Politique, Les bilans de Lurdo, Télévision, Netflix, Review

Six épisodes d'une petite demi-heure pour Netflix : voilà le programme de ce En Place, une satire politique dans la droite lignée des autres œuvres de Jean-Pascal Zadi, qui a conçu et interprète le tout aux côtés d'autres visages familiers...

En place, saison 1 (2023) :

Après avoir interpellé publiquement Éric Andrei (Benoit Poelvoorde), maire de Bobigny et candidat à la présidentielle, Stéphane Blé (Jean-Pascal Zadi), animateur de MJC pas très malin, se retrouve lui-même embarqué dans la course à l'Élysée, soutenu par William Crozon (Éric Judor), conseiller politique manipulateur. Une candidature improbable qui va emmener Stéphane très loin, et bouleverser la France...

Une série comique française, donc, qui ressemble beaucoup à un scénario de film un peu rallongé (ce n'est pas forcément surprenant de constater que certains épisodes, notamment vers la fin de saison, ont de petites baisses de rythme), et qui ne dépaysera pas les amateurs du travail de Zadi, et de son sens de l'humour.

Ici, donc, on a une satire politique pas trop méchante, qui tape un peu sur tout l'échiquier politique sans aller trop loin dans une direction ou une autre, et nous présente un animateur de MJC un peu neuneu mais qui a bon fond, un homme pas très doué, pas très inspiré, aux motivations sincères et justifiées, mais qui se laisse corrompre par les tentations du pouvoir - ou du moins, qui multiplie les concessions à ses valeurs, à mesure que sa candidature prend de l'ampleur.

Le tout se regarde très bien, avec des moments très drôles (bizarrement, j'aime beaucoup les sorties créoles de Judor, ou le discours "I had a dream" version "foncedé"), d'autres un peu plus graveleux (toute la sous-intrigue sur la FIV), et dans l'ensemble, En place présente une vision du monde de la politique (et des relations raciales en France) finalement pas aussi improbable ou caricaturale que ça (au final, les autres candidats sont assez... plausibles).

Dans l'ensemble, un programme sympathique, cependant sans véritable surprise, et qui aurait peut-être même pu aller plus loin dans la satire corrosive. 

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Blog Update ! - Juin 2023

Publié le 1 Juillet 2023 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Update, Télévision

... Non, je n'ai toujours pas eu l'occasion de regarder Ant-Man 3 : Quantumania. C'est presque un running gag, désormais, mais après tout, le mois de juin était plutôt chargé sur le blog des Téléphages Anonymes...

#1851 : John Wick - Chapitre 4 (2023) - 4/6

#1852 : Nouvelle génération (2018) - 3.25/6

#1853 : Avatar 2 - La Voie de l'eau (2022) - 3/6

#1854 : American Swing (2008) - 4/6

#1855 : Section 8 (2022) - 2.25/6

#1856 : Green Ghost and the Masters of the Stone (2021) - 3/6

#1857 : Ratchet et Clank (2016) - 2/6

#1858 : Fast X (2023) - 2.5/6

#1859 : I'm Totally Fine (2022) - 3.75/6

#1860 : Deborah (2022) - 2.25/6

#1861 : Chupa (2023) - 3/6 

#1862 : Peter Pan et Wendy (2023) - 2.5/6

#1863 : Hypnotic (2023) - 2.75/6

#1864 : Bêtes de scène (2000) - 4.5/6

#1865 : Spider-Man - Across the Spider-Verse (2023) - 4.25/6

#1866 : Transformers - Rise of the Beasts (2023) - 2/6

#1867 : The Flash (2023) - 3/6

#1868 : Dear Mr. Brody (2021) - 3.5/6

#1869 : Office Invasion (2022) - 3.5/6

#1870 : L'équipée du Cannonball (1981) - 3/6

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# Bilan :

Un bon paquet de nouveautés, ce mois-ci, et pas vraiment de désastre... ou du moins, pas de film passant sous la barre symbolique des 2/6. Ce qui ne veut pas dire que cette barre n'est pas atteinte, cela dit, puisque quelques métrages végètent à ce piètre niveau, et ont naturellement terminé dans les flops du mois.

Mais globalement, le mois était plutôt agréable, avec beaucoup de films moyens, mais regardables.

Avatar 2, notamment, cimente un peu plus son statut de franchise "parc d'attractions" - le genre de films-spectacles que le grand public est prêt à aller voir en salle dans les conditions les plus spectaculaires possible, mais qui n'a pas le moindre intérêt sorti de ces conditions ; The Flash est à peu près aussi bordélique que ce que l'on pouvait redouter, mais Ezra Miller (et Michael Keaton) parviennent presque à faire fonctionner le tout ; et le reste du mois ne restera pas dans les mémoires, sans toutefois donner l'impression d'avoir perdu son temps...

 

# Film(s) du mois : 

American Swing, un documentaire amusant mais imparfait sur un club échangiste de la grande époque de New York ; Bêtes de scène, un mockumentaire forcément rigolard et sympathique de Christopher Guest ; et au rayon nouveautés, le quatrième chapitre de John Wick, efficace et définitif (du moins, en théorie), et Spider-Man - Across the Spider-Verse, spectaculaire, intrigant, mais aussi un peu frustrant de par sa fin en mode "à suivre"...

 

# Flop(s) du mois : 

Ratchet et Clank, une adaptation insipide du jeu Playstation ; le dernier Transformers, toujours sans Michael Bay, mais avec ses humains transparents au possible et ses robots-animaux qui font de la figuration ; le Peter Pan et Wendy de Disney, terne et sans saveur ; et le dernier Fast and Furious... qui est un Fast and Furious de plus, sans plus aucune notion de réalisme ou de cohérence...

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# Petit écran :

Ce mois-ci, quelques séries assez diverses, au programme : de la comédie musicale, avec la saison 2 de Schmigadoon, que j'ai nettement préférée à la première ; la dernière saison de Perdus dans l'espace (visionnée en deux parties), fidèle à elle-même - à savoir spectaculaire, mais terriblement frustrante dans son écriture et ses facilités ; Cyberpunk : Edgerunners, série d'animation adaptée du jeu de CD Projekt Red, plutôt une bonne surprise ; la fin de la saison 1 du reboot de Code Quantum, qui m'a laissé plus mitigé que ce à quoi je m'attendais ; et Black Mirror saison 6, qui souffre toujours de la carte blanche et des largesses laissées à la série et à son écriture par Netflix, avec des épisodes souvent trop longs ou trop peu percutants pour leur propre bien.

 

Retrouvez aussi les bilans de toutes les séries critiquées jusqu'à présent en ces pages depuis l'index Séries alphabétique qui leur est consacré.

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# À venir :

En juillet, comme tous les ans, le blog des Téléphages Anonymes se met à l'heure française, avec près d'un mois consacré à la comédie made in Hexagone, pour le meilleur et pour le pire. Et on ne va pas se mentir... c'est souvent pour le pire.

...

 

Dans l'intervalle, toutes les mises à jour du blog sont disponibles sur la page Updates, et la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog est accessible dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Les bilans de Lurdo : Black Mirror - Saison 6, suite et fin (2023)

Publié le 1 Juillet 2023 par Lurdo dans Anthologie, Drame, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Science Fiction, Science-Fiction, Fantastique, Thriller, Netflix, UK, Télévision, Black Mirror

Nouvelle saison de Black Mirror sur Netflix, et trois premiers épisodes qui soufflent le chaud et le froid : si le premier épisode, Joan is Awful, était assez ludique et amusant, les deux suivants m'ont laissé de marbre, pas totalement aboutis, et bien trop prévisibles pour leur propre bien...

Black Mirror - Saison 6, suite et fin (2023) :

- 6x04 - Mazey Day : Lorsque Mazey Day (Clara Rugaard), une actrice très populaire quitte précipitamment son dernier tournage et disparaît dans un centre de désintoxication reculé, Bo (Zazie Beetz), paparazzo rongée par les remords, décide de reprendre du service pour tenter de décrocher une dernière photo...

Alors là, hénauuuurme bof, probablement l'épisode que j'ai le moins aimé de la saison : 45 minutes d'épisode, pour un propos daté sur les paparazzi, avec une longue mise en place inutile, qui débouche sur moins de dix minutes de récit de loup-garou, assez catapulté.

En soi, pourquoi pas, et les quelques scènes avec le garou sont relativement réussies, mais le tout se résume à beaucoup trop de setup pour un payoff limité, comme diraient nos amis anglo-saxons, surtout avec cette chute finale cynique totalement télégraphiée.

- 6x05 - Demon 79 : En 1979, Nida (Anjana Vasan), une jeune vendeuse dans un magasin de chaussures, assiste autour d'elle à la montée du racisme et du nationalisme. Lorsqu'elle découvre un étrange talisman au sous-sol du magasin, elle se retrouve alors liée à Gaap (Paapa Essiedu), un démon débutant, qui lui explique le pacte qu'elle vient de signer involontairement : elle a trois jours pour tuer trois personnes, si elle veut empêcher la fin du monde...

Plutôt sympathique, tout ça, une présentation films d'horreur des années 70, des acteurs impliqués, une décontraction typiquement british, des choix esthétiques amusants (le chanteur de Boney M) pour une histoire de pacte involontaire avec un démon.

Il y a bien quelques problèmes, çà et là : la durée abusive de l'épisode (75 minutes), qui aurait facilement pu être condensée à 60 minutes, ou encore le fait que ce pacte avec le démon n'a jamais la moindre contrepartie positive pour Nida - alors que c'est le concept même de faire un pacte avec le diable : obtenir quelque chose en retour d'actes innommables.

Mais si l'on oublie ces quelques détails, cet épisode (assez atypique de Black Mirror, d'ailleurs, car surnaturel et pas du tout technologique, à nouveau) est une jolie conclusion à une saison plutôt inégale.

- Bilan saisonnier -

Comme je le disais, une saison très inégale, qui s'ouvrait pourtant sur un épisode très amusant et caractéristique de ce qu'est habituellement la série (Joan is Awful), et se termine donc sur Demon 79, une histoire surnaturelle sanglante à la fin heureuse inattendue... mais entre deux, c'est un peu le néant.

Loch Henry, et son true crime télégraphié par le scénario, pour un épisode qui ressemble presque plus à un Inside No. 9 rallongé qu'à un Black Mirror ; Beyond the Sea, bien trop long pour son récit cousu de fil blanc ; et Mazey Day, 35 minutes de paparazzades, pour 5-8 de loup-garou.

C'est trop inabouti, trop maladroit, trop sous-développé, et les libertés offertes par le format Netflix font que Charlie Brooker se fait plaisir et s'éloigne beaucoup des fondamentaux de son anthologie, souvent au détriment de l'efficacité ou de la pertinence du récit.

Après... deux épisodes réussis sur cinq, et deux autres qui sont plus moyens que mauvais, ce n'est pas désastreux. Mais ça reste frustrant.

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Les bilans de Lurdo : Black Mirror - Saison 6, première partie (2023)

Publié le 25 Juin 2023 par Lurdo dans Anthologie, Drame, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Science Fiction, Science-Fiction, Les bilans de Lurdo, Thriller, Netflix, UK, Télévision, Black Mirror

Quatre ans après la diffusion de sa précédente saison (une mini-saison en trois épisodes assez inégaux), Black Mirror revient sur Netflix, avec cette fois-ci cinq épisodes d'une heure en moyenne, que je vais chroniquer en deux fois, histoire de laisser les récits un peu respirer...

Black Mirror - Saison 6, première partie (2023) :

- 6x01 - Joan is Awful : Joan (Annie Murphy), cadre dans une entreprise, découvre avec horreur que toute sa vie fait désormais l'objet, au jour le jour, d'une série de fiction sur Streamberry, une plateforme de streaming populaire. Représentée dans le programme sous les traits de Salma Hayek, Joan réalise alors que tous ses secrets se trouvent ainsi révêlés au grand jour, et lorsque sa vie s'en trouve bouleversée, elle décide de se venger...

Un épisode d'une heure assez amusant, qui mélange critique des plateformes de streaming à la Netflix et de leur quête du contenu facile, identifiable et automatisé, utilisation des IA, deepfakes, conditions générales d'utilisation que personne ne lit, et se finit même, après un passage en mode "Salma Hayek tente un casse", en mise en abyme rigolote façon K. Dick, avec un protagoniste qui découvre qu'elle n'est qu'un personnage dans une version fictive de la vie de quelqu'un d'autre. 

Plutôt rigolo, dans l'ensemble, avec notamment une Annie Murphy qui joue le jeu et se donne à fond (idem pour Salma Hayek, et pour Michael Cera, dans un petit rôle de technicien). Il ne faut probablement pas regarder de trop près la logique interne et la mécanique de ces niveaux de réalité fictive, mais bon, ce n'est pas bien grave, ça reste divertissant, et ce n'est pas tendre avec Netflix, ce qui est toujours réjouissant.

- 6x02 - Loch Henry : Un couple de jeunes vidéastes (Samuel Blenkin, Myha'la Herrold) revient dans le village natal de l'un d'eux, et décide d'y tourner un documentaire sur Iain Adair, un tueur en série qui a sévi là des décennies plus tôt...

Un épisode plutôt atypique pour le programme, puisque délaissant toute critique de la technologie pour s'intéresser à une histoire de true crime, avec ces deux personnages qui enquêtent sur un tueur en série, et découvre que les apparences sont trompeuses.

Et honnêtement, ça aurait pu fonctionner. D'ailleurs, les critiques de cet épisode sont généralement très positives... ce qui me laisse un peu surpris, car j'ai trouvé le tout affreusement convenu. Ça flirte brièvement avec le found-footage (du moins, dans sa mise en place), ça sous-exploite grandement John Hannah, et si, dans l'ensemble, c'est plutôt bien interprété, c'est aussi particulièrement cousu de fil blanc, au point que le spectateur avisé a de grandes longueurs d'avance sur le script et ses rebondissements.

Bof, en somme, même si "Netflix" s'en reprend une au passage. 

- 6x03 - Beyond the Sea : En 1969, Cliff (Aaron Paul) et David (Josh Harnett), deux astronautes embarqués dans une mission spatiale de longue durée, peuvent revenir virtuellement sur Terre en transférant à volonté leur conscience dans des répliques cybernétiques vivant sur Terre avec leur famille. Jusqu'au jour où la famille de David est assassinée par une secte, et sa réplique détruite : désormais bloqué sur le vaisseau, l'astronaute obtient de Cliff l'autorisation d'utiliser sa propre réplique pour visiter, de temps à autre, la Terre... mais rapidement, au cours de ces transferts, David s'entiche de Lana (Kate Mara), la femme de Cliff.

Mouais. Un épisode de 80 minutes, qui mélange une ambiance façon For All Mankind, avec ses années 60 alternatives, à un concept de base qui évoque forcément Avatar de Cameron, le tout pour un drame domestique finalement bien trop cousu de fil blanc pour son propre bien.

Le déroulement de ces 80 minutes est en effet bien trop prévisible, jusqu'à sa fin en queue de poisson, et si le tout est bien interprété (comme d'habitude), on peut se demander si ça méritait vraiment une telle durée.

D'autant que sur ce même postulat, il est facile d'imaginer d'autres approches plus intéressantes (un revenge movie, un thriller tendu à bord du vaisseau) ou d'autres conclusions plus originales  un arrangement à trois, une Lana moins passive qui décide qu'elle préfère David à Cliff ou décide de détuire la réplique, l'un des deux laissé seul dans l'espace, etc)...

(à suivre...)

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Les bilans de Lurdo : Perdus dans l'espace, saison 3 - suite et fin (2021)

Publié le 24 Juin 2023 par Lurdo dans Aventure, Critiques éclair, Télévision, Review, Drame, Les bilans de Lurdo, Netflix, Science Fiction, Science-Fiction, Jeunesse, USA, Lost in Space

Bon... pas de surprise, le début de la saison 3 de Lost in Space, chroniqué en ces pages la semaine dernière, est fidèle à lui-même : l'écriture est très inégale, il y a énormément de raccourcis narratifs et de facilités, les personnages ont toujours des réactions un peu bêtes, mais c'est toujours visuellement très spectaculaire et réussi.

Continuons (et terminons) donc la série, avec ses quatre derniers épisodes, sans se faire d'illusion : le programme ne parviendra pas à franchir le palier qualitatif supérieur qui lui fait tant défaut, et il est probable que cette fin de saison paraisse des plus catapultées...

Perdus dans l'espace, saison 3 (Lost in Space, season 3 - 2021) - suite et fin :

- 3x05 - Le Jupiter s'écrase sur une planète marécageuse, et menace d'être avalé par une créature immense, avec Judy et Maureen à son bord ; de leur côté, John et Penny tentent de libérer Robot, coincé dans les décombres du Fortuna, avant que les troupes de SAR ne les retrouvent...

La série continue de prendre des raccourcis, avec cette fois-ci, un crash hors-champ ayant eu lieu avant l'épisode, tout comme l'éjection et le parachutage de tout le monde (on économise du budget comme on peut !).

Un épisode plein de flashbacks sur la vie de Maureen et ses choix, et plein de moments WTF, comme Don qui tente de retrouver sa poule dans les marais de Dagobah en beuglant à tue-tête, alors même que les robots tueurs sont partout, ou encore ces rebondissements capillotractés, comme ce siège éjectable en panne, ou encore (et surtout) la "chenille maléfique", qui fait se toucher deux fils dénudés et constitue un cliffhanger assez ridicule. Bon gros facepalm, sur ce dernier point.

- 3x06 - Les humains réalisent que les robots savent où se trouve Alpha Centauri : une course s'engage alors pour quitter la planète marécageuse et arriver le plus vite possible sur Alpha Centauri, alors même que Will décide d'aller à la rencontre de SAR pour tenter de le convaincre de manière pacifique...

On sent que la fin de série approche : les scénaristes utilisent de plus en plus de raccourcis (personne ne doit avoir recours à la moindre source d'énergie, ce qui n'empêche pas les Robinson d'utiliser éclairages et tablettes tactiles pour visionner des vidéos), Will est gentiment stupide (tous les spectateurs avaient compris depuis bien longtemps que les robots avaient tué leurs créateurs, comme dans tout bon BSG qui se respecte, mais Will pensait que non, ils sont tous morts de mort naturelle) et se fait poignarder dans le cœur (le symbolisme est pataud, comme le grand discours plein d'émotion qu'il avait enregistré), et le spectateur s'ennuie un peu.

- 3x07 - Alors que le Jupiter arrive sur Alpha Centauri, et que les Robinson tentent de sauver la vie de Will, l'absence des robots inquiète tout le monde... 

Les rebondissements se multiplient et s'accélèrent, avec Will sauvé (et transplanté) en quelques minutes, un vilain placement produit Oreo, une négociation avec Hastings aussitôt interrompue par la mort de ce dernier aux mains d'un robot, la découverte que les robots sont déjà arrivés et tentent de démolir des turbines pour éviter que la colonie n'active un système de défense dont tout le monde ignorait l'existence, de la romance adolescente, l'intervention des colons pour empêcher les robots de tout saboter, etc, etc, etc...

Les résolutions sont catapultées (les robots saboteurs évacués en trois secondes), le sentiment d'urgence est paradoxalement faiblard, et l'intégration dans la société idyllique d'Alpha Centauri est un peu précipitée, mais bon... dernière ligne droite, tout ça, il faut fermer les yeux sur plein de choses. 

- 3x08 - Les colons parviennent à activer le bouclier orbital à la dernière minute, forçant les robots à s'écraser sur Alpha Centauri. Reste à faire face à SAR et aux survivants...

Allez, on boucle tout bon gré mal gré : la romance adolescente de Penny trouve une résolution, les sacrifices successifs de Will, du robot, etc, ne fonctionnent pas vraiment (en même temps, le simple fait que Will Robinson soit déjà debout et capable de se déplacer dix minutes après une transplantation cardiaque, mwé...), les robots deviennent immédiatement gentils parce que Penny a aidé un robot coincé sous des débris (ce qui donne lieu à un plan un peu cliché, où chaque adolescent de sa bande est accompagné d'un robot désormais gentil, prêt à le défendre), les ellipses et les moments laborieux se multiplient, et le face à face final avec SAR est gentiment risible dans sa mise en image - sans même parler du transfert de katra de Robot dans SAR, qui semble forcé, une grosse astuce scénaristique permettant d'avoir une fin heureuse pour tout le monde... 

 - Bilan saison/série -

Quitte à me répéter : pas de surprise, la saison 3 est à l'image des saisons précédentes, souvent approximative, souvent précipitée, succcombant souvent à une multiplication de rebondissements improbables réglés en un claquement de doigts et à trois tonnes de bons sentimaux familiaux, mais parvenant à faire illusion grâce à ses excellents effets spéciaux et à sa distribution sympathique.

Cette saison 3 est peut-être même plus problématique, sur le plan de l'écriture, puisque tout est condensé pour aboutir à une résolution sans réelle surprise : avec moins d'épisodes, une fin inévitable, et probablement une production covidée, la série paraît plus que jamais simpliste et précipitée, abandonnant plein d'idées en cours de route, faute de temps pour les traiter. On peut par exemple citer ce pauvre Grant Kelly, le père de Judy... qui ne sert absolument à rien de toute la saison.

Mais peu importe : comme souvent, des visuels spectaculaires et un rythme soutenu suffisent généralement à contenter les spectateurs les moins exigeants, comme les familles, à qui cette série est précisément destinée. Les jeunes spectateurs apprécieront, leurs parents aussi, mais les fans de science-fiction trouveront le tout trop léger pour être convaincus, hormis sur le plan visuel.

(cela dit, ceci étant la saison 3, chacun déjà devrait savoir à quoi s'attendre...) 

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Les bilans de Lurdo : Code Quantum, saison 1 - suite et fin (2023)

Publié le 18 Juin 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Science Fiction, Science-Fiction, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Télévision, Review, NBC, Histoire, Fantastique, Romance, Quantum

Avec ses huit premiers épisodes diffusés en 2022, cette réquelle de la série Code Quantum, confiée à Martin Gero, ne parvenait pas totalement à convaincre, apparaissant souvent comme une version light de la série originale, sans le charme, l'énergie ou l'identité propres au programme de Bellisario.

Néanmoins, le programme était tout à fait honorable, en soi, et laissait augurer d'un développement intéressant de l'univers sur la durée. Reste à voir si ce développement a eu lieu, avec les dix derniers épisodes de la première saison, diffusés à partir du mois de janvier...

Code Quantum, saison 1 - suite et fin (1x09-18 - 2023) :

L'équipe du projet Quantum Leap continue de tenter de ramener Ben à son époque, tout en contrant les efforts du mystérieux Leaper X...

Et je vais tout de suite apporter une réponse à cette interrogation : non, je n'ai pas été particulièrement convaincu par l'évolution du programme dans cette seconde moitié de saison.

Non seulement car les points faibles de la première partie sont toujours présents (j'ai toujours du mal avec le focus appouyé sur ce couple qui ne me convainc toujours que partiellement), mais aussi parce qu'à plusieurs reprises, la série semble ravie de faire du surplace, avec des épisodes filler pas franchement indispensable ou marquants.

Certes, le remplissage est un peu le lot de toute série de network dont les saisons doivent durer plus de 13 épisodes, mais tout de même. Entre l'épisode 10, "Paging Dr. Song" qui voit Ben jongler entre plusieurs patients dans un hôpital (ça aurait pu être un épisode de Grey's Anatomy ou d'Urgences, honnêtement), le 12, "Let Them Play" qui met les pieds dans le plat et devient un plaidoyer pour la cause des adolescent(e)s transgenres dans le sport (un épisode ultra-engagé, dont les intentions sont louables, mais dont l'exécution est balourde, didactique et donneuse de leçons au possible), le 13, "Family Style" où Ben doit aider une famille indienne à sauver son restaurant (à part pour remplir un peu le quota diversité ethnique, pas grand intérêt) ou encore le 15, "Ben Song for the Defense", un legal drama basique au possible qui place Ben dans la peau d'une avocate lesbienne et dénonce (un peu) les injustices et la corruption du système judiciaire américain vis-à-vis des latinos, ça ne vole pas très haut, ça ressemble souvent à du meublage, et ça se regarde passivement, sans parvenir à susciter la curiosité.

Encore une fois, pas surprenant, et même dans la série originale, il y avait de ces épisodes insipides, uniquement là pour faire du chiffre. Mais le charme et l'excentricité de la série de Bellisario faisait que l'on restait intéressé, même lors des moments les plus quelconques.

Et ce n'est pas comme si CQ 2022 ne pouvait pas jouer avec les codes et produire des épisodes intéressants : l'épisode de reprise, "Fellow Travelers" est une enquête policière dans laquelle Ben est le garde du corps d'une chanteuse interprétée par Deborah Ann Woll ; l'épisode 11, "Leap. Die. Repeat." est un mélange assumé de Roshomon, de Edge of Tomorrow et d'Un Jour sans fin, dans lequel l'explosion d'un réacteur nucléaire amène Ben à sauter successivement dans le corps de toutes les personnes présentes, jusqu'à trouver le saboteur ; l'épisode 14, "S.O.S." place Ben dans la peau d'un officier de la navy devant composer avec un sous-marin en perdition, un capitaine bipolaire, et un premier officier (Brandon Routh) qui s'avère être le père d'Addison ; et la dernière ligne droite de la saison, à partir de l'épisode 16, "Ben, Interrupted" (dans un hôpital psychiatrique des années 50), confronte Ben à Martinez, le leaper maléfique qui lui fait concurrence, à travers les sauts et les époques.

D'ailleurs, parlons-en (attention SPOILERS), de cette intrigue de fond, une intrigue un peu brouillonne et clairement pensée pour être bouclée à la fin de la saison, au cas où la série ne serait pas renouvelée (d'où le cliffhanger de fin du series finale, pouvant être bricolé à volonté à postérior) : très inspirés par Terminator (au point de citer le film et d'intituler le finale "Judgment Day"), ils postulent que dans un futur apocalyptique, le gouvernment blâme le projet Quantum Leap pour tous les problèmes de la Terre, et décide d'envoyer Martinez dans le passé pour éradiquer le projet en tuant non pas Ben, mais Addison, sensée être la leapeuse originale. On se retrouve donc avec un schéma familier de Ben qui vient du futur pour empêcher une femme d'être tuée par un assassin venu du passé, blablabla, coucou James Cameron.

Sauf qu'en réalité, en compliquant inutilement le fond du projet Quantum, en le rationalisant (là où la version Bellisario était plus religieuse dans son approche, assimilant, sans le confirmer, Sam à un ange gardien luttant contre le mal)... et bien ça devient moins intéressant, et plus classique.

Une histoire de voyage temporel lambda, avec lignes temporelles divergentes, qui souffre de son écriture globale parfois trop mélodramatique et clichée (et puis je ne peux m'empêcher de trouver leur Ziggy un peu trop omniscient), et en tout cas jamais suffisamment maîtrisée ou compétente pour vraiment transcender ce postulat de base et cette mythologie moins intrigante.

Après... ça reste une série formatée qui fait illusion le temps de 42 minutes d'épisode grâce à son respect pour le matériau original. Du moins, pour l'instant. Seulement voilà, la saison 2 devra produire 22 épisodes, et faire sans le mystère du Leaper X maléfique. Ce qui devrait compliquer nettement les choses, d'autant que Scott Bakula a fait savoir qu'il n'était pas non plus très chaud pour faire un caméo dans le reboot de la série.

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Les bilans de Lurdo : Perdus dans l'espace, saison 3 - première partie (2021)

Publié le 17 Juin 2023 par Lurdo dans Aventure, Critiques éclair, Télévision, Review, Drame, Les bilans de Lurdo, Netflix, Science Fiction, Science-Fiction, Jeunesse, USA, Lost in Space

À ma grande surprise, la saison 2 de Perdus dans l'espace (diffusée en 2019 et chroniquée ici et ici) avait su "remonter la pente" et se dégager de l'écriture maladroite et faiblarde de ses showrunners (par ailleurs responsables de chefs d'œuvre cinématographiques comme Morbius, Power Rangers, Dracula Untold, Le Dernier chasseur de sorcières ou encore Gods of Egypt) pour proposer quelque chose de sympatoche, principalement grâce à sa distribution et ses effets spéciaux, et ce en dépit de ses faiblesses d'écriture évidentes.

En 2021, après deux ans d'absence, la série est revenue sur Netflix pour une ultime saison raccourcie de 8 épisodes d'une heure à peine, pour apporter une conclusion aux aventures de la famille Robinson...

Perdus dans l'espace, saison 3 (Lost in Space, season 3 - 2021) - première partie :

- 3x01 - Three Little Birds : installés depuis un an sur la planète en orbite de laquelle se trouve le Fortune, les jeunes Robinson et tous les autres enfants du Jupiter tentent de trouver suffisamment de titane pour réparer leur vaisseau et repartir, malgré la menace constante d'astéroïdes tueurs. À l'autre bout de la galaxie, l'équipage du Resolute tente de réparer ses vaisseaux tout en évitant les robots meurtriers...

Et comme l'exige la tradition, voici le premier épisode de la saison, avec les showrunners à l'écriture... et c'est vraiment peu engageant : le générique est absent, l'exposition est ultra-balourde et laborieuse (cela fait un an que les adultes survivent et échappent aux robots, mais John leur réexplique tout comme si c'était la première fois... et les colons parviennent encore à se faire tuer bêtement), il y a plein de raccourcis abusifs (le retour de Smith est catapulté, le robot qui trouve la ville de ses créateurs à quelques centaines de mètres à peine de la colonie des ados - qui n'ont apparemment jamais pris la peine d'explorer leur planète en une année), plein de problèmes de logique (les astéroïdes qui "se désintègrent très haut dans l'atmosphère"... alors qu'on nous explique à un autre moment qu'il n'y a plus d'atmosphère à cette altitude), et surtout une séparation adultes/adolescents qui transforme la moitié du show en un teen drama CW (avec disputes, triangle amoureux, et une Penny à baffer) et l'autre en quelque chose de déprimant et de mollasson.

Pour l'instant, ça commence assez mal. Mais visuellement, c'est toujours joli.

- 3x02 - Contact : guidés par le Robot, Will, Penny et Smith découvrent les ruines de la race qui a créé ses semblables mécaniques ; ailleurs, John, Maureen et Don tentent de retrouver les restes de SAR, mais découvrent à sa place un Scarecrow intact, qui leur permet de communiquer avec leurs enfants. Judy, elle, parvient à retrouver son père biologique... 

Un peu meilleur, sans être exceptionnel. La manière dont Smith est gérée par les scénaristes est discutable, Penny et son mec, c'est imbuvable, et honnêtement, Judy qui trouve son père cryogénisé, et qui manque de le tuer en s'empressant de le décryogéniser à l'arrache, sans hésiter un seul instant, mouais... Mais le reste avance plutôt bien, et surtout, les effets spéciaux sont, une fois de plus, excellents, comme lors du passage de Judy et son père en buggy à la surface de la planète, avec les astéroïdes qui les poursuivent, etc.

Ça fait donc illusion, les retrouvailles virtuelles entre les Robinson fonctionnent assez bien, et le personnage de Grant Kelly, le père de Judy, pourrait apporter des éléments intéressants, s'il est bien traité.

- 3x03 - The New Guy : tandis que Grant découvre la colonie des enfants, il doit prendre les commandes du Jupiter pour traverser en urgence le champ d'astéroïdes ; Will explore la ville souterraine des créateurs des robots ; de leur côté, les parents tentent de dérober le moteur du vaisseau des robots, avec l'aide de Scarecrow...

Un épisode assez long, pas désagréable, même si pas aidé par une écriture inégale : Judy et son père qui ouvrent l'épisode en mode "ah, c'était spectaculaire, cette chute libre que nous venons de faire hors-champ, entre les deux épisodes", ça fait un peu "la scène a été coupée au dernier moment, on n'a plus de budget, tentons de sauver les meubles" ; Will Robinson qui explore la ville, et touche à tout sans précautions, menaçant de faire effondrer la grotte, c'est agaçant ; et la remise en place de Grant, remplacé par l'auto-pilotage par une Judy inflexible, mouais.

Ce qui n'aide pas, c'est que l'actrice interprétant Judy a tendance à être un peu trop stoïque et raide dans son interprétation, pour ne pas dire impassible, au point de sous-jouer. Mais bon, dans l'ensemble, ça se regarde tout de même, et on ne pourra pas reprocher au programme de faire du surplace.

- 304 - Nothing Left Behind : parce que les robots ont localisé le groupe des adultes en torturant Scarecrow, ces derniers doivent détruire toute trace d'Alpha Centauri, et se résigner à leur sort funeste ; mais le Jupiter des enfants Robinson arrive in extremis pour les sauver...

Un épisode de 35 minutes à peine, mais qui trouve le temps de rallonger la sauce en plaçant le générique dans son intégralité (alors que l'épisode précédent n'avait qu'un carton-titre), et qui enchaîne les rebondissements catapultés, suffisamment nerveux pour que le spectateur n'ait pas trop le temps d'y réfléchir.

On peut notamment trouver assez faiblard le plan global des adultes (se résigner et mourir, en gros) ; l'absence totale de tension ou de suspense alors que les robots sont sur le point de passer à l'abordage, et que les adultes et les enfants passent cinq bonnes minutes à fêter leurs retrouvailles, à se parler, etc ; ou encore la résolution qui arrive comme un cheveu sur la soupe, lorsque Will, par la plus grande des coïncidences, parvient à déconnecter à distance les robots qui les attaquent en diffusant au hasard, depuis son vaisseau, l'un des sons enregistrés dans la ville souterraine (comment tout cela peut fonctionner d'un point de vue physique ? Pas le temps de réfléchir, on passe à autre chose !).

Et le tout de se terminer par encore un nouveau crash du Jupiter, qui décidément, aura passé son temps à se planter en beauté.

(à suivre...)

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Les bilans de Lurdo : Cyberpunk - Edgerunners (2022)

Publié le 11 Juin 2023 par Lurdo dans Animation, Action, Japon, Pologne, Jeu vidéo, Review, Critiques éclair, Thriller, Science Fiction, Science-Fiction, Les bilans de Lurdo, Netflix, Télévision

Préquelle animée au jeu vidéo Cyberpunk 2077 produite par le studio Trigger, Edgerunners prend la forme de 10 épisodes de 20-25 minutes diffusés sur Netflix fin 2022, et se déroulant environ 1 ans avant les événements du jeu de CD Projekt Red...

Cyberpunk - Edgerunners (2022) :

Peu de temps après la mort de sa mère, victime collatérale d'une fusillade dans les rues de Night City, David, un jeune adolescent paumé et sans argent, entre en possession d'un implant militaire expérimental, qui le dote de capacités uniques. Mais rapidement, cela attire sur lui bien des convoitises malveillantes, alors qu'il intègre les rangs des Edgerunners, un gang de Cyberpunks travaillant pour le plus offrant...

J'avoue, je partais avec un à priori négatif, n'étant vraiment pas fan de la patte graphique de la série, et du genre anime en général... et puis finalement, je me suis pris au jeu. En grande partie grâce à l'illustration musicale décalée de la série, entre son générique signé Franz Ferdinand, et toutes les variations de style imaginables qui vont et viennent au gré des scènes d'action ou d'autres moments plus contemplatifs, mais aussi parce que le récit est bien développé et plutôt prenant.

Oui, Edgerunners reste très stylisé graphiquement parlant, c'est jusqu'auboutiste (c'est très violent et sanglant), et on accroche ou pas (je mentirais en disant que j'ai toujours adhéré à 100 % à la proposition de chaque épisode), mais le script a la bonne idée d'équilibrer tout le côté glauque de l'univers de Night City avec des sentiments, de la romance, et l'histoire de ce jeune homme pris dans la spirale infernale des implants cybernétiques toujours plus puissants, à mi-chemin entre une addiction et un besoin de compenser un manque affectif évident.

Une spirale à l'issue forcément tragique, qui évite la fin heureuse, et qui confère au tout une atmosphère mélancolique, déjà bien appuyée par l'illustration musicale. Alors ce n'est pas parfait, on sent le récit un peu comprimé par le format de la série (ça aurait probablement pu respirer un peu plus avec deux épisodes en plus, ne serait-ce que pour mieux faire ressentir la progression de David, plutôt que de succomber à l'utilisation d'ellipses un peu abruptes), mais globalement, ça fonctionne plutôt pas mal en tant que récit unitaire prenant place dans un univers cyberpunk.

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Les bilans de Lurdo : Schmigadoon ! saison 2 (2023)

Publié le 10 Juin 2023 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Musique, Romance, Télévision, Les bilans de Lurdo, Policier, Fantastique, Apple

La première saison de Schmigadoon, hommage romantique à l'âge d'or des comédies musicales américaines, dont la critique a été publiée en ces pages à l'occasion de la Quinzaine Saint Valentin 2022, ne m'avait pas totalement convaincu : rythme et développement des personnages en dent de scie, côté un peu trop artificiel et sketch du SNL, production COVIDée un peu claustrophobique - c'était sympathique et très regardable, mais ça n'appelait pas forcément une suite.

Qui pourtant est arrivée, avec toujours six épisodes de 25 minutes diffusés sur Apple TV au printemps, et un ton bien différent : celui des comédies musicales des années 60, et celles, plus sombres et adultes, des années 70.

Schmigadoon !, saison 2 (2023) :

Incapables de concevoir un enfant, Josh (Keegan Michael Kay) et Melissa (Cecily Strong) ne rêvent que d'une chose : retrouver la simplicité et le bonheur de Schmigadoon, où tout était plus léger et facile à vivre. Mais lorsqu'ils tentent de retourner sur place, ils ne trouvent que Schmicago, une ville sombre, sensuelle et plus provocante, où ils doivent trouver le bonheur pour espérer pouvoir rentrer ensuite chez eux...

On prend les mêmes, on rajoute Tituss Burgess (toujours excellent) en Narrateur, et on recommence, mais cette fois-ci, on oublie le côté romance compliquée de la première saison, et on enchaîne les références et les pastiches de Sweet CharityChicago, de Cabaret, de Jesus Christ Superstar, de Hair, de Annie, de Sweeney Todd, de Godspell, du Fantôme de l'Opéra, etc, etc, etc, de manière bien plus assumée et maîtrisée qu'en saison 1.

C'est bien ce côté plus assuré de la saison qui fait son succès. Car oui, la saison 2 de Schmigadoon m'a semblé bien plus réussie et assurée que la saison précédente, que ce soit dans son rythme, dans son écriture, et surtout, dans ses chansons.

Les pastiches se multiplient, mémorables et très bien interprétés par la distribution, rodée à l'exercice. Parmi les morceaux les plus mémorables, on peut citer le "Kaput", "Talk to Daddy" et son influence Sweet Charity, le grand numéro "Bells and Whistles" de la plaidoirie WTF de Jane Krakowski, "Famous as Hell", avec un Burgess impérial, et plein d'autres encore.

Là où ça fonctionne vraiment, c'est au niveau du dosage : autant la saison dernière, la romance prenait le pas sur le tout sans être particulièrement captivante, ici, elle est mise de côté, au profit d'un semblant d'intrigue de film noir, avec Josh accusé d'un meurtre qu'il n'a pas commis, et Melissa qui tente de le disculper.

Ça crée un fil directeur plus solide et présent que "la relation de Josh et Melissa survivra-t-elle à Schmigadoon", et ça permet de donner du corps et du liant à ces six épisodes, qui avancent d'un bon train, sans que l'on ne s'ennuie jamais. Le show prend ainsi un plaisir certain à changer constamment de style musical, de style visuel, de style vestimentaire, à varier les duos, etc, bref, c'est un véritable plaisir, surtout si, comme moi, l'on a tendance à être un peu plus familier avec les œuvres de cette époque qu'avec celles des décennies précédentes.

Bref, une saison 2 réussie, une sorte de gros medley rigolard de deux décennies de comédies musicales, avec des acteurs impliqués et une illustration musicale remarquable. Maintenant, je suis curieux de voir ce que donnera une saison 3, si elle voit le jour et se concentre sur les comédies musicales des années 80 (toute l'œuvre d'Andrew Lloyd Weber, notamment)...

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Blog Update ! - Mai 2023

Publié le 4 Juin 2023 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Télévision, Les bilans de Lurdo, Review, Update

Du Star Trek, des superhéros, des nouveautés : le mois de mai était plutôt divertissant sur le blog des Téléphages Anonymes...

#1827 : La ferme se rebelle (2004) - 2.25/6

#1828 : Sometimes When We Touch (2023) - 4/6

#1829 : 65 - La Terre d'avant (2023) - 2/6

#1830 - INTÉGRALE MCU - Phase 4.3 : TV + Doctor Strange 2 (2022) et Thor 4 (2022) - 4.5/6 et 3.5/6

#1831 : Opération Fortune - Ruse de Guerre (2023) - 3.75/6

#1832 : Kings of Coke (2022) - 4.25/6

#1833 : Frère des ours (2003) - 2.75/6

#1834 : Donjons et Dragons - L'honneur des voleurs (2023) - 4/6

#1835 : I Love my Dad (2022) - 2.75/6

#1836 : Catherine Called Birdy (2022) - 4/6

#1837 - INTÉGRALE MCU - Phase 4.4 : TV + Black Panther 2 (2022) + Bilan Phase 4 - 2.75/6

#1838 : Mayday (2023) - 3.5/6

#1839 : Who Done It - The CLUE Documentary (2022) - 3.5/6

#1840 : Super Mario Bros. le film (2023) - 3.75/6

#1841 : Quasi (2023) - 2/6

#1842 : Ghosted (2023) - 3/6

#1843 : Mon martien bien-aimé (1999) - 2/6

#1844 : Fantasia 2000 (1999) - 4/6

#1845 : The Pez Outlaw (2022) - 4/6

#1846 : Polite Society (2023) - 3.75/6

#1847 : Le Grand Frisson (1977) - 3.5/6

#1848 : For The Love of Catch (2022) - 4.25/6

#1849 : Big Time Adolescence (2019) - 3.75/6

#1850 : Chuck Steel - Night of the Trampires (2018) - 4.25/6

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# Bilan :

Un mois plutôt bon, à ma grande surprise, avec pas mal de bonnes surprises, et très peu de gros ratages. D'ailleurs, même des films comme Polite Society, Opération Fortune, Ghosted ou Mayday (voire même le film d'animation Super Mario, qui a connu un succès public démesuré), plus ou moins imparfaits, restent tout à fait regardables.

 

# Film(s) du mois : 

Outre les documentaires et les films du MCU déjà visionnés, citons le Donjons et Dragons 2023, une adaptation ludique du jeu de rôles, avec des interprètes et des scénaristes qui s'amusent bien

Chuck Steel - Night of the Trampires, un film d'animation en stop-motion parodiant les films d'action des années 80, et s'avérant très convaincant, tant sur un plan technique que par son inventivité.

Et Catherine Called Birdy, une comédie adolescente médiévale porté par le capital sympathie de Bella Ramsey.

(avec une mention spéciale à Fantasia 2000, qui n'a pas trop vieilli)

 

# Flop(s) du mois : 

Deux nouveautés et une vieille comédie adaptant une série télévisée d'antan : tout d'abord, 65 - La Terre d'avant, un thriller de science-fiction bourré de clichés, où Kylo Ren affronte mollement des dinosaures. Mwébof.

Autre sortie 2023, Quasi, une comédie approximative et faisandée dans laquelle l'équipe des Broken Lizard réinvente le mythe de Quasimodo : vraiment pas convaincant, honnêtement.

Et puis Mon martien bien-aimé, une adaptation cinématographique de la comédie des années 60... trop plate, trop insipide, jamais suffisamment drôle ou inspirée, ce n'est pas une réussite.

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# Petit écran :

Ce mois-ci, au niveau télévision, les Téléphages Anonymes sont partis dans l'espace et ont exploré des donjons, des forêts tropicales et la maison du voisin, avec des résultats mitigés.

Ainsi, la saison 3 de Star Trek Picard, qui jouait plus que jamais la carte de la nostalgie décomplexée en réunissant les anciens de Next Generation, a fini par décevoir un peu, en revenant une nouvelle fois sur ces sempiternels Borgs, et en se pliant en quatre pour déboucher sur un spin-off potentiel : c'était toujours mieux que les deux saisons précédentes, mais comme c'était un peu le cas avec l'ultime saison de Star Trek Enterprise, le fait que ça soit mieux que ce qui venait auparavant n'en fait pas forcément une bonne saison en soi.

En parallèle, la deuxième partie de la saison 1 de Prodigy était plutôt agréable, parvenant à rendre tout ce petit monde attachant, tout en liant le tout à Janeway et Chakotay de manière convaincante.

Idem pour le volume 2 de Star Wars Visions : l'anthologie animée de Disney + varie les styles, varie les pays, et s'en trouve renforcée, à la fois plus divertissante et rafraîchissante que le premier volume tout-asiatique.

Je ne peux pas en dire autant que la saison 2 de Vox Machina : si je l'ai préférée à la saison 1, elle continue cependant de souffrir des mêmes soucis d'écriture, et peine à réellement passer du stade de "une partie de jeu de rôles reproduite en animation" à "une série d'animation adaptée d'un jeu de rôles". La nuance est subtile, mais Vox Machina continue d'avoir du mal à transcender ses origines

Et pour finir, deux mini-séries "de streaming", c'est à dire deux mini-séries au postulat un peu décalé, pas très commercial, qui n'auraient pu voir le jour que sur le câble ou via ces plateformes de streaming en manque de contenu. En l'occurrence, The Resort, un thriller mystico-fantastique sur fond de temporalité suspendue - intriguant, mais un peu trop brouillon et inabouti pour convaincre ; et La femme qui habitait en face de la fille à la fenêtre, une parodie de thriller psychologique avec Kristen Bell, parodie probablement trop subtile pour son propre bien, au point d'être fréquemment plus premier degré que ses modèles.

 

Retrouvez aussi les bilans de toutes les séries critiquées jusqu'à présent en ces pages depuis l'index Séries alphabétique qui leur est consacré.

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# À venir :

En juin, quelques films d'animation, John Wick, James Cameron, Peter Pan, des comédies, le Quantumania qui était prévu ce mois-ci, et plusieurs séries, comme Lost in Space, Schmigadoon, Cyberpunk Edgerunners, Quantum Leap...

 

Dans l'intervalle, toutes les mises à jour du blog sont disponibles sur la page Updates, et la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog est accessible dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Les bilans de Lurdo : La Femme qui habitait en face de la fille à la fenêtre (2022)

Publié le 3 Juin 2023 par Lurdo dans Critiques éclair, Comédie, Drame, Thriller, USA, Review, Les bilans de Lurdo, Netflix, Télévision

Mini-série en huit épisodes de 25 minutes environ, The Woman in the House (...) est un projet assez atypique diffusé en 2022 sur Netflix, et dont le postulat de départ était simple : une parodie du genre du thriller psychologique pour wine mom, mais une parodie toute en retenue, avec une approche quasi-premier degré du genre, quitte à tromper le spectateur sur la marchandise...

La Femme qui habitait en face de la fille à la fenêtre (The Woman in the House Across the Street from the Girl in the Window - 2022) :

Dépressive, portée sur l'alcool et bourrée d'anxiolytiques, Anna (Kristen Bell) ne s'est jamais remise de la mort de sa fille, et du départ de son époux (Michael Ealy), trois ans plus tôt. Désormais atteinte d'une peur chronique de la pluie, elle vit recluse chez elle, jusqu'à ce que Neil (Tom Riley), un veuf, s'installe en face de sa maison avec sa fillette Emma (Samsara Yett). Rapidement, elle ressent une attirance pour lui, mais lorsque Lisa (Shelley Hennig), la petite amie de Neil, semble être égorgée devant ses yeux dans la maison de ce dernier, Anna décide de mener l'enquête...

Honnêtement, pendant les deux premiers épisodes, j'ai totalement marché. Il faut dire que je suis tombé totalement par hasard sur cette minisérie, sans avoir la moindre idée de comment, du pourquoi, du contexte, ou même du titre complet (j'étais resté sur The Woman in the House, le titre initial du programme), bref, j'y suis allé totalement à l'aveugle, pour voir ce que devenait Kristen Bell depuis Veronica Mars et autres.

Ainsi, pendant les deux premiers épisodes, si j'étais assez atterré de cette production digne d'un téléfilm Lifetime, bourrée de clichés et assez mal écrite, je me disais que tous les éléments légèrement trop caricaturaux ou absurdes du récit étaient le fruit d'une narratrice non fiable, dépressive, alcoolisée et sous tranquillisants.

Et puis, à force d'éléments trop caricaturaux pour être vrais (les ragoûts en cocotte à répétition, l'épitaphe qui change constamment, le tueur en série, la scène de sexe overzetop avec le strip-teaseur, etc), j'ai fini par réaliser que le tout était une parodie de ce genre de récits façon La fille du train, La femme à la fenêtre, Fenêtre sur Cour et autres thrillers du dimanche de Lifetime

Pas forcément surprenant, vue l'implication de Will Ferrell à la production et ses antécédents parodiques avec Grossesse sous surveillance, son téléfilm Lifetime délibérément ultra-premier degré... et c'est probablement ce ton très ambivalent qui m'a déconcerté.

Parce que ça continue à l'identique pendant toute la saison (y compris pendant l'épisode final, pourtant nettement plus parodique, avec une résolution totalement wtf en mode slasher, et une ouverture sur une suite potentielle) : avec son dosage 85 % de premier degré sérieux, 15 % d'éléments incongrus, la série est constamment sur le fil du rasoir, trop plausible en tant que thriller générique pas très inspiré, bourré de clichés et aux excentricités justifiées par le point de vue subjectif de son héroïne paranoïaque et droguée, et presque pas assez ouvertement parodique pour son propre bien.

Et c'est peut-être là que le bât blesse : à trop vouloir être une parodie subtile et toute en retenue du genre, The Woman (...) finit par être trop sérieux, trop fidèle à son modèle, avec notamment une Kristen Bell investie dans son rôle, crédible et juste, jamais dans un surjeu franc qui soulignerait l'absurdité et le caractère parodique du récit.

On peut alors se demander à quel moment la parodie cesse d'en être une : à trop singer le format, le style, les rebondissements, le mélodrame, l'interprétation et tout ce qui fait l'essence de ce genre de film (à sa sortie, La femme à la fenêtre, avec Amy Adams, avait déjà reçu un accueil très moqueur pour tous ses clichés et son scénario), The Woman (...) finit par devenir ce qu'il parodie, et par perdre grandement en intérêt, jamais suffisamment qualitatif pour fonctionner en tant que thriller, et jamais suffisamment drôle ou caricatural pour justifier son statut de parodie.

Un dosage problématique, qui aurait mérité d'être un peu mieux pensé en amont.

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Les bilans de Lurdo : The Resort, saison 1 (2022)

Publié le 28 Mai 2023 par Lurdo dans Aventure, Comédie, Critiques éclair, Peacock, NBC, Romance, Thriller, Policier, Fantastique, Review, USA, Les bilans de Lurdo, Télévision

Huit épisodes d'une petite demi-heure au programme de cette série présentée comme une comédie noire teintée de mystère et de fantastique, diffusée en juillet dernier sur Peacock, et créée par le scénariste de Palm Springs, comédie romantique fantastique sympathique déjà avec Cristin Milioti. 

The Resort, saison 1 (2022) :

Couple encore marqué par la mort de leur enfant, Noah (William Jackson Harper) et Emma (Cristin Milioti) vont fêter leur dixième anniversaire de mariage dans un hôtel luxueux sur la Riviera Maya. Mais là, rien n'y fait, et les tensions subsistent au sein du couple... jusqu'à ce qu'Emma trouve, dans la forêt, un vieux téléphone appartenant à Sam (Skyler Gisondo), un adolescent disparu 15 ans plus tôt dans des circonstances assez floues, en compagnie de Violet (Nina Bloomgarden), rencontrée là quelques jours plus tôt. Persuadée de pouvoir résoudre le mystère de cette double disparition, Emma décide de mener l'enquête...

Dans Palm Springs, à l'occasion d'un mariage dans un hôtel luxueux, Andy Samberg et Cristin Milioti découvraient une grotte mystique dans le désert, qui les plaçait hors du temps, dans une boucle temporelle servant de métaphore à un amour naissant et aux débuts éthérés d'une relation... ici, à l'occasion de vacances dans un hôtel luxueux du Yucatan, Cristin Milioti et William Jackson Harper traquent une grotte mystique dans la jungle, capable de placer ses visiteurs hors du temps, dans un état d'animation suspendue permettant de revivre en boucle un moment heureux de leur vie, dans une métaphore du deuil et de la souffrance qui empêchent d'aller de l'avant.

La véritable différence entre ces deux projets d'Andy Siara, le scénariste, c'est le ton : d'un côté, une comédie romantique, de l'autre, un mélange de genre un peu bancal, tour à tour enquête (inspiré de cette tendance très anglo-saxonne des podcasts de true crime avec lesquels chacun peut s'imaginer enquêteur et se persuader d'être capable de résoudre des crimes inexpliqués), drame relationnel, psychothérapie, récit initiatique existentiel teinté de mysticisme méso-américain, film d'aventures et thriller fantastique façon Lost.

Pendant ses premiers épisodes, le programme est ainsi totalement en mode enquête policière, à la chronologie déconstruite à grands renforts de flashbacks du point de vue des disparus - certes, il y a bien quelques motifs visuels un peu plus excentriques et récurrents (des boucles/mouvements circulaires et elliptiques), mais globalement, ça ressemble alors beaucoup à un film d'aventures où un couple de touristes met le nez dans ce qui ne le regarde pas, avec cette formule classique du couple qui se resoude dans l'adversité.

Et puis progressivement, plus la série avance, et plus la touche fantastique se fait présente, notamment au travers d'Alexander (Ben Sinclair), le patron amnésique de l'hôtel, qui semble avoir des visions prophétiques et être le personnage principal d'un livre initiatique écrit par un auteur local.

Alexander fait globalement basculer le programme dans quelque chose de plus spirituel... mais aussi de plus "psychothérapie de bazar", comme les scénaristes américains aiment bien en mettre partout. Parce que oui, il y a bien une grotte mystique, quelque part dans la jungle, qui attire à elle les âmes en peine, les personnes souffrant d'un deuil ou d'un traumatisme mal assimilé, pour leur permettre de tout oublier, en particulier les ravages du temps.

Et oui, la dernière ligne droite de la série suit la quête de Noah, Emma, Baltasar (Luis Gerardo Méndez), chef de la sécurité de l'hôtel, et Murray (Nick Offerman), père de l'adolescente disparue, qui partent à la rencontre de l'auteur du livre initiatique/à clef en question (Luis Guzman) pour retrouver la grotte perdue et explorer d'immenses galleries souterraines obscures...

Malheureusement, tout cela se fait à grands renforts de discours ronflants et pseudo-profonds sur la vie, l'amour, le destin, le deuil, le passage du temps, les souvenirs, les relations, etc, et si pas mal de sous-intrigues ou de mystère finissent par trouver une réponse, il n'y a qu'à voir la réaction du Web pour comprendre que tout cela n'est pas forcément très satisfaisant pour tout le monde.

The Resort est, en fin de compte, une série de plateforme de streaming assez typique : tout à fait compétente à l'écran (l'interprétation est excellente), elle déborde d'idées pas toujours cadrées, elle est trop excentrique pour connaître un franc succès, trop frustrante et "illuminée" pour satisfaire les amateurs de mystère, pas assez légère et drôle pour emporter l'adhésion, et pas assez rigoureuse et subtile pour que ses métaphores et son propos paraissent maîtrisés (l'illustration musicale et ses chansons aux paroles surlignant systématiquement ce qui se passe ou ce qui se ressent à l'écran, au secours).

À une époque, elle aurait pu être sur HBO ou Showtime, mais en l'état, si elle est dépaysante et intrigue un instant, elle finit par laisser sur sa faim. Essai brouillon et pas totalement transformé, donc, et je serais vraiment surpris que la série revienne en seconde saison... 

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