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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #les bilans de lurdo catégorie

Les bilans de Lurdo : Doctor Who - The Star Beast / Wild Blue Yonder (2023)

Publié le 14 Janvier 2024 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Fantastique, Science Fiction, Science-Fiction, UK, Review, Télévision, BBC, Action, Aventure, Jeunesse, Who

Après plusieurs saisons insipides et globalement ratées (malgré une interprète principale attachante, qui aurait mérité mieux) sous l'égide de Chris Chibnall, retour de Russell T. Davies aux commandes de la franchise Doctor Who, pour une tentative de résurrection de cette dernière à l'occasion de son 60e anniversaire, une résurrection qui s'accompagne du retour attendu de David Tennant et de Catherine Tate devant la caméra...

Doctor Who - The Star Beast (2023) :

Alors qu'il vient de retrouver l'apparence du Dixième Docteur (David Tennant), le Docteur arrive à Londres, à deux pas de Donna Noble (Catherine Tate) : le destin semble le pousser vers elle et vers sa famille, dont sa fille Rose (Yasmin Finney), qui vient justement de découvrir le Meep, une créature étrange récemment écrasée sur Terre et traquée par plusieurs groupes lourdement armés...

Retour pétaradant aux commandes de la série pour Davies, qui semble prendre un malin plaisir à prendre les néanderthals du web à rebrousse-poil (on a parfois l'impression qu'il a écrit tout l'épisode à l'envers, en partant de la dichotomie binaire/non-binaire et du personnage transgenre de Rose, pour s'en servir comme d'une justification capillotractée au retour de Donna et à sa happy end), et qui nous fournit ici une reprise dynamique, drôle, légère, explosive, rythmée et tout et tout.

Certes, c'est un peu brinquebalant, le temps que tout le monde retrouve son rythme, mais le Doctor Who de Davies a toujours été un peu bancal sur les bords, donc rien de surprenant ou de rédhibitoire. En tout cas, même si ce n'est pas le meilleur épisode de tous les temps, et si ça joue beaucoup sur la nostalgie du Dixième Docteur, ça reste nettement plus fun et intéressant que l'ère Chibnall.

Doctor Who - Wild Blue Yonder (2023) :

Endommagé, le TARDIS laisse Donna et le Docteur sur un immense vaisseau abandonné perdu aux confins de l'univers... où rapidement, ils réalisent qu'ils ne sont pas seuls, confrontés à des formes de vie capables d'imiter leur apparence et de leur voler leurs souvenirs.

The Thing, dans l'espace, matiné d'Event Horizon, pour un épisode reposant intégralement sur le duo Tennant/Tate, excellent comme toujours, et sur une atmosphère plus sérieuse et angoissante que dans l'épisode du dessus.

Et ça fonctionne très bien, franchement, après un gag d'introduction assez typiquement Daviesien (Issac Newton réinventé en jeune métis sexy qui découvre la théorie de la "mavité"), permettant même à Tennant de dévoiler une part plus vulnérable et affaiblie de son Docteur, dominant ici nettement moins la situation que d'habitude, avec une Donna qui est, comme elle le dit si bien, "brillante".

Bref, un épisode tendu, très réussi (hormis une incrustation ou deux sur fond vert, mais bon, ça, même les blockbusters à 300M ne sont plus foutus de les rendre crédibles), et qui se termine, pour le plus grand des plaisirs, sur un dernier caméo de Bernard Cribbins...

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Les bilans de Lurdo : Star Trek Lower Decks, saison 4 - première partie (2023)

Publié le 13 Janvier 2024 par Lurdo dans Action, Aventure, Animation, CBS, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Star Trek, USA, Télévision, Lower Decks

Après une saison 3 maîtrisée, mais peut-être un peu trop anecdotique pour son propre bien (les scénaristes semblant se refuser à ce que les aventures des personnages aient des conséquences), et un crossover amusant avec Star Trek : Strange New Worlds, Lower Decks est revenue en septembre dernier, pour dix nouveaux épisodes d'une vingtaine de minutes...

Star Trek Lower Decks, saison 4 - première partie (2023) :

- 4x01 : Alors que Boimler apprend qu'il va recevoir une promotion, le Cerritos reçoit pour mission d'escorter le Voyager, désormais un musée, jusqu'à la Terre. Bien vite, cependant, la mission dégénère, lorsque le musée prend vie...

Gros épisode de fanservice en ouverture de saison, dans la lignée de l'épisode Deep Space Nine de la saison précédente, mais centré sur Voyager, avec des références pointues à de nombreux épisodes de la série, notamment Tuvix, dont le concept est ici étendu à tout le reste de l'équipage. On a des Borgs, des salamandres géantes, des hologrammes, un macrovirus, du fromage, etc, le tout se mêlant avec plus ou moins de bonheur en un gros gloubiboulga référentiel plutôt amusant.

Et puis la fine équipe est promue, ne faisant donc plus techniquement partie des Lower Decks (ce qui peut donner une nouvelle impulsion à la série... ou être totalement ignoré par la suite) ; sans oublier un début de sérialisation, avec un mystérieux vaisseau destructeur qui traverse l'espace klingon. Sympatoche, tout ça.

- 4x02 : Mariner et Ransom vont récupérer des humains prisonniers d'une ménagerie extraterrestre, mais alors que Mariner est bien décidée à saboter la mission, une créature sanguinaire se libère ; Rutherford tente d'obtenir une promotion ; Boimler tente de trouver de nouveaux quartiers...

Un épisode plus classique de la série, avec une Mariner en mode rebelle tête à claques, et les autres personnages fidèles à eux-mêmes. Pas mauvais, mais rien d'exceptionnel ou de particulièrement mémorable - promotions et conclusion mises à part, ça aurait pu être un épisode des premières saisons de la série.

- 4x03 : Tendi, Rutherford et Mariner se persuadent que l'un de leurs supérieurs les bizute ; le capitaine et Ransom tentent de dépanner un ordinateur antique contrôlant un biôme entier ; Boimler dirige sa première mission...

À nouveau un épisode assez classique, pas désagréable, mais pas forcément mémorable pour autant. Globalement, un épisode pour dire "plus les choses changent, plus elles restent les mêmes" avec le trio qui doit accomplir une tâche laborieuse, et une partie de la mission de Maman Mariner qui part en vrille. La sous-intrigue de Boimler était sympathique, cela dit, et soulignait bien le développement du personnage depuis le début de la série.

- 4x04 : Tandis que Boimler et Rutherford, désormais colocataires, apprennent à régler leurs conflits dans l'holodeck, Tendi, Mariner et T'Lyn partent pour Orion, assister au mariage de la sœur de Tendi...

Une visite sympatoche de la planète Orion et de sa société, au cours d'une intrigue légère et amusante, qui développe un peu le personnage de Tendi, et permet à T'Lyn d'intégrer un peu plus le groupe. La sous-intrigue sur Boimler et Rutherford n'était pas désagréable, mais restait plus anecdotique...

- 4x05 : Trois diplomates bétazoides montent à bord, et aussitôt, c'est tout l'équipage qui se met à dérailler, victime d'émotions incontrôlables...

Un épisode très saison 1, criard et surexcité, dans la droite lignée de The Naked Now (avec tout l'équipage en délire), mais qui a la bonne idée de s'attarder un peu sur le personnage de T'Lyn, pour développer cette dernière. Après... ça reste un épisode une nouvelle fois superficiel et oubliable, ce qui semble être le mot d'ordre de cette saison, pour le moment.

 

(à suivre...)

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Blog Update ! - Novembre/décembre 2023 : Christmas Yulefest 2023 (bilan)

Publié le 7 Janvier 2024 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Update, Review, Les bilans de Lurdo, Noël, Christmas, Yulefest, Télévision

Voilà, une fois de plus, nous y sommes : le mois de janvier, l'Épiphanie, et la fin officielle de la Christmas Yulefest 2023, qui a débuté mi-novembre dans les pages des Téléphages Anonymes. Toujours une période douce-amère pour moi, mais aussi une saison plutôt surprenante en matière de contenu...

01 - A Royal Christmas Crush (2023) - 2/6

02 - Hot Mess Holiday (2021) - 3.25/6

03 - Un souhait magique pour Noël (2023) - 4/6

04 - Santaman (2022) - 3/6

05 - Saving Christmas Spirit (2022) - 2.5/6

06 - When Christmas Was Young (2022) - 3.5/6

07 - Bar Fight ! (2022) - 2.5/6

08 - Christmas Class Reunion (2022) - 2.5/6

09 - Where Are You Christmas ? (2023) - 2.75/6

10 - Twas the Text Before Christmas (2023) - 2.75/6

11 - Under the Christmas Sky (2023) - 3/6

12 - Joyeux Noël (2023) - 2.5/6

13 - Journey to Christmas (2023) - 2.5/6

14 - The Holiday Fix Up (2021) - 2.5/6

15 - The Santa Summit (2023) - 4.25/6

16 - Superpapa (2023) - 3/6

17 - Christmas Time (2023) - 2/6

18 - Un Noël pas comme les autres (2023) - 2.5/6

19 - Mon petit mensonge de Noël (2018) - 3/6

20 - Bonjour l'esprit de Noël ! (2023) - 2/6

21 - We're Scrooged (2023) - 3.25/6

22 - Exmas (2023) - 3.75/6

23 - A Christmas Blessing (2023) - 3.5/6

24 - Genie (2023) - 2.5/6

25 - A Heidelberg Holiday (2023) - 3.5/6

26 - Family Switch (2023) - 2/6

27 - A Merry Scottish Christmas (2023) - 3/6

28 - Noël à Candy Cane Lane (2023) - 3.5/6

29 - Mom's Christmas Boyfriend (2023) - 3.25/6

30 - Un stupéfiant Noël ! (2023) - 3/6

31 - A World Record Christmas (2023) - 3.75/6

32 - Planes, Trains, and Christmas Trees (2022) - 3/6

33 - There is Something in the Barn (2023) - 4/6

34 - Hôtel Sinestra (2022) - 4/6

35 - Catch Me If You Claus (2023) - 4/6

36 - Un lutin pour Noël (2023) - 2.5/6

37 - Holiday Road (2023) - 4.25/6

38 - Winter Break (2023) - 4.5/6

39 - Noël à tout prix 2 (2023) - 3.75/6

40 - A Christmas for the Ages (2023) - 1.5/6

41 - A Biltmore Christmas (2023) - 4/6

42 - Looking for Her (2023) - 3.5/6

43 - It's a Wonderful Knife (2023) - 2/6

44 - A Paris Christmas Waltz (2023) - 3.25/6

45 - My Norwegian Holiday (2023) - 3/6

46 - Christmas in Rockwell (2022) - 2.25/6

47 - Time for Her to Come Home for Christmas (2023) - 2.25/6

48 - Noël comme si de rien n'était (2023) - 3.75/6

49 - Santa's Got Style (2022) - 3.5/6

50 - Ton Noël ou le mien 2 (2023) - 3.5/6

51 - Rescuing Christmas (2023) - 4/6

52 - Round and Round (2023) - 4.25/6

53 - To All a Good Night (2023) - 2.75/6

54 - Casse-noisette et la flûte enchantée (2022) - 2/6

55 - The Naughty Nine (2023) - 2.5/6

56 - Journey to Bethlehem (2023) - 4/6

57 - Le lapin de velours (2023) - 3/6

58 - Magic in Mistletoe (2023) - 2.75/6

59 - A Royal Date for Christmas (2023) - 2/6

60 - Le Noël de Teddy l'ourson (2022) - 4.25/6

61 - The Perfect Holiday (2007) - 2.5/6

62 - Sealed with a List (2023) - 4/6

63 - The Secret Gift of Christmas (2023) - 2/6

64 - Friends & Family Christmas (2023) - 4.25/6

65 - The Christmas Classic (2023) - 1.5/6 

66 - A Creature was Stirring (2023) - 1.5/6 

67 - Christmas with Jerks (2023) - 3.75/6 

68 - The Heist Before Christmas (2023) - 2.25/6 

69 - Bernard et le génie (1991) - 3.75/6

- Bilan -

Alors que le blog fête ses 10 années de Christmas Yulefest, voilà qu'arrive une saison plutôt étonnante, en cela que les cartes ont été redistribuées, et que la donne a bien changé... en quelque sorte.

À l'origine, j'avais pris pour habitude de commencer la Yulefest la dernière semaine de novembre, et de mettre les bouchées doubles pour terminer aux alentours de l'Épiphanie - 5 à 6 grosses semaines denses et assez fatigantes, qui pouvaient aller jusqu'à 80-90 films festifs passés en revue.

Seulement voilà : le nombre de films de Noël explosant d'année en année, et leur qualité diminuant d'autant, le burnout n'était pas loin. Ces dernières années, j'ai donc décidé de faire un gros tri sélectif en amont, jusqu'à passer sous la barre des 60 films passés en revue (notamment l'année dernière).

Cette année, léger changement de calendrier : en faisant commencer la Yulefest bien plus tôt, aux alentours du 20 novembre, je me suis rapproché des premières diffusions US et du début de la saison des Fêtes. Ce qui a rajouté une dizaine de films à la Yulefest, mais comme, en contrepartie, le rythme était moins effréné en décembre, ce fut plus facile à gérer.

Au programme, donc, près de 70 films, et une vraie surprise : Hallmark, qui après des saisons inégales et face à une concurrence croissante, a décidé de se renouveler totalement et de proposer de multiples téléfilms aux postulats un peu originaux, un peu excentriques, dynamiques, multipliant les caméos des acteurs qui s'entendent bien, et apportant ainsi une bouffée d'air frais à cette saison festive.

En face, Lifetime a totalement jeté l'éponge, ne diffusant quasiment plus que des téléfilms bon marché acheté à des studios indépendants ; Netflix s'est effondré, avec des productions guère meilleures ; Amazon surnage en misant sur Eddie Murphy et sur des productions locales ; et GAF, qui se voulait la nouvelle grande rivale de Hallmark (et avait volé bon nombre d'acteurs à cette dernière) patauge dans la bien-pensance insipide et les valeurs traditionnelles à l'Américaine, peinant à réunir 1/10e des spectateurs de la concurrence pour le moindre de ses films.

# Top du mois : 

- 4.5/6 -

The Holdovers (ou Winter Break par chez nous), une comédie dramatique hivernale douce-amère, très réussie et portée par un Paul Giamatti forcément excellent.

- 4.25/6 - 

Quatre téléfilms Hallmark systématiquement un peu différents de la norme : Holiday Road, et son road-trip collégial ; Round and Round, un Jour sans fin à Hanoucca, joyeusement décalé ; The Santa Summit, et ses personnages secondaires sympathiques ; et Friends and Family Christmas, téléfilm LGBTQ+ au couple principal attachant, et au ton assez léger.

Et puis aussi Le Noël de Teddy l'ourson, un film familial norvégien mignon comme tout.

- 4/6 -

Un peu comme ci-dessus, plusieurs téléfilms Hallmark se sont qualifiés à cette troisième place : Un souhait magique pour Noël, de Corey Sevier, léger et enjoué ; Catch Me If You Claus, et la course-poursuite de son apprenti Père Noël dans la ville ; A Biltmore Christmas, une histoire de voyage temporel ; Sealed with a List, un téléfilm classique mais bénéficiant d'un ton et d'un cast jeune et dynamique ; et Rescuing Christmas, avec son approche pince-sans-rire et amusante, ses lutins excentriques et son Noël en péril.

Ajoutez à cela There is Something in the Barn, une comédie horrifique nordique amusante bien qu'imparfaite ; Hôtel Sinestra, un film fantastique familial néerlandais ; et, à ma grande surprise, Journey to Bethlehem, une comédie musicale biblique produite pour la droite conservatrice US par... les créateurs de Glee, et qui s'avère bénéficier d'un ton assez léger et décomplexé, ce qui fait très bien passer la pilule.

# Flops du mois : 

Allez, on va faire bref et aller droit au but, puisque tout se joue dans un mouchoir de poche, entre 1.5 et 2/6 : It's a Wonderful Knife et A Creature was Stirring, deux films d'horreur médiocres, inaboutis, et fréquemment agaçants ; A Christmas for the Ages et A Royal Date for Christmas, deux productions GAF qui se résument à "du Hallmark médiocre, mais en moins bien et en plus fauché" ; Hallmark, justement, avec The Secret Gift of Christmas (un téléfilm cliché qui semble avoir plusieurs saisons de retard) et A Royal Christmas Crush (film royal insipide qui a ouvert la saison) ; The Christmas Classic, un ersatz indépendant de romcom festive, qui sous-exploite totalement sa distribution ; Casse-noisette et la flûte enchantée, un film d'animation russe raté ; Christmas Time, une petite production indépendante maladroite et naïve ; et puis deux productions Netflix, Family Switch et Bonjour l'esprit de Noël !, qui confondent distribution connue et gage de qualité, et finissent par énerver tant elles sont génériques et approximatives.

# Petit écran :

Une seule série chroniquée dans le cadre de la Christmas Yulefest 2023 : la seconde saison de The Santa Clauses, un nouveau ratage diffusé sur Disney +, et qui prouve une fois de plus qu'il ne faut pas forcément confier n'importe quelle série à des scénaristes débutants et à un showrunner de sitcom...

 

Retrouvez aussi les bilans de toutes les séries critiquées jusqu'à présent en ces pages depuis l'index Séries alphabétique qui leur est consacré.

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# À venir :

Dès demain, retour à la normale sur le blog des Téléphages Anonymes, avec du cinéma et des séries, et ce jusque début février, quand commencera le cycle Saint Valentin !

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Dans l'intervalle, vous pouvez retrouver l'historique de toutes les éditions précédentes de la Christmas Yulefest, et des films, téléfilms et séries passés en revue à cette occasion, en accédant aux pages Index Christmas Yulefest alphabétique et saisonnier ; toutes les mises à jour du blog sont disponibles sur la page Updates, et la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog est accessible dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Christmas Yulefest 2023 - Les bilans de Lurdo : Super Noël, la série - saison 2 (2023)

Publié le 25 Décembre 2023 par Lurdo dans Comédie, Aventure, Télévision, Critiques éclair, Noël, Yulefest, Les bilans de Lurdo, Christmas, Review, USA, Disney, Fantastique, Jeunesse, Sitcom

Noël est là : chez les Téléphages Anonymesle marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest continue ce jusque début janvier...

Super Noël, la série - saison 2 (The Santa Clauses - 2023) :

Santa Claus en place, Scott Calvin (Tim Allen) est toujours décidé à se trouver un successeur, mais son fils Cal (Austin Kane) n'est vraiment pas fait pour le métier de Père Noël, et n'a d'yeux que pour sa petite amie. Sandra (Elizabeth Allen-Dick), elle, développe des pouvoirs toujours plus puissants, et La Befana (Laura San Giacomo) décide de la prendre sous son aile pour la former. Et alors que Betty (Matilda Lawler) s'absente du Pôle, un secret issu des heures les plus sombres de l'histoire de Santa ressurgit : Magnus Antas (Eric Stonestreet), un Père Noël sanguinaire allié aux gnomes, s'échappe de sa prison millénaire, et décide de reprendre le Pôle Nord par la force...

Après une saison 1 malheureusement plus proche, qualitativement parlant, du troisième film (c'était brouillon, caricatural, cabotin, décousu, et jamais probant) que du premier, revoilà encore une nouvelle saison de la franchise Santa Clause, toujours en six épisodes, et toujours avec la même équipe aux commandes... 

... Et sans surprise, le résultat est tout aussi médiocre, pour ne pas dire parfois mauvais. Le principal problème étant, très clairement, le fait que personne, parmi les scénaristes de la série, ne semble capable d'écrire une série télévisée dramatique cohérente et structurée.

Probablement parce que le showrunner et ses scénaristes viennent tous du monde de la sitcom ou de séries assimilées (et pour certains sont débutants... comme la fille du showrunner) - l'écriture d'un programme comme Super Noël, avec une intrigue de fond répartie sur six épisodes, de la continuité, des personnages qui ont évolué, etc, est bien différente du format sitcom, qui demande des punchlines, du rythme, et des personnages caricaturaux et simples. Et les deux se marient assez mal.

Le résultat : une saison 2 toujours plus décousue, au rythme incohérent (ici, le scénario précipite tous ses rebondissements, là, il freine bizarrement des quatre fers pour s'attarder longuement sur des scènes plates et insipides, ou sur l'entraînement des ados), avec des caméos sous-exploités (Tracy Morgan en Lapin de pâques... dans une demi-scène), du fanservice gratuit (Paige Tamada qui revient servir du chocolat chaud, Michael Dorn qui dort un peu), des moments WTF (Carol et Sandra qui saccagent la maison du Lapin de Pâques pour le fun pendant un montage musical guilleret), des personnages secondaires toujours aussi peu probants (Noel et Gary sont toujours des caricatures ambulantes assez pénibles), des décors parfois un peu fauchés (surtout les extérieurs du Pôle, très polystyrène et studio), et un nouvel antagoniste très similaire aux anciens (encore un Père Noël maléfique qui veut prendre le contrôle du Pôle Nord).

Les nouveaux arrivants, cette saison, font pourtant de leur mieux : Eric Stonestreet cabotine à fond en Magnus Antas (mais c'est le rôle qui veut ça), la petite Marta Kessler fait de même en gnome en colère, et Gabriel Iglesias... je ne suis pas vraiment sûr de son utilité durant cette saison, et les scénaristes non plus, visiblement, tant la sous-intrigue de Magnus coincé dans le parc tenu par son personnage fait du surplace.

On regrettera aussi que Betty (Matilda Lawler) soit complètement sous-exploitée, cette année, envoyée en Kribble-Krabble (l'équivalent de Rumspringa chez les elfes)... mais bon, je suppose qu'il fallait laisser plus de place à l'entraînement de Cal et de Sandra (la production a dû se dire qu'il fallait donner plus à faire à la fille de Tim Allen et à Laura San Giacomo) et peut-être même préparer le départ du personnage (?).

Bref, une saison assez laborieuse, voire pénible à suivre, principalement parce que de plus en plus caricaturale, que rien ne semble maîtrisé, que les moments émotions sont noyés dans tout le reste, et que tout se résoud de manière précipitée et bâclée, comme si la série avait perdu les 3/4 de son budget entre le début et la fin de la saison.

Décidément, la franchise Santa Clause peine systématiquement à tenir la distance.

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien (classement alphabétique), ou celui-ci (classement saisonnier)...

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Blog Update ! - Première quinzaine de novembre 2023

Publié le 19 Novembre 2023 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Update, Les bilans de Lurdo, Télévision, Review

Un mois de novembre court, comme l'année dernière, après une Halloween Oktorrorfest 2023 un peu plus chargée que l'édition 2022, et avant une Christmas Yulefest qui débute dès demain dans les pages des Téléphages Anonymes.

#1933 : Backstreet Dogs (2023) - 3/6

#1934 : Blue Beetle (2023) - 3/6

#1935 : Cassandro (2023) - 2.5/6

#1936 : Mission : Impossible - Dead Reckoning, partie 1 (2023) - 3/6

#1937 : Barbie (2023) - 4.25/6

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# Film du mois : 

Barbie, une bonne surprise ludique et décomplexée, pas forcément aussi inspirée et intelligente qu'elle ne pense l'être, mais néanmoins vraiment sympathique.

 

# Flop du mois : 

Cassandro, un biopic inégal du catcheur exotico, bien interprété, mais finalement assez peu intéressant en soi.

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# Petit écran :

Une semaine entière consacrée aux séries, avec du bon et du moins bon. La saison 2 de Die Hart, très quelconque ; la première saison d'Ahsoka, 100 % fanservice et dont la protagoniste est étrangement passive, voire effacée ; la seconde et ultime saison de The Afterparty, amusante et ludique ; la première saison d'Animal Control, sympathique mais classique ; la saison 2 de Je s'appelle Groot, toujours amusante et attachante, mais aussi toujours très anecdotique.

On peut aussi citer la saison 2 de Good Omens, comme toujours agréable et rigolote, mais qui semble toujours manquer d'un petit quelque chose ; la saison 2 de Heels, similaire à la première dans ses qualités et ses défauts ; et enfin la saison 4 de Harley Quinn, qui m'a semblé un peu brouillonne.

 

Retrouvez aussi les bilans de toutes les séries critiquées jusqu'à présent en ces pages depuis l'index Séries alphabétique qui leur est consacré.

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# À venir :

Dès demain, place aux bons sentiments et à la neige artificielle, avec le début de notre Christmas Yulefest 2023, et notre marathon annuel de films de Noël, qui durera jusque début janvier !

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Dans l'intervalle, vous pouvez retrouver l'historique de toutes les éditions précédentes de la Christmas Yulefest, et des films, téléfilms et séries passés en revue à cette occasion, en accédant aux pages Index Christmas Yulefest alphabétique et saisonnier ; toutes les mises à jour du blog sont disponibles sur la page Updates, et la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog est accessible dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Harley Quinn, saison 4 (2023)

Publié le 18 Novembre 2023 par Lurdo dans Action, Animation, Comédie, Critiques éclair, DC, Fantastique, Les bilans de Lurdo, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Télévision, USA

Quatrième saison de Harley Quinn, après une saison 3 mi-figue mi-raison, un peu trop phagocytée par le couple Harley/Ivy, et après un épisode spécial St Valentin dans la même droite lignée : espérons que le tout redresse un peu la barre, et que Harley cesse enfin de faire de la quasi-figuration dans sa propre série.

Harley Quinn, saison 4 (2023) :

Désormais à la tête de la Legion of Doom de Lex, Ivy tente de gérer ses obligations professionnelles et médiatiques, alors même que Harley, désormais "gentille", essaie, elle, de s'intégrer à l'équipe de Robin, Nightwing et Batgirl...

Cette année, un peu comme la saison précédente, c'est Ivy qui a la place d'honneur de la série, une Ivy qui tente de s'imposer en girl boss de la Legion of Doom, qui s'oppose à un Lex Luthor déglingué, qui tente de lutter contre le sexisme et le patriarcat, qui gère tant bien que mal Nora Fries, son assistante (qui n'est, ni plus ni moins, qu'une copie conforme de la Cheryl d'Archer), et qui s'efforce de concilier sa vie professionnelle surchargée et sa vie privée... 

De quoi occuper le gros des épisodes, Harley se contentant d'évoluer dans son coin et d'essayer de se faire accepter au sein de la Batfamily, entre deux vannes sur le postérieur rebondi de Nightwing (un running gag pendant toute la saison). Toute la bande de Harley, dans les premières saisons, ne fait cette année que des apparitions sporadiques, Clayface étant devenu star de Las Vegas, Shark King un ingénieur informaticien (et jeune papa), et Bane partant en Italie pour tenter de séduire Nora (ce qui donne lieu à une sous-intrigue Bane en Italie plutôt amusante).

Et c'est probablement là que le bât blesse le plus : en séparant tous ses personnages établis pour tenter de créer de nouvelles intrigues et relations, la série multiplie les éléments sous-développés, et manque de l'alchimie qui faisait l'intérêt du programme.

La narration, elle aussi, est un peu bordélique, notamment vers la fin de la saison, quand tout se cristallise et se résoud en quelques minutes (et le reboot du Joker en quelques scènes parsemées çà et là, d'ailleurs, gros bof) : ça ne fonctionne pas vraiment, les nouveaux personnages ne sont pas très mémorables (mention spéciale à Talia, qui est un artifice scénaristique plutôt qu'un personnage à part entière), et pour ne rien arranger, l'animation a un véritable coup de mou, passant d'épisodes très travaillés à d'autres nettement plus amateurs, où les personnages changent de traits et de proportions d'une seconde à l'autre...

Bref, je trouvais déjà la saison précédente assez inégale, mais cette fois-ci, j'ai trouvé ça encore en dessous : ça reste souvent ponctuellement amusant, et la volonté de présenter un couple gay soudé et évitant le cliché est la bienvenue, mais l'écriture et l'animation m'ont semblé brouillonnes, voire bâclées (la relecture express de Killing Joke, aïe), comme si la production n'avait pas eu le budget ou le temps nécessaire pour réaliser quelque chose d'abouti.

Ou alors, c'est dû à l'arrivée aux commandes d'une nouvelle showrunneuse (ancienne scénariste du show), qui a mis plus de temps que prévu pour trouver ses marques...

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Heels, saison 2 (2023)

Publié le 17 Novembre 2023 par Lurdo dans Action, Catch, Drame, Critiques éclair, USA, Starz, Les bilans de Lurdo, Sport, Télévision, Review

La saison 1 de Heels, diffusée en 2019 sur Starz et chapeautée par Michael Waldron, m'avait laissé étrangement mitigé, alors que c'était pile au carrefour de mes intérêts, entre une distribution attachante, un sujet qui me parle, et une approche intéressante.

Mais l'orientation trop mélodrame familial rural à l'américaine et l'écriture même des personnages - des good ole boys présentés comme pas très futés, pas très instruits, etc, et qui pourtant se lancent régulièrement dans des monologues surécrits sur la vie, l'amour, la famille, etc - m'avaient un peu frustré et, à la longue, avaient fini par sonner faux à mes oreilles.

Deux ans plus tard, donc, retour de la série pour 8 épisodes, avec dans l'ensemble, les mêmes défauts et les mêmes qualités...

Heels, saison 2 (2023) :

Alors que son frère Ace (Alexander Ludwig) quitte Duffy pour se ressourcer, Jack Spade (Stephen Amell) se retrouve au pied du mur, lorsque Gully (Mike O'Malley), son rival de toujours, lui impose de participer à un crossover entre leurs deux fédérations, sous peine d'être assigné en justice et ruiné...

Mêmes qualités et mêmes défauts, et ce dès le premier épisode de la saison, un épisode dont on peut se demander s'il était particulièrement pertinent : un gros épisode flashback sur le suicide de Papa Spade, son enterrement et les réactions immédiates de chacun, qui s'avère assez redondant au final, et fait démarrer la saison sur un pied assez instable.

Une saison qui, au final, va s'articuler narrativement autour de plusieurs axes intimement liés : d'un côté, Crystal, qui se développe en tant que catcheuse et devient une star (une sous-intrigue plutôt bien menée dans l'ensemble) ; en parallèle, la rédemption d'Ace, quasi-spirituelle, alors que ce dernier part en road-trip, tombe d'une falaise, et revient dans le ring sous le gimmick de The Condamned, un mélange de Sting et d'Arrow (là, honnêtement, c'est tout le contraire de l'intrigue de Crystal, c'est maladroit, c'est parfois assez risible, mais en même temps, c'est le personnage, un peu idiot, qui veut ça) ; le tout, encadré par le crossover avec la ligue de Gully, qui menace les Spade de leur faire un procès si le tout ne se déroule pas comme il le désire... le tout pour tenter de séduire une plateforme de streaming.

Des sous-intrigues qui se mêlent et se répondent avec plus ou moins de bonheur, pour une conclusion toute simple : la série reste assez réussie quand elle se concentre sur le catch, sur les relations entre les deux promotions, sur l'action et sur les éléments qui y sont rattachés (avec caméos de CM Punk et d'AJ Lee en prime, ainsi que quelques autres visages familiers en arrière-plan), mais elle est nettement plus laborieuse et maladroite quand donne dans le mélodrame familial et professionnel.

D'autant que l'écriture a tendance à rendre assez antipathique certains personnages, sous prétexte de développer ceux-ci : Willie vire totalement dans l'alcool, bousille sa vie de famille et envisage de trahir les Spade ; la mère d'Ace et de Jack est détestable du début à la fin de la saison ; Stacy, la femme de Jack, qui passe la saison à fouiner dans les affaires de la fédération, et à demander des réponses "parce qu'elle est la femme du patron"... et puis bien sûr Jack, Ace et son père, tous bornés dans un sens ou dans l'autre.

D'autant qu'il y a une vraie tendance à la leçon de morale dans ces grands monologues qui parsèment toujours autant la saison - oui, ces personnages à l'éducation défaillante continuent de nous asséner des déclarations pleines de valeurs judéo-chrétiennes, ils citent Shakespeare, ils partent dans des considérations philosophiques et existentielles... à ce point de la série, c'est délibéré, et il ne faut plus s'attendre à ce que cela change.

Wild Bill, notamment, a droit à de multiples discours, à mesure qu'il s'installe dans le rôle de mentor en coulisses - c'est d'ailleurs probablement là l'une des réussites de la saison : le développement de Wild Bill, qui profite notamment largement de flashbacks se déroulant dans les années 90 et juste avant le suicide de Papa Spade. Porté par l'interprétation de Chris Bauer, Wild Bill ressort grandi de cette saison, moins caricatural, plus touchant, bref, c'est une réussite sur ce plan...

Une réussite qui trébuche un peu dans le final, quand les scénaristes laisse présager de problèmes cardiaques pour le personnage : mouais... un peu à l'image du reste du final, bourré de grosses ficelles, et notamment ce cliffhanger de fin, qui paralyse Jack à partir de la taille suite à une Shooting Star Press pourtant parfaitement exécutée.

Bref, une saison 2 dans la droite lignée de la première au niveau des qualités et des défauts : c'est mélodramatique, les longues tirades sonnent toujours un peu faux, mais c'est bien interprété et ça se regarde globalement assez facilement, malgré toutes les grosses ficelles du tout.

Après... compte tenu du public de niche, de l'écriture très particulière, et de la grève, l'annulation de la série avant sa saison 3 n'est guère surprenante.

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Je s'appelle Groot, saison 2 (2023)

Publié le 16 Novembre 2023 par Lurdo dans Animation, Aventure, Comédie, Disney, Marvel, MCU, Science Fiction, Science-Fiction, Fantastique, Jeunesse, USA, Critiques éclair, Review, Les bilans de Lurdo

Après une première fournée de 5 courts-métrages centrés sur le personnage de Bébé Groot et diffusés il y a un an sur Disney +, retour de cette mini-série de courts dont la durée reste toujours minimale (peut-être même trop)...

Je s'appelle Groot, saison 2 (I am Groot, saison 2 - 2023) :

Les mésaventures de Groot (Vin Diesel) un petit arbre extraterrestre dans un univers immense...

Parce que finalement, il n'y a vraiment pas grand chose à dire sur ces courts qui, dans un autre univers, auraient très bien pu servir de dessin-animé de mise en bouche à chacune des productions cinématographiques Marvel récentes (un peu comme Pixar avait l'habitude de le faire pour ses films).

Groot devient père adoptif d'un oiseau extraterrestre, Groot se retrouve avec un nez artificiel et découvre les odeurs et les parfums qui l'entourent, Groot construit un bonhomme de neige assez agressif, Groot cherche de l'argent pour s'acheter une glace, Groot entre dans un temple maudit sous les yeux du Gardien, tout ça, c'est très sympa, c'est mignon, c'est gentillet... mais honnêtement, que ce soit pris individuellement ou binge watché, c'est aussi vite oublié que c'est regardé.

Ce qui est bien dommage, car d'un point de vue technique, c'est toujours réussi. Mais le format et la sortie en bloc sur Disney + font que le tout reste trop anecdotique. 

 

(bilan Marvel/DC mis à jour !)

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Good Omens, saison 2 (2023)

Publié le 15 Novembre 2023 par Lurdo dans Aventure, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Les bilans de Lurdo, Religion, Review, Télévision, UK, Amazon, BBC, Romance

Avec la première saison de Good Omens, sympathique mais assez inégale (du "assez bien mais peut mieux faire", comme je le concluais dans le bilan correspondant), Neil Gaiman s'essayait au difficile métier de showrunner, en adaptant pour l'occasion son propre roman. Là, pour les 6 épisodes de cette seconde saison, on prend les mêmes et on recommence, mais sans avoir de roman déjà écrit sur lequel s'appuyer : la série en sera-t-elle meilleure, ou bien plus éparpillée ?

Good Omens, saison 2 (2023) :

Lorsqu'un Gabriel (Jon Hamm) nu et amnésique arrive sur le seuil de la librairie d'Aziraphale (Michael Sheen), ce dernier et Crowley (David Tennant) acceptent de le cacher du Ciel et de l'Enfer, qui veulent sa peau pour une raison mystérieuse. Ce qui va les entraîner dans une spirale improbable, et les placer au cœur d'une guerre ouverte entre les deux puissances...

Une saison qui, privée de l'influence du livre, se base supposément sur des idées et une trame potentielle échangées par Gaiman et Pratchett avant la mort de ce dernier... mais en réalité, ce que l'on ressent le plus, c'est le fanservice de Gaiman, qui profite de l'alchimie de Tennant et Sheen pour proposer à son public très demandeur une romance improbable entre eux.

Ce n'est pas forcément surprenant, ça va de pair avec deux autres sous-intrigues romantiques parallèles (une, LGBTQ-friendly, entre deux voisines, l'autre plus surprenante et un peu précipitée en fin de saison) et ça développe une thématique d'un troisième choix entre Ciel et Enfer, avec conclusion déchirante à la clef... mais ça prend aussi beaucoup de place dans cette saison de 6 épisodes, au point qu'elle paraisse un peu vide quand on fait le bilan de ce qui s'y est déroulé.

Le gros de la saison prend en effet place dans la librairie d'Azi, les quelques flashbacks historiques çà et là étant des webisodes tournés préalablement et intégrés dans la saison, et il en résulte une impression d'étriqué, comme si le budget avait été largement amputé, et que Gaiman avait dû se concentrer sur le développement de son duo principal pour compenser.

Même les enjeux de la saison, nettement moins importants que précédemment, semblent un peu résolus de manière expéditive, pour laisser plus de place à Azi et Crowley. 

Après, cette saison reste agréable à suivre, portée par deux acteurs principaux qui s'amusent beaucoup et par une musique toujours aussi aboutie de David Arnold, qui réorchestre le thème principal de la série dans un style différent, à chaque épisode.

Mais un peu comme pour la saison 1, je reste mitigé positif, au terme de ces six épisodes : Good Omens, c'est sympathique, les acteurs sont impeccables, mais ça reste anecdotique, et il semble manquer d'un petit quelque chose pour vraiment capitaliser sur le postulat de départ du programme.

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Animal Control, saison 1 (2023)

Publié le 14 Novembre 2023 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Télévision, Fox, Review, USA

En 2014, Bob Fisher et Denis Leary coproduisaient la sitcom Sirens pour USA Network, une libre adaptation de la série britannique du même nom, qui suivait le quotidien d'une équipe d'ambulanciers et de leur entourage, avec notamment Johnny (Michael Moseley), un vétéran cynique, Hank (Kevin Daniels), son coéquipier afro-américain gay, et Brian (Kevin Bigley), leur nouveau partenaire, un jeune un peu maladroit et naïf.

Sans oublier Jessica McNamee dans le rôle de la policière Theresa, petite-amie australienne de Johnny, et tout un ensemble de personnages secondaires que l'on découvrait le plus souvent lors des patrouilles ou des missions des personnages principaux à bord de leur véhicule de service.

La série, après des débuts un peu cahotiques, avait fini par trouver un ton sympathique, mais avait été annulée après deux saisons aux audiences plutôt en baisse.

Animal Control, saison 1 (2023) : 

Le quotidien d'une équipe du service de contrôle des animaux de la ville de Seattle et de leur entourage, avec notamment Frank (Joel McHale), un vétéran cynique, Shred (Michael Rowland), son nouveau partenaire, un jeune un peu maladroit et naïf, Victoria (Grace Palmer), leur collègue néozélandaise auquel Frank n'est pas insensible, et Patel (Ravi Patel), coéquipier de cette dernière, dont la vie de famille empiète largement sur son métier. Sans oublier tout un ensemble de personnages secondaires (dont Emily (Vella Lovell), administratrice du service), que l'on découvre le plus souvent lors des patrouilles ou des missions des personnages principaux à bord de leur véhicule de service.

Ai-je besoin d'en dire plus ?

Oui, pour Animal Control, série en 12 épisodes de 20 minutes produite pour Fox, Bob Fisher (ici en solo) s'est clairement laaaargement inspiré de Sirens, au point de redonner à Kevin Bigley un rôle qui prend de l'importance au fil de la saison (et qui le place directement en rival amoureux de son homologue, Michael Rowland).

Alors certes, Animal Control semble un peu plus formaté workplace comedy de network, façon The Office ou Brooklyn 99, mais l'influence reste transparente, et honnêtement, ce n'est pas un mal : au fil de ses douze épisodes, AC parvient à établir ses personnages sans que l'on n'ait trop l'impression de voir du réchauffé, développe leurs relations et le shipping inhérent à une telle série sans que cela soit trop cliché ou redondant, et conserve une petite touche d'excentricité assez agréable, notamment dans son rapport aux animaux (car la série utilise autant que possible des animaux réels, ce qui lui vaut régulièrement des critiques de la part de PETA et compagnie).

Il n'y a pas grand chose à dire de plus sur ce programme, en réalité : c'est une comédie sympathique, on s'attache aux protagonistes, et si je suis un peu surpris d'apprendre que la série va bénéficier d'une seconde saison (les audiences ne sont pas exceptionnelles), je regarderai celle-ci avec plaisir.

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : The Afterparty, saison 2 (2023)

Publié le 13 Novembre 2023 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Télévision, Romance, Review, USA, Thriller, Les bilans de Lurdo, Animation, Anthologie, Policier, Apple

La première saison de The Afterparty, sorte de whodunit à la Roshomon chapeauté par Chris Miller et Phil Lord, et adoptant un format un épisode/un genre différent (policier, animation, comédie musicale, marionnettes, film d'action, film noir, thriller, teen movie, etc...), était plutôt réussie, bien qu'imparfaite : une agréable surprise Apple TV à l'intérêt variable selon les épisodes, mais qui permettait de passer un bon moment. 

Par contre, j'ai du mal à voir comment une seconde saison parviendra à renouveler le concept...

The Afterparty, saison 2 (2023) :

Lorsqu'Aniq (Sam Richardson) arrive au mariage de Grace (Poppy Liu), la sœur de Zoë (Zoë Chao), il ne se doute pas que le fiancé, Edgar (Zach Woods), jeune milliardaire de la Silicon Valley, va être assassiné. Aniq demande aussitôt l'assistance de Danner (Tiffany Haddish), ex-policière, pour tenter d'élucider le meurtre avant l'arrivée de la police, mais qui de Grace, de ses parents Feng (Ken Jeong) et Vivian (Vivian Wu), de son oncle Ulysses (John Cho), de son ex Travis (Paul Walter Hauser), de sa future belle-mère (Elizabeth Perkins), de sa future belle-sœur Hannah (Anna Konkle) ou de Sebastian (Jack Whitehall), le témoin, est coupable ?

Et paradoxalement, j'ai peut-être préféré cette seconde saison à la première, probablement parce que le concept est désormais maîtrisé et rodé, et que les scénaristes se permettent plus de choses.

Ici, le cadre d'une réception de mariage apporte son lot d'excentricités et d'excuses pour reproduire le schéma de la saison 1, et proposer à nouveau différents styles de films et de récits : la comédie romantique, avec les deux protagonistes de la première saison ; une romance en costumes à la Bridgerton/Jane Austen pour la fiancée ; un film noir narré en voix off, avec format 4/3 et images en noir et blanc ; une parodie de Wes Anderson, très stylisée et amusante... jusqu'à un certain point ; un film de casse ; une parodie de Basic Instinct et autres thrillers érotiques des années 90, avec Michael Ealy en psychiatre sexy pyromane ; un biopic familial tragique et ultra mélodramatique avec John Cho en danseur traumatisé par la guerre qui retrouve goût à la vie dans les bras de sa belle soeur ; du found footage où l'on suit les vidéos de mariage tournées par l'assistant de Ken Jeong ; un thriller psychologique façon Hitchcock, délicieusement surjoué par Elizabeth Perkins ; et enfin, brièvement, un film de monstre avec un chien sanguinaire, et un soap 80s aux maquillages outranciers.

Tout le monde s'amuse, l'écriture tient la route, la direction artistique est toujours très efficace quel que soit le style parodié, bref, même si certains épisodes sont un peu en dessous (la parodie de thriller érotique tourne un peu à vide, idem pour le pseudo-Wes Anderson), l'ensemble du programme reste ludique et maîtrisé, ouvrant une porte intéressante pour la prochaine saison (l'afterparty de la première du film, avec Daniel Radcliffe et Elijah Wood ?).

EDIT : et la série a été annulée, donc pas de troisième saison.

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Ahsoka, saison 1 (2023)

Publié le 12 Novembre 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Télévision, Disney, Star Wars, Critiques éclair, Science Fiction, Science-Fiction, USA, Les bilans de Lurdo, Review

Une nouvelle fois, Dave Filoni est aux commandes de cette série Star Wars en huit épisodes d'une cinquantaine de minutes, qui prend place à la suite du Mandalorien, et qui poursuit les aventures d'Ahsoka Tano, création de Filoni et ex-apprentie d'Anakin Skywalker...

Ahsoka, saison 1 (2023) :

La quête d'Ahsoka (Rosario Dawson), ex-apprentie Jedi, qui rassemble ses amis rebelles - la Mandalorienne Sabine Wren (Natasha Liu Bordizzo), la générale Hera Syndulla (Mary Elizabeth Winstead), l'androïde Huyang (David Tennant) - pour tenter de retrouver leur compère Ezra Bridger (Eman Esfandi), perdu à l'autre bout de l'univers avec le maléfique grand amiral Thrawn (Lars Mikkelsen)...

Star Wars : Ahsoka, ou plutôt Star Wars Rebels 2.0, tant Ahsoka se veut une suite directe de la série d'animation de 2014... avec ce que ça implique d'avantages et d'inconvénients.

Les avantages, c'est que Filoni maîtrise bien cet univers, et peut s'appuyer sur toute une galerie de personnages et de relations, ainsi que sur toute une mythologie qu'il a lui même contribué à mettre en place. Les inconvénients, c'est exactement cela : si l'on a pas les clefs de tout un pan de l'univers Star Wars (Clone Wars, Rebels, une partie de l'univers étendu d'antan ou plus récent), on risque bien de se retrouver à la porte de cette série Ahsoka... d'autant plus qu'elle n'est, au final, qu'une saison de transition visant à amener les personnages à une saison 2, ou à un portage sur le grand écran.

Parce qu'il faut bien l'avouer : en huit épisodes, Ahsoka n'arrive pas à grand chose. Ahsoka reforme les Rebels, chevauche des baleines, retrouve Ezra... et se retrouve à son point de départ, à savoir séparée de Bridger, à l'autre bout de la galaxie. Dans l'intervalle, on a pléthore de duels au sabre laser (au point d'en dévaluer l'intérêt intrisèque), pléthore de rituels mystiques sous-développés et d'éléments sous-expliqués, des scènes qui durent toujours quelques moments de trop, et une Ahsoka en mode Gandalf, qui tombe pour mieux se relever, toute de blanc vêtue, après un passage dans l'au-delà, et une visite de ce bon vieil Anakin (content de revoir Christensen, tiens, dans un épisode très intéressant revisitant les Clone Wars).

Ahsoka, donc, qui, statique et les bras toujours croisés, ne fait clairement pas un personnage très dynamique, et qui, même dans ses affrontements, n'est pas ultra-vive ou impressionnante. On va mettre ça sur le dos du format tv, qui ne permet pas forcément un même entraînement ou un même temps de répétition que les longs-métrages de la franchise, mais tout de même : dans la série qui porte son nom, le personnage est assez peu marquant, voire est insipide.

Sabine Wren est plus attachante ; Hera est plus proactive ; Ezra utilise mieux la force ; Huyang est plus sarcastique ; les méchants sont plus impressionnants (et plus intrigants, notamment Baylan Skoll, qui va malheureusement devoir changer de visage à l'avenir, et Marrok, dont la série ne fait absolument rien) ; les peuples extraterrestres (les bigorneaux rocheux, les montures, le chat-loth) ont plus de personnalité... qu'Ahsoka, qui est là, présente, mais semble toujours en retrait. Pourtant, Rosario Dawson a du charisme, ce n'est pas le problème... mais quelque chose dans l'écriture du personnage ne fonctionne pas.

C'est un peu la même chose au niveau du passage de l'animation à la prise de vue en images réelles : je ne sais pas si c'est le fait de l'utilisation de nouveaux matériaux (le silicone s'est généralisé), ou de l'arrivée de nouvelles générations de maquilleurs, mais j'ai trouvé les maquillages et les prothèses nettement moins convaincants que dans les films, par exemple (même problème avec les Star Trek récents, d'ailleurs), notamment au niveau du rendu physique (poids, texture). Y compris chez Ahsoka elle-même, avec ses montrals et lekkus qui tremblotent au moindre mouvement ou coup de vent, et sa transition visage/coiffe assez abrupte et maladroite.

Mais bon, dans l'ensemble, même sans avoir vu Rebels et en étant uniquement sommairement familier avec le personnage principal, on parvient à comprendre les grandes lignes de la saison, et l'action reste sufficamment divertissante pour ne pas avoir l'impression de perdre son temps. Beaucoup de subtilités et de références nous échappent clairement, mais ça passe, dans une saison qui, comme je le disais au début de ce bilan, prend bien son temps et est à 200 % du fanservice, ce qui est un choix clairement assumé.

Reste à voir ce que l'avenir apportera à la franchise Star Wars sur le petit écran, et si Filoni parviendra à ne pas trop rester bloqué sur les lubies (les Mandaloriens, leurs rites, etc, sa vision de la mythologie principale de la franchise, ses personnages chouchous) pour permettre un peu à tout ça de respirer...

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Die Hart, saison 2 - Die Harter (2023)

Publié le 11 Novembre 2023 par Lurdo dans Action, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Télévision, USA, Roku

La première saison de Die Hart, diffusée sur feue Quibi, en 10 épisodes de 7 à 10 minutes (compilés à postériori en un seul long-métrage), ne m'avait pas vraiment convaincu : distrayante mais finalement assez creuse, elle valait principalement pour sa distribution et ses caméos, et le spectateur ne pouvait se défaire de l'idée que le tout était un script refusé de film de 90 minutes, découpés en mini-épisodes...

Pour la suite, on prend les mêmes, et on recommence, ou presque, puisque cette fois-ci, c'est en 8 épisodes, sur Roku, et que les prétentions ont été largement revues à la baisse, à tous les niveaux...

Die Hart, saison 2 - Die Harter (2023) :

Parce qu'il est toujours bien décidé à devenir une star de cinéma d'action, mais en mode cinéma-vérité, sans script et sans répétition, Kevin Hart finit par être kidnappé en compagnie de Jordan (Nathalie Emmanuel) par un ancien cascadeur revanchard...

Et honnêtement, cette seconde saison n'est pas terrible, loin de là. Le problème, en fait, c'est que sur un postulat de départ qui, étrangement, m'a rappelé L'Homme qui en savait trop... peu (1997) avec Bill Murray, Die Hart 2 s'essouffle très rapidement, en faisant comprendre très tôt à KH qu'il n'était pas dans un film.

Résultat, le plus gros de la saison consiste en un KH qui se cache et qui fait du KH, Ben Schwartz qui fait du Ben Swhwartz, Nathalie Emmanuel qui fait de la figuration, Paula Pell, qui fait du Paula Pell, et John Cena, dans le rôle décalé d'un cascadeur à la retraite... un rôle amusant, mais finalement assez minime en temps de présence à l'écran.

Le reste paraît en pilotage automatique, rarement drôle (une blague fonctionne ici ou là, pas plus, et d'autres tombent totalement à plat - les testicules de Cena) et l'ensemble du projet semble assez approximatif, au point que l'on se demande, à la fin, si le tout n'a pas été écrit à la va-vite sur un coin de nappe, pour des raisons purement contractuelles.

Un bon gros bof, donc, et je me demande comment le tout a pu être renouvelé pour une saison 3 (probablement parce que ça ne coûte pas très cher à produire). 

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Blog Update ! - Septembre/Octobre 2023 : Halloween Oktorrorfest 2023

Publié le 5 Novembre 2023 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Update, Télévision, Halloween, Oktorrorfest, Fantastique, Horreur, Cinéma, Les bilans de Lurdo

Comme tous les ans, depuis le 18 septembre, les Téléphages Anonymes se sont mis à l'heure des citrouilles, des monstres et autres horreurs surnaturelles pour un festival de films et de séries de genre passés en revue jusque début novembre : l'Halloween Oktorrorfest 2023 !

# Phase 1 : 18 septembre - 15 octobre #

01 - The Loneliest Boy in the World (2022) - 1.5/6

02 - Slayers (2022) - 1.5/6

03 - Fanged Up (2017) - 2.25/6

04 - Unhuman (2022) - 2.25/6

05 - Bad Candy (2021) - 2.5/6

06 - Le dernier voyage du Demeter (2023) - 3.25/6

07 - R.I.P.D. 2 - Rise of The Damned (2022) - 3/6

08 - Terrifier 2 (2022) - 3.5/6

09 - We Have a Ghost (2023) - 2.75/6

10 - Sorry about the Demon (2022) - 3/6

11 - Blood Relatives (2022) - 3.5/6

12 - Scare Package II : Rad Chad's Revenge (2022) - 2.5/6

13 - Venus (2022) - 2/6

14 - Night at The Eagle Inn (2022) - 3.75/6

15 - Blood (2023) - 2.5/6

16 - Offseason (2022) - 3.25/6

17 - Smile (2022) - 2.75/6

18 - The Friendship Game (2022) - 1.25/6

19 - M3GAN (2022) - 2.75/6

20 - Tremors 7 : Shrieker Island (2020) - 2.5/6

21 - Kids vs. Aliens (2023) - 2.75/6

22 - The Vigil (2019) - 3.5/6

23 - We Need To Do Something (2021) - 3.75/6

24 - Renfield (2023) - 4/6

25 - Les Démons du maïs (2023) - 2.25/6

26 - Evil Dead Rise (2023) - 3/6

27 - There's Something Wrong with the Children (2023) - 1.75/6

28 - Coupez ! (2022) - 3.5/6

29 - Brooklyn 45 (2023) - 4.5/6

30 - Knock at the Cabin (2023) - 3/6

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# Film(s) de la phase 1 : 

Brooklyn 45, un huis-clos théâtral qui ne plaira pas à tout le monde, mais qui reste unique en son genre ; Renfield, une comédie rigolarde assez inégale, mais dont le côté décomplexé emportera probablement l'adhésion ; We Need to Do Something, un autre huis-clos à petit budget, mais qui parvient à conserver une tension qui n'est pas désagréable ; et Night at the Eagle Inn, un autre petit budget au sens de l'humour plus sympathique, très Contes de la Crypte.

 

# Flop(s) de la phase 1 : 

The Loneliest Boy in the World, une comédie anglaise très kitsch et maniérée à laquelle je n'ai pas du tout accroché ; Slayers, une tentative de faire une comédie vampirique satirique qui tombe globalement à plat ; The Friendship Game, qui trébuche dès ses premiers instants suite à des choix narratifs et structurels bancals, et qui ne s'en remet pas ; et There's Something Wrong With The Children, un film approximatif et dérivatif...

 

# Petit écran :

Déjà beaucoup de séries passées en revue depuis le début de cette Oktorrorfest 2023 : à commencer par Lockwood & Co, une série britannique young adult très sympathique, mais dont l'unique saison n'aura pas de suite sur Netflix ; la saison 5 de What We Do In The Shadows, toujours divertissante malgré quelques moments de ronronnement ; la saison 1 de Monstrous, un programme coréen un peu inabouti, du réalisateur de Dernier train pour Busan ; l'unique saison de The Midnight Club, de Mike Flanagan, série imparfaite mais intéressante, déjà annulée par Netflix.

La saison 8 d'Inside No. 9 qui, comme la précédente, souffle un peu le chaud et le froid ; la saison 1 de The Rig, un programme britannique frustrant dont les choix et les protagoniques décoivent ; la première saison de Reginald The Vampire, une comédie vampirique SyFy assez amusante, qui va en s'améliorant après de premiers épisodes inégaux ; et la saison 1 de Wednesday, création un peu bâtarde de Tim Burton et des scénaristes de Smallville, qui passe à côté de son sujet, semble ne pas comprendre son univers et la particularité des Addams, mais a connu un succès démesuré sur Netflix...

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# Phase 2 : 16 octobre - 06 novembre #

31 - Bloody Muscle Body Builder in Hell (1995) - 3.5/6

32 - Malum (2023) - 3/6

33 - The Blackening (2023) - 2.75/6

34 - Girls with Balls (2018) - 3.5/6

35 - Scream VI (2023) - 3.25/6

36 - Jagged Mind (2023) - 2.5/6

37 - Bird Box Barcelona (2023) - 3/6

38 - Zom 100 : La liste de la mort (2023) - 1.5/6

39 - La Chose derrière la porte (2023) - 2/6

40 - Resurrected (2023) - 4/6

41 - Arthur, malédiction (2022) - 1.5/6

42 - Un Vampire à Brooklyn (1995) - 2.5/6

43 - From Black (2023) - 2.25/6

44 - The Haunting of the Queen Mary (2023) - 2.5/6

45 - La Main (2023) - 2.25/6

46 - El Conde (2023) - 3/6

47 - Traquée (2023) - 3.75/6

48 - Living with Chucky (2022) - 3.5/6

49 - Slotherhouse (2023) - 1.5/6

50 - Totally Killer (2023) - 3/6

51 - Elvira, maîtresse des ténèbres (1988) - 3/6

52 - Elvira et le château hanté (2001) - 4/6

53 - R.L. Stine's Zombie Town (2023) - 1.75/6

54 - Monster High 2 (2023) - 3/6

55 - Le Manoir hanté et les 999 Fantômes (2003) - 3/6

56 - Muppets Haunted Mansion (2021) - 4.5/6

57 - Le Manoir hanté (2023) - 2.25/6

58 - Five Nights at Freddy's (2023) - 2/6

59 - Pet Sematary : Bloodlines (2023) - 1.75/6

60 - V/H/S/85 (2023) - 3.5/6

61 - Suitable Flesh (2023) - 3/6

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# Film(s) de la phase 2 : 

La Muppets' Haunted Mansion, probablement l'adaptation la plus réussie à ce jour de l'attraction Disney, à la fois lugubre et amusante ; Elvira et le château hanté, une parodie rigolarde et pleine de bonne humeur des films Hammer et compagnie ; et Resurrected, un found footage au postulat intéressant, et à l'exécution plutôt efficace...

 

# Flop(s) de la phase 2 : 

Zombie Town, une adaptation fauchée de RL Stine ; la suite DTV de Pet Semetary, en mode préquelle inutile et creuse ; Slotherhouse, une comédie d'horreur délibérément idiote et approximative ; Arthur, malédiction, où quand Luc Besson décide de transformer sa franchise de fantasy en slasher stupide ; Zom 100, la liste de la mort, une adaptation de manga sans la moindre tension...

Et une mention spéciale à La Chose derrière la porte, un film d'horreur avec Séverine Ferrer, et à l'adaptation de FNAF, jamais effrayante dans ses intentions de film d'horreur familial...

 

# Petit écran :

Quelques déceptions et quelques bonnes surprises, dans cette seconde phase de l'Oktorrorfest 20231899, un programme Netflix des créateurs de Dark, qui commençait bien, mais se finit de manière frustrante et inaboutie ; Archive 81, une autre série Netflix pas forcément désagréable, mais inaboutie sur le fond et la forme ; Castlevania Nocturne, dynamique mais obéissant de manière tellement évidente au cahier des charges Netflix que ça en devient frustrant...

Heureusement, une fois de plus, Mike Flanagan a répondu présent avec sa très réussie Chute de la Maison Usher, un hommage très bien mené à Edgar Allan Poe ; et Interview with the Vampire, d'AMC, s'est avérée une bonne surprise, là aussi, une revisite du récit original, modernisée, mais assez maîtrisée.

 

Retrouvez aussi les bilans de toutes les séries critiquées jusqu'à présent en ces pages depuis l'index Séries alphabétique qui leur est consacré.

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# À venir :

Voilà, l'Halloween Oktorrorfest 2023 est terminée, et comme toujours, vous pouvez retrouver l'intégralité des films passés en revue dans le cadre de ce marathon festival au fil des ans sur la page qui lui est dédiée ; en parallèle, le moment est venu de retrouver un rythme plus normal sur le blog des Téléphages Anonymes... ou presque, puisque dans moins de trois semaines, c'est déjà la Christmas Yulefest qui débute sur le blog, avec ses critiques de films festifs et enneigés jusque début janvier.

Dans l'intervalle, deux petites semaines sur le blog, avec quelques sorties cinéma récentes (Blue Beetle, Mission Impossible, Barbie...), et une semaine entière consacrée aux séries (Ahsoka, Good Omens, Heels...) !

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Dans l'intervalle, toutes les mises à jour du blog sont disponibles sur la page Updates, et la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog est accessible dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)... ​ ​​

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2023 - La Chute de la maison Usher (2023)

Publié le 4 Novembre 2023 par Lurdo dans Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Télévision, USA, Review, Netflix, Drame, Thriller, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Fantastique, Flanagan

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...  

La Chute de la maison Usher (The Fall of the House of Usher - 2023) :

Sentant sa fin approcher, Roderick Usher (Bruce Greenwood), PDG d'une grande entreprise pharmaceutique productrice d'opioïdes, convie le procureur Auguste Dupin (Carl Lumbly), son meilleur ennemi, a un ultime tête à tête au cours duquel il promet de lui révéler tous ses secrets et ses crimes, ainsi que la raison de la mort soudaine de chacun des enfants Usher, Frederick (Henry Thomas), Camille (Kate Siegel), Leo (Rahul Kohli), Tamerlane (Samantha Sloyan), Victorine (T'Nia Miller), et Prospero (Sauriyan Sapkota), tous plus détestables et amoraux les uns que les autres...

Ultime production liant Mike Flanagan à Netflix (il a depuis été recruté par Amazon pour plusieurs adaptations de Stephen King), La Chute de la maison Usher est, comme son nom l'indique, l'occasion pour Flanagan de s'attaquer à l'œuvre d'Edgar Allan Poe, et ce de manière plutôt astucieuse : huit épisodes d'une petite heure, narrant le destin funeste de chacun des membres de la Maison Usher, chaque personnage devenant ainsi le protagoniste de l'un des récits emblématiques de Poe.

Le Masque de la mort rouge, Double assassinat dans la Rue Morgue, Le puits et le pendule, Le Scarabée d'or, Le Cœur révélateur, Le Chat noir, etc... autant de récits adaptés et reformatés de manière amusante et quasi-anthologique, liés par le fil rouge de la famille Usher, composée de déviants et de sociopathes finis à tous les étages.

Ici, c'est Prospero l'influenceur qui organise une orgie, là, c'est Victorine la scientifique qui fait des expériences sur les singes et les humains, ailleurs, c'est Leo le créateur de jeux vidéo qui tue son chat sous l'emprise de la drogue... toutes les réinventions ne se valent pas forcément (tout ce qui concerne Goldbug et le sort de Tamerlane ne m'a pas vraiment convaincu), mais cela permet à Flanagan et à son équipe de jouer avec les références, avec ses acteurs fétiches (on retrouve pas mal de visages familiers des précédentes œuvres du réalisateur), avec les sous-intrigues, pour les mêler et les rattacher toutes au destin macabre de la lignée Usher, condamnée depuis que Roderick et sa sœur Madeline (Mary McDonnell), informaticienne glaciale et calculatrice, ont fait un pacte avec la Mort.

Une Mort incarnée ici par Verna (Carla Gugino), présence mystérieuse et récurrente dans la série, qui rôde dans chaque épisode et vient réclamer son dû, prenant, l'une après l'autre, la vie de chaque membre du clan Usher.

Avec la Chute de la maison Usher, Mike Flanagan s'amuse, et délivre une satire mordante (bien que parfois un peu maladroite ou évidente) des grandes entreprises, de Big Pharma, des riches et des puissants, sans jamais se défaire de son côté macabre et sinistre, voire même (très) sanglant. C'est bien interprété, comme toujours, c'est très bien filmé, bien conçu, bref, c'est très sympathique, assez ludique, et le format globalement maîtrisé, à la limite de l'anthologie, fait que c'est probablement ma série préférée de Mike Flanagan.

(et mention spéciale pour Mark Hamill en Arthur Pym, joyeusement détestable et austère) 

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2023 - Castlevania : Nocturne, saison 1 (2023)

Publié le 29 Octobre 2023 par Lurdo dans Animation, Aventure, Action, Fantastique, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Les bilans de Lurdo, Histoire, Review, USA, Netflix

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques... 

Castlevania : Nocturne, saison 1 (2023) :

300 ans après les aventures de Simon Belmont et de ses alliés, Richter Belmont (Edward Bluemel) se trouve pris dans la tourmente de la Révolution française, alors que nobles et vampires s'associent pour écraser toute résistance, et pour faire place à Elizabeth Bathory (Franka Potente), messie de tous les vampires...

Je ne vais pas mentir : en voyant l'accueil ultra positif de la presse américaine (certains sites parlant même d'œuvre transcendant le genre et de meilleure adaptation vidéoludique de tous les temps), je me suis aussitôt méfié. Et rapidement, en visionnant les premiers épisodes, j'ai compris. J'ai compris que cette mini-série très... Netflix cochait toutes les cases du cahier des charges de la plateforme, ces mêmes cases qui brossent bien souvent les critiques dans le sens du poil. 

Alors certes, alors que les critiques étaient déjà en extase, j'avais eu un peu de mal avec les saisons du Castlevania de Warren Ellis... mais là, honnêtement, j'ai passé plus de temps à lever les yeux au ciel qu'à apprécier la série.

En même temps, Netflix + un scénariste anglais chapeautant un trio de scénaristes débutants issus de minorités, ça ne pouvait donner qu'une vision très... anglosaxonne/ethnocentrique de la France, de la Révolution française, et de l'esclavage - parce que oui, effectivement, le personnage principal de cette saison, ce n'est pas Richter, mais Annette, un personnage tiré des jeux vidéos mais complètement réinventé en esclave haïtienne en fuite, qui fait de la magie vaudoue, est descendante directe d'un Dieu, devient une meneuse révolutionnaire et permet aux scénaristes de faire des leçons de morale à Richter (et au spectateur empreint de white guilt) sur l'esclavage, la lutte des classes, l'émancipation, et le fait que la Révolution française est un truc de blancs qui ne fera rien pour aider les noirs opprimés, au diable la liberté, l'égalité et la fraternité.

Annette, donc, devient à son arrivée, très tôt dans la saison, le personnage le plus développé, clairement celui qui intéresse le plus les scénaristes, suivi par Maria (sa sœur dans les jeux, ici une révolutionnaire militante, magicienne/dresseuse de pokémons, fille illégitime du méchant religieux local), sa mère, et Richter arrivant loin derrière, passant le plus clair de la saison à être sous-développé, à peine compétent, même une fois qu'il retrouve son thème musical et ses pouvoirs (qui n'ont aucune efficacité face aux principaux méchants de la saison).

Et c'est à peu près à ce moment de la saison que j'ai commencé à avoir un étrange sentiment de déjà vu : pas tant vis à vis des précédentes saisons de Castlevania, qui faisaient elles aussi passer Trevor au second plan après un certain temps, mais... une adaptation animée par Netflix, qui déconstruit la figure de son héros principal pour redistribuer le pouvoir et le premier rôle à des personnages féminins forts et volontaires (dont un personnage afroaméricain inventé de toutes pièces), qui fait de l'un de ces personnages féminins badass un être à la destinée et aux origines exceptionnelles, qui fait passer son héros en retrait... ça me rappelle quelque chose, mais quoi ?

Girl power, donc, diversité et représentativité ethnique et sexuelle très accrues - un chanteur d'opéra métisse forcément gay, un soldat de l'ordre des Hospitaliers (on a échappé aux Templiers !) lui aussi gay, un vampire aztèque gay (cela dit, Olrox est probablement le personnage le plus convaincant de la saison, à la fois ambigu, séduisant, intelligent, et son background, raconté en quelques phrases, est nettement plus intéressant que les innombrables scènes d'Annette parlant de l'esclavage, blablabla), la maléfique Drolta (une vieille sorcière miteuse dans les jeux) qui devient une femme noire supersexy à l'énorme chevelure crépue/afro violette, portant latex et cuissardes à plateformes (après tout, l'internet aime les méchantes vampires sexy, il faut bien faire du fanservice, je suppose) -, quelques anachronismes flagrants, et une patte graphique toujours aussi peu emballante, du moins à mes yeux (le design de über-Bathory est immonde, mais en même temps, le personnage tout entier est raté et cliché au possible).

Ajoutez à cela un deus ex Alucard un peu agaçant, une identité musicale toujours aussi peu probante, un doublage inégal, une caractérisation féminine un peu abrasive (la caractérisation masculine n'est pas forcément meilleure, dans un autre style) et une fin en queue de poisson appelant une suite... et voilà, un Castlevania Nocturne qui se regarde assez vite de par son format et son action dynamique, mais qui m'a laissé tout aussi mitigé que les versions précédentes, voire même beaucoup plus.

Mais comme je le disais en ouverture, je ne suis pas surpris que ça ait tant plu que ça à la critique américaine, tant ça répond exactement à sa demande. Et il est probable que si le tout avait été plus subtil dans son écriture, moins "cochons mécaniquement les cases du cahier des charges Netflix", et si le style visuel n'était pas aussi polarisant, j'aurais plus apprécié.

En l'état, je commence à vraiment me lasser du format des adaptations animées Netflix.

 

 

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2023 - Interview with the Vampire, saison 1 (2022)

Publié le 28 Octobre 2023 par Lurdo dans Critiques éclair, Drame, Thriller, Histoire, Horreur, Fantastique, Halloween, Oktorrorfest, Les bilans de Lurdo, USA, AMC, Review

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...  

Interview with the Vampire, saison 1 (2022) :

Plusieurs décennies après leur premier entretien, qui s'était terminé dans le sang, Louis (Jacob Anderson) retrouve le journaliste Dan Molloy (Eric Bogosian) et lui propose de reprendre tout de zéro, pour lui raconter la vérité à son sujet : comment il a rencontré Lestat de Lioncourt (Sam Reid) au début du XXe siècle, comment il est devenu vampire, et comment cela a bouleversé son existence...

Une relecture plus contemporaine et moderne du roman d'Anne Rice, qui déplace dans le temps le récit original, et met l'accent sur des thématiques d'actualité, un peu comme Watchmen ou Lovecraft Country l'ont fait en leur temps - à savoir l'oppression des minorités raciales et sexuelles, qui deviennent ici des thématiques récurrentes de la série.

Pas forcément surprenant, puisque les récits d'Anne Rice étaient riches en sous-entendus et en second degré de lecture, mais AMC fait ici le choix d'aborder frontalement tout ça, pour le meilleur et pour le pire, en 7 épisodes d'une cinquantaine de minutes.

Et honnêtement, passé le premier épisode qui m'a laissé mitigé (les premières apparitions de Lestat, ses cheveux, son accent français très mauvais, l'illustration musicale envahissante, le décor très studio de l'appartement à Dubai), le tout se regarde plutôt bien, porté par une remise en perspective très intéressante (Louis est un menteur, il n'est pas un narrateur fiable, et Daniel Molloy passe son temps à l'interrompre et à souligner ses contradictions) qui apporte un nouvel éclairage à tout ça.

Alors ce n'est pas parfait : le couple Lestat/Louis frôle parfois le cliché du couple gay qui se dispute (Molloy le souligne d'ailleurs une ou deux fois), d'autant que Sam Reid (excellent au demeurant) appuie parfois un peu trop sur le côté maniéré flamboyant de Lestat, la série est parfois très gratuitement gore, et le personnage de Claudia (Bailey Bass) pose problème pendant un certain temps.

Ce qui n'est pas étonnant, en soi : à la base, le personnage de cette fillette vampire de cinq ans, condamnée à ne jamais grandir physiquement malgré des désirs et des pulsions de femme adulte, est globalement inadaptable tel quel. Mais la série tente ici d'avoir le beurre, l'argent du beurre, etc, en rejouant la même partition, mais en en faisant une adolescente de 14 ans (jouée par une Bailey Bass de 18-20 ans qui fait son âge) - ce qui, immédiatement, rend tout le dilemme du personnage instantanément caduque. 

On se retrouve ainsi, pendant une poignée d'épisodes, avec une Bailey Bass dans des tenues enfantines, contrainte de surjouer l'immaturité et un comportement d'enfant de 8 ans, qui sautille et glousse constamment, qui se plaint de ne jamais pouvoir connaître l'amour ou le sexe à cause de son âge physique (euh, 14 ans, pendant très longtemps, c'était l'âge du mariage... et le problème se pose encore moins vu le physique de l'actrice) et qui finit par se faire violer lors d'une fugue.

Pas vraiment un succès, sur ce front, mais Bass fait de son mieux, et s'avère une Claudia très efficace lorsque son personnage évolue et devient manipulateur et vengeur. Dommage qu'elle soit remplacée par une autre actrice dans la prochaine saison, pour des raisons mystérieuses.

Reste que la série, dans son ensemble, est assez réussie : le budget est là, l'atmosphère de la Nouvelle-Orléans aussi, les acteurs se donnent complètement à leur rôle, et l'angle du narrateur constamment remis en question est vraiment le point fort du programme, bien interprété et relativement tendu. Une bonne surprise, dans l'ensemble, même si je ne suis pas sûr que la saison 2, avec son casting et ses changements de direction inhérents au récit, parviendra à confirmer la tendance...

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2023 - Archive 81, saison 1 (2022)

Publié le 22 Octobre 2023 par Lurdo dans Drame, Thriller, Les bilans de Lurdo, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Fantastique, Religion, Review, USA, Netflix, Télévision

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques... 

Archive 81, saison 1 (2022) :

Lorsqu'il est engagé par le patron d'une mystérieuse multinationale (Martin Donovan) pour restaurer les bandes vidéos du projet de Melody (Dina Shihabi), apprentie documentariste disparue, qui porte sur un immeuble ayant mystérieusement brulé, Dan (Mamoudou Athie) ne se doute pas qu'il va être embarqué dans une sombre conspiration surnaturelle...

Seule et unique saison de cette anthologie américaine basée sur le podcast du même nom, développée et produite par James Wan et par la scénariste de The Haunting of Molly Hartley, The Boys, et Vampire Diaries, Archive 81 propose 8 épisodes d'une petite heure pour développer une histoire de secte quasi-lovecraftienne, pas forcément inintéressante, mais dont la forme hésitante et éparpillée fait qu'au final, le tout ne m'a pas vraiment convaincu.

La série semble en effet ne pas vraiment savoir sur quel pied danser, formellement parlant : sur un postulat assez classique de found footage (le protagoniste qui regarde de vieilles bandes et découvre un mystère surnaturel et sinistre qui finit par le concerner, c'est de la mise en place classique d'anthologie à la V/H/S, par exemple), le programme change régulièrement de style visuel et de point focal, passant d'une mise en scène de found footage (mal cadrée, tremblotante, neigeuse, pseudo-documentaire) à un récit au format plus traditionnel dans le présent ou dans le passé, puis présentant des scènes du point de vue de personnages extérieurs à tout ça, ou même utilisant l'artifice du flashback dans son avant-dernier épisode (un épisode dans les années 20, totalement inutile et répétant des informations déjà fournies).

Le résultat, narrativement parlant, c'est un récit très redondant (on nous présente des informations ou des images d'un certain point de vue, on les répète ultérieurement dans un autre cadre, on les réitère à nouveau sous une autre forme), bourré d'exposition balourde, à la caractérisation évidente et simple, qui tente de mêler les genres et les tons (les épisodes s'ouvrent sur des extraits d'actualité, des publicités, etc, parfois inutiles, parfois redondants), mais ne les laisse jamais véritablement s'établir ou respirer.

D'un côté, on a Dan, isolé, qui regarde les vidéos dans le présent et sombre lentement dans la paranoïa, de manière très classique... sauf qu'en fait d'être isolé, il reste constamment en contact avec son meilleur ami qui l'aide dans son enquête, il reçoit la visite fréquente de son employeur ou de la gardienne des lieux, il adopte un rat (qui est oublié en cours de route par les scénaristes), bref, le sentiment d'isolation et d'opression est peu présent.

De l'autre côté, dans le passé, on a Melody, toujours fébrile, qui s'installe dans un immeuble à la recherche de sa mère biologique, se mèle de ce qui ne la regarde pas, se promène constamment caméra allumée au point et se fait manipuler de bout en bout par les autres occupants du bâtiment : un personnage un peu agaçant, qui prend des décisions improbables, a des réactions toujours un peu trop intenses, un peu trop impulsives, et qui est affublée d'une meilleure amie lesbienne sarcastique rapidement soûlante.

Deux personnages principaux qui évoluent en parallèle dans des intrigues très dérivatives et balisées, voire prévisibles (encore un problème du scénario, qui répète et surligne tout, ce qui fait que le spectateur a vingt longueurs d'avance sur les protagonistes, et que les rebondissements et révélations tombent bien à plat) et qui ne sont réellement intéressants que lorsque les frontières du temps deviennent poreuses, et qu'ils parviennent à communiquer.

Le reste du temps, c'est assez plan-plan et peu original : des cultistes qui vénèrent un "démon" et tentent de le faire entrer dans notre monde, d'innocentes victimes choisies pour leurs talents psychiques, le passage d'une comète, de la moisissure aux effets toxiques et hallucinogènes, ça fait illusion le temps de quelques épisodes, mais rapidement, on s'aperçoit (pour peu qu'on soit un peu amateur de genre) que la série se contente de dérouler des éléments bien éprouvées, sans avoir la structure, l'efficacité, la rigueur ou l'atmosphère nécessaires pour que cela passe.

D'autant que, pour ne rien arranger, la série a ponctuellement un problème d'efficacité visuelle : que ce soit le rendu des vieilles bandes (parfois trop nettes, trop "images modernes soumises à un vieillissement artificiel") ou ceux du démon (un mec en costume de latex, façon extraterrestre d'Independence Day maladroitement incrusté dans des images de neige à l'écran), ce n'est pas totalement abouti, et fréquemment, cela fait décrocher le spectateur, cassant par la même occasion le suspense ou la tension.

Alors pour compenser, la série insiste lourdement sur une illustration musicale dissonante et hypnotique, façon Philip Glass, mais cela ne parvient pas à compenser les nombreuses grosses ficelles du récit, et sa dernière ligne droite bordélique, qui vire presque au Stranger Things, se conclue sur une queue de poisson vraiment maladroite (qui repose sur les tours du 11/09).

Bref. Archive 81 avait du potentiel, et ça fait presque illusion (la série a eu beaucoup de critiques enthousiastes, outre-atlantique), mais je n'ai jamais pu chasser cette sensation d'approximation et de déjà vu, du début à la fin, sans que le programme ne parvienne jamais à réellement susciter l'angoisse ou la tension. 

Dommage.

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2023 - 1899, saison 1 (2022)

Publié le 21 Octobre 2023 par Lurdo dans Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Télévision, USA, Danemark, Netflix, Drame, Thriller, Fantastique, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Review

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques... 

1899, saison 1 (2022) :

En 1899, à bord du Transatlantique Kerberos, l'équipage (Andreas Pietschmann, Tino Mewes, Isaak Dentler) et un groupe de passagers en provenance d'horizons différents (Emily Beecham, Aneurin Barnard, Miguel Bernardeau, José Pimentao, Isabella Wei, Gabby Wong, Yann Gael, Mathilde Ollivier, Jonas Bloquet, Maciej Musial, Clara Rosager, etc) sont confrontés à des phénomènes mystérieux lorsqu'ils croisent le chemin du Prometheus, un autre navire de la même compagnie, abandonné au milieu de l'océan, et qu'il y retrouvent un garçonnet muet et abandonné (Fflyn Edwards)...

Mouais. Voilà peu ou prou l'impression qui me reste au sortir de cette nouvelle série des créateurs de Dark, série Netflix auréolée de succès et d'une réputation flatteuse (que je n'ai pas vue), alors même que tout dans 1899 me prédisposait à apprécier.

Mais non, au final, j'en ressors très mitigé, et comme il va être très difficile de discuter des problèmes de la série sans spoiler, je préviens d'avance : SPOILERS.

Car très vite, il apparaît que 1899 est une mystery box dans la droite lignée de Lost, y compris au niveau de son format : une distribution très diverse, en provenance de nombreux pays différents, une ambiance très mystérieuse, des éléments incongrus comme une trappe dans le sol, des éléments technologiques anachroniques, des disparitions, des flashbacks révélant le passé tourmenté de tous les protagonistes, du mysticisme et de la symbolique, des épisodes qui s'ouvrent sur des gros plans de l'œil de tel ou tel personnage...

Seulement voilà : Lost a fonctionné... un temps, avant de s'essouffler sur la durée, les scénaristes n'ayant aucune réelle idée des tenants et des aboutissants de leur univers. Et cette saison 1 de 1899 (qui sera l'unique saison, Netflix ayant déjà annulé le programme), si elle n'a pas ce problème, est un peu le revers de cette médaille : les scénaristes avaient clairement les réponses aux grandes questions de la série en tête, mais ces réponses sont décevantes, redondantes, et soulignent d'autant plus les défauts de l'écriture.

Commençons par faire semblant d'ignorer les "réponses" que l'on nous apporte ici progressivement à partir du milieu de la saison. Très rapidement, certains défauts récurrents commencent à agacer : les secrets et les flashbacks de chacun, assez quelconques et clichés (x a tué quelqu'un, y est gay, z est hanté par la mort de ses proches, etc), l'illustration musicale excentrique (que ce soit le score musical surligné en mode dââââââârk et menaçant, ou ces inutiles chansons 70s qui concluent chaque épisode pendant plusieurs scènes en tuant littéralement l'atmosphère de la série par leur côté anachronique et hors sujet), une tendance du scénario à tourner à vide et à tirer sur le fil pour atteindre l'épisode suivant, ou encore l'écriture des personnages un peu frustrante (les personnages se cachent tout, réagissent abruptement, se révoltent et prennent d'assaut l'équipage sans hésiter, etc)...

D'ailleurs, à ce sujet, un élément particulièrement agaçant de cette écriture : la barrière de la langue. Délibérément, pour la plupart, les personnages ne se comprennent pas, parlant tous des langues différentes... ce qui aurait pu être un élément de mise en scène ou de scénario intéressant, un moyen d'avoir recours à une langue des signes, quelque chose. Mais non, les personnages se contentent de parler les uns avec les autres dans le vide, voire à se lancer dans des monologues clairement écrits à l'intention des télespectateurs, mais dont leur interlocuteur direct ne comprend pas la moindre ligne.

Alors certes, ça permet de remplir du temps d'antenne et de développer un peu les motivations de chacun, mais ça apporte aussi un vrai sentiment d'artificialité... surtout lorsque l'on a le fin mot de l'histoire (mais j'y reviendrai ensuite).

Malgré cela, la série fonctionne plutôt bien sur le plan de l'intérêt et du suspense : certes, le rythme est très posé, mais ça reste bien produit et interprété, et les petits cliffhangers WTF se multiplient (des écrans de tv, une télécommande magique, etc), gardant le spectateur intrigué... du moins dans la première partie de la saison. Ça se complique en effet vers la fin, le scénario nous demandant de nous intéresser au sort de ces personnages dont on comprend qu'ils n'ont pas grand intérêt, et ce jusqu'au tout dernier épisode, qui explique tout (enfin, qui explique certaines choses, et laisse pas mal de détails dans le flou).

On découvre en effet, à la toute fin, qu'au lieu d'être une histoire de bâteau fantôme, de technologie étrange, etc, 1899 est une série de science-fiction se déroulant dans un vaisseau spatial en 2099, et dont les passagers sont plongés dans une sorte de réalité virtuelle, un holodeck plus vrai que nature, le temps du voyage. Une sorte de bon gros "tout ça n'était qu'un rêve", ou de sous-Matrix (avec en prime, des dialogues façon "il est en train de hacker la mainframe et de répandre le virus dans tout le programme" qui font bien lever les yeux au ciel) qui, avec du recul, rend totalement inutile 95 % de la série, et notamment le passé tragique de chacun.

Pire : on nous dit, à la toute fin, "bienvenue dans la réalité", mais comme la série vient d'établir que quasiment rien de ce que la saison 1 proposait n'était réel, pourquoi prendre ce qu'on nous vend ensuite pour argent comptant ? Peut-être que finalement, ils ne sont pas dans un vaisseau spatial en 2099, mais dans une réalité virtuelle simulant un vaisseau spatial en 2299 ? 

C'est là tout le problème lorsque l'on joue la carte de la simulation virtuelle en guise de réponse à toute une saison de mystères très mystérieux : c'est une boîte de Pandore qui finit par enlever tout intérêt aux personnages, à leur vécu, à leur environnement, et qui fait douter le spectateur de tout. Ici, c'est d'autant plus problématique que la série botte en touche, par la force des choses, puisqu'il n'y aura pas de suite.

Bref, j'ai eu un peu de mal à aller au bout de tout ça, malgré des qualités formelles indéniables, et je me demande si le tout n'aurait pas été écrit et mis en production un peu à la va-vite, pour profiter du succès de Dark, qui se tournait en parallèle de l'écriture de ce 1899

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2023 - Lockwood & Co., saison 1 (2023)

Publié le 15 Octobre 2023 par Lurdo dans Comédie, Aventure, Action, Jeunesse, Fantastique, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, UK, Review, Netflix, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Lockwood & Co., saison 1 (2023) :

Depuis 50 ans, le monde est ravagé par le « Problème » - pour une raison inexpliquée, des esprits vengeurs ont commencé à sortir de leur tombe, et à s'en prendre aux humains - et seules certains adolescents, encore capables de percevoir avec précision ces fantômes, sont habilités à les chasser, regroupés en agence réglementées et surpervisées. Mais face aux grandes agences ayant pignon sur rue, des agences plus artisanales ont vu le jour : c'est notamment le cas de Lockwood & Co, l'agence londonnienne d'Anthony Lockwood (Cameron Chapman), au passé mystérieux, qui travaille avec George (Ali Hadji-Heshmati), un jeune érudit excentrique, et avec Lucy (Ruby Stokes), aux talents d'écoute médiumnique hors du commun...

Seule et unique saison de cette série young adult adaptée par Joe Cornish (compère d'Edgar Wright, coscénariste de Tintin et du premier Ant-man, réalisateur et scénariste de Attack the Block et de The Kid who would be King) à partir des romans de Jonathan Stroud, Lockwood & Co a été sacrifiée par Netflix au mois de janvier dernier, un mois clairement peu propice aux histoires de fantômes et de surnaturel, et a été annulée sur la lancée, parce que Netflix ne sait pas faire autrement.

Et c'est bien dommage, parce que cette série en huit épisodes de 35-45 minutes environ s'avère plutôt sympathique, et très, très british.

Certes, on sent bien, ici ou là, des influences prononcées, que ce soit Ghostbusters, Sherlock, Doctor Who, Dirk Gently ou autre, et la série s'essouffle un peu dans son dernier tiers, quand les relations se font plus "adolescentes", que l'immaturité des personnages se fait plus prononcée, et quand les ficelles narratives s'épaississent un peu... mais globalement, l'univers présenté est intrigant, les personnages présentés intéressants (je suis moyennement fan de Flo, cela dit, de sa caractérisation et de son look excentrique assez forcé), les dialogues amusants, les interprètes compétents, l'illustration musicale originale (beaucoup de musique goth des années 80) et les effets spéciaux de bonne qualité.

Autrement dit, Lockwood & Co. est plutôt réussi, dans l'ensemble, avec notamment un univers convaincant, tant dans sa représentation visuelle que dans sa construction par petites touches, au détour d'un dialogue, d'un élément du décor, d'une référence, etc.

Ce n'est pas parfait, mais ça reste à voir, donc, même s'il faut très clairement regretter que ce programme ait vu le jour sur Netflix, ce qui le condamnait forcément à une annulation précoce et frustrante.

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2023 - What We Do In The Shadows, saison 5 (2023)

Publié le 14 Octobre 2023 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Halloween, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest, Review, USA, Romance, Sitcom, Télévision, Shadows

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

What We Do in the Shadows, saison 5 (2023) :

Las d'attendre le bon vouloir de Nandor, Guillermo a demandé à son compère Derek (Chris Sandiford) de faire de lui un vampire. Mais l'opération a des résultats inattendus, et le descendant de Van Helsing doit désormais composer avec ce secret de plus en plus lourd...

Cinquième saison des mésaventures de Guillermo et de ses colocataires/maîtres vampires (après une saison 4 assez rocambolesque mais qui revenait à un certain statu quo), une saison encore et toujours fidèle à son format habituel de 10 épisodes d'une vingtaine de minutes, avec cette fois-ci un générique retravaillé (Kristen Schaal fait désormais partie de la distribution régulière), et un fil rouge conséquent : en secret, Guillermo est devenu un vampire, mais la transformation ne prend pas.

Et alors qu'il doit absolument cacher son secret aux autres vampires (et surtout de Nandor), voilà que Lazlo en est informé, et décide d'aider "Gizmo" à comprendre le pourquoi de cette vampirisation incomplète.

De quoi tenir pendant les dix épisodes de la saison, à grands renforts d'expériences bizarres de Lazlo sur Guillermo, de création de clones-hybrides façon Docteur Moreau, de visite chez le Baron, et de grand final qui voit Guillermo traqué par un Nandor en mode Batman, bien décidé à éliminer son serviteur pour l'avoir trahi.

Une saison pas désagréable du tout sur le front de Guillermo, donc, qui est confronté à la réalisation de son rêve de toujours et, finalement, décide qu'être un vampire n'est pas fait pour lui.

Les autres personnages, eux, ne sont pas forcément aussi bien servis par le récit : Nadja se persuade qu'elle est maudite, fait tout son possible pour faire de bonnes actions, et découvre l'existence d'un quartier d'immigrants d'Antipaxos, comme elle. Nandor passe sa saison à être fidèle à lui-même, mais commence (un peu) à évoler dans ses rapports avec Guillermo ; Lazlo passe la saison en mode savant fou ; et Colin Robinson reste à la marge, mis en avant lorsqu'il tente brièvement de devenir Contrôleur de Staten Island et qu'il retrouve Evie (Vanessa Bayer), sa complice d'autrefois.

À part ça, la saison se permet des digressions amusantes : une visite au centre commercial, la gay pride locale, un échange de corps entre Nadja et sa poupée, Nandor qui part dans l'espace, une inondation médiatisée du quartier qui déclenche une panique chez les vampires, une soirée murder party dans un manoir étrange, la Guide qui peine à s'intégrer au groupe, et quelques caméos plutôt discrets...

La série permet donc à nouveau de s'amuser pendant quelques heures, avec toujours des moments très excentriques et amusants, même si je ne peux m'empêcher de me demander si tout le programme n'approche pas de sa conclusion : maintenant que Guillermo, le seul personnage a avoir véritablement un arc et une direction, est plus ou moins revenu à son point de départ, et n'a plus sa motivation principale, est-ce que la série ne risque pas de stagner, jusqu'à ce qu'acteurs comme scénaristes se lassent de la situation figée du programme ?

L'avenir nous le dira. 

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2023 - The Midnight Club , saison 1 (2022)

Publié le 8 Octobre 2023 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest, Halloween, Drame, USA, Télévision, Netflix, Jeunesse, Critiques éclair, Romance, Afraid, Flanagan

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

The Midnight Club , saison 1 (2022) :

Spécialisée dans l'accueil des adolescents atteints d'une maladie incurable et fatale, la clinique Brightcliffe, dirigée par le Dr Stanton (Heather Langenkamp), héberge, au milieu des années 90, huit jeunes aux maladies et aux tempéraments variés : Kevin (Igby Rigney), lycéen sportif et souriant ; Anya (Ruth Codd), au caractère sarcastique et acariâtre et en fauteuil roulant ; Sandra (Annarah Cymone), religieuse et naïve ; Spencer (Chris Sumpter), gay et atteint du SIDA ; Cheri (Adia), riche héritière mythomane ; Natsuki (Aya Furukawa), au tempérament discret et dépressif ; Amesh (Sauriyan Sapkota), récemment arrivé et passionné de technologie et de jeux vidéo ; et Ilonka (Iman Benson), la dernière arrivée, une jeune femme intelligente et curieuse. Ensemble, chaque soir à minuit, ils se réunissent pour se raconter des histoires qu'ils ont inventées, qui leur permettent d'exorciser leurs peurs et leurs démons... mais petit à petit, des phénomènes mystérieux commencent à se produire, et Ilonka décide de mener l'enquête.

Nouvelle production Mike Flanagan, à ne pas confondre avec Midnight Mass, la série préalable de Flanagan : ici, le réalisateur/scénariste adapte les romans pour adolescents de Christopher Pike (apparemment incontournables outre-Atlantique) en 10 épisodes d'une cinquantaine de minutes, avec pour objectif une horreur plus accessible, notamment pour le public d'origine des livres.

Et une chose très claire apparaît rapidement au spectateur avisé : tant Pike que Flanagan se sont largement inspirés (Flanagan le reconnaissant ouvertement en interview) de la série canadienne Fais-moi peur pour donner forme à ce Club de Minuit (qui renvoie directement à la Société de Minuit de la série). Le résultat, c'est un peu ce que le revival récent de Fais-moi peur a tenté d'accomplir ces dernières années (sans parvenir à trouver le bon équilibre) : un programme confrontant les jeunes membres du Club au surnaturel, avec en parallèle, des histoires secondaires narrées par les protagonistes.

Ici, cela donne globalement des épisodes divisés en deux portions : d'un côté, une grosse moitié consacré aux histoires racontées par les adolescents, des histoires qui sont chacune adaptées d'une nouvelle de Pike, qui possèdent chacune des styles visuels, narratifs et formels différents, qui sont interprétées par tous les acteurs de la série (avec des perruques parfois peu convaincantes), et qui en disent long sur l'état d'esprit du narrateur, ses peurs, ses sentiments, etc.

Et à côté, l'histoire d'Ilonka, qui mène l'enquête sur la secte ayant autrefois vécu au manoir, et qui, petit à petit, tombe sous la coupe de Shasta (Samantha Sloyan), une naturopathe dont la communauté est installée non loin, dans les bois. Une Shasta qui flatte constamment Ilonka, qui l'encourage, qui la couvre de compliments, jusqu'à ce que, progressivement, l'adolescente, persuadée d'être plus intelligente que tout le monde, finisse par paraître égocentrique, entêtée, menteuse, voire même antipathique et blessante, dans sa quête sans fin d'un remède magique à sa maladie et à celle des autres.

Une évolution du personnage narrativement cohérente (après tout, on parle d'une ado de 18 ans facilement influençable et désespérée), assez fidèle au récit original, mais qui rend les derniers épisodes un peu frustrants, je dois dire, d'autant que le récit global, délibérément très young adult, est assez cousu de fil blanc (tous les rebondissements sont très prévisibles).

C'est probablement pour cela que la série a été assez moyennement bien reçue par la critique et les spectateurs : contrairement aux autres programmes de Flanagan, The Midnight Club est clairement un récit jeunesse, fidèle aux inspirations de Flanagan et au matériau d'origine. Ce qui, forcément, pour ceux qui s'attendaient à un programme particulièrement adulte, aux thématiques profondes et sombres (elles le sont pourtant, une fois passé le vernis young adult), peut décevoir.

J'étais d'ailleurs parmi les spectateurs dubitatifs, ayant regardé le premier épisode à sa diffusion, l'année dernière, et ayant laissé le reste de la série de côté pendant plus de six-huit mois, un peu déçu par l'orientation Fais-moi peur du tout. Et puis j'ai de nouveau laissé sa chance au programme, et j'ai fini par être séduit par cette distribution compétente, par ces personnages blessés et meurtris par un destin funeste, par ces récits courts parfois inégaux, mais toujours ludiques, et par le propos global sur la mort, la maladie, la solitude, le regard des autres, le deuil, l'espoir, etc.

Ce n'est pas parfait (ça aurait probablement pu être plus dynamique et rythmé, comme souvent chez Flanagan), mais ça reste bien écrit, bien produit, bien interprété, et régulièrement touchant.

Après, on regrettera que la promesse initiale par Netflix d'une deuxième et ultime saison ait mené les scénaristes à laisser des portes ouvertes, et à botter en touche sur l'intrigue de fond, pour lui préférer une résolution émotionnelle plus satifaisante dans l'immédiat. Maintenant que Netflix a annulé la seconde saison, cependant, beaucoup d'éléments narratifs restent en suspens, ce qui ajoute inévitablement à la frustration du spectateur...

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2023 - Monstrous, saison 1 (2022)

Publié le 7 Octobre 2023 par Lurdo dans Horreur, Fantastique, Religion, Télévision, Les bilans de Lurdo, Corée, Review, Critiques éclair, Oktorrorfest, Halloween, Drame

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Monstrous, saison 1 (2022) :

Lorsqu'une tête de bouddha géante aux yeux masqués est déterrée dans une province de Corée du Sud, et qu'elle devient la pièce maîtresse d'une exposition locale, l'esprit maléfique habitant la statue se réveille, et commence à rendre fou quiconque croise le regard de pierre de la sculpture. Un archéologue passionné de surnaturel (Koo Gyo-Hwan) tente alors de mettre un terme à cette malédiction, alors même que la ville où est exposé le bouddha est placée en quarantaine, et couverte d'un épais brouillard inexplicable...

Une série sud-coréenne diffusée en streaming, coécrite par le réalisateur de Dernier Train pour Busan, de Peninsula et de Psychokinesis, pour un résultat en six épisodes d'une trentaire de minutes, et qui ne m'a pas vraiment convaincu.

La faute à un ton un peu éparpillé (les flashbacks dramatiques et larmoyants, auxquels répondent une interprétation très caricaturale et des moments comiques au niveau du Gouverneur de la région et de tous ses sbires obséquieux, et des passages d'enragés zombiesques qui tuent tout ce qui bouge), des sous-intrigues sans réelle conclusion satisfaisante (tout le rapport ultra-hostile et violent entre l'adolescent fils de la fliquette et la petite frappe qui le martyrise... qui se finit en queue de poisson, avec un bully qui meurt bêtement et un flashback qui n'explique pas grand chose) et des éléments assez peu probants (les moines bouddhistes qui font le rituel par téléphone portable et finissent la série en mettant des pouces verts sur YouTube)...

Après, ponctuellement, ça n'est pas désagréable à suivre, quelques moments sont assez sinistres et/ou brutaux/sanglants, mais globalement, c'est assez mal dosé (toutes les visions répétitives de l'ex-femme de l'archéologue auraient facilement pu être condensées), et ça reste très anecdotique. 

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2023 - Reginald The Vampire, saison 1 (2022)

Publié le 1 Octobre 2023 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, USA, SyFy, Fantastique, Halloween, Oktorrorfest, Horreur, Review, Télévision

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques... 

Reginald The Vampire, saison 1 (2022) :

En surpoids, malheureux et épris en secret de Sarah (Em Haine), sa collègue, Reginald (Jacob Batalon) voit sa vie changer radicalement lorsqu'il croise le chemin de Maurice (Mandela Van Peebles), un vampire bienveillant qui le prend en pitié et le transforme en suceur de sang. Mais même chez les vampires, il ne fait pas bon avoir des complexes et des kilos en trop... surtout quand, comme Reginald, on possède des capacités surnaturelles inédites.

Alors que la diffusion de la saison 2 est sur le point de commencer, retour sur la première saison (10 épisodes de 45 minutes) de ce programme diffusé sur la chaîne Syfy, et adapté d'une série de romans au titre plus direct : les Fat Vampire Chronicles.

Au programme, donc, une semi-comédie d'horreur très Syfy, à savoir un peu fauchée, formellement un peu approximative, paradoxalement écrite par un ancien de Twin Peaks (mais aussi de Dominion, de Reign et de Dracula, ce qui aide franchement à relativiser et à comprendre certains choix scénaristiques), à l'interprétation relativement inégale, mais qui se regarde principalement grâce au capital sympathie de son interprète principal.

Et par chance, Batalon se démène vraiment pour permettre à la série de dépasser son postulat de départ, et d'avancer dans une direction intrigante. C'est là la bonne idée de l'équipe créative : étendre l'univers de Reginald au-delà de son seul point de vue et de ce personnage, en développant la mythologie des vampires, en amenant d'autres entités surnaturelles, et en donnant un peu de corps et d'épaisseur à tous les personnages secondaires, qui ont chacun droit à leur moment ou à leur secret tragique.

Ça sauve la série, à mes yeux, en lui donnant un peu de profondeur et de sincérité, et en lui évitant de trop dépendre d'une facture un peu fauchée pour convaincre : on se retrouve avec des conflits de pouvoirs au sein de la société vampirique, avec des suceurs de sang tous plus ou moins bisexuels (ce qui ne surprend guère quand on repense au titre du programme, singeant Anne Rice, mais permet de nuancer un peu le personnage d'Angela - Savannah Basley - la méchante de service), une ado solitaire à la mère (à priori) possédée, une tueuse vampirique asiatique qui s'éprend de Reginald (et pousse la chansonnette), un épisode consacré à la backstory de Maurice (dans les années 70), une histoire d'extrémistes religieux qui ne débouche sur rien (pour l'instant), un parallèle soif de sang/boulimie/obésité un peu maladroit, un épisode de recherche d'un vampire mythique (qui devient une exploration psychologique des peurs et des défauts de Reggie), et une évaluation officielle de Reginald par les autorités vampiriques, assez parodique.

Soyons très clair, tout ne fonctionne pas. Outre le côté un peu limité des effets et de la production (ça reste une série Syfy, ni plus ni moins), l'écriture est parfois inégale, avec des raccourcis narratifs maladroits, des personnages dont les relations évoluent ponctuellement, au lance-pierre (le virage de Reginald en mode gros connard polygame ne fonctionne pas vraiment, par exemple), et autres rebondissements plus ou moins probants (les archanges...), souvent enrobés dans une structure scénaristique parfois grinçante (le dernier épisode ne fonctionne pas vraiment, tout suspense étant clairement évacué par l'attitude nonchalante de Reggie et par la fin de l'épisode précédent).

Mais globalement, alors que je partais assez peu convaincu en début de saison, j'ai passé un moment plutôt agréable. À voir comment ça évolue (j'avoue que je ne suis pas rassuré par tout le côté démon/archange/nephilim qui se profile à l'horizon). 

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2023 - The Rig, saison 1 (2023)

Publié le 30 Septembre 2023 par Lurdo dans Critiques éclair, Télévision, Les bilans de Lurdo, Halloween, Thriller, Fantastique, Science Fiction, Science-Fiction, UK, Review, Amazon, Oktorrorfest, Romance

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques... 

The Rig, saison 1 (2023) :

À bord d'une plateforme pétrolière au large de l'Écosse, des phénomènes mystérieux se succèdent, au grand dam de Magnus MacMillan (Ian Glen), le responsable de la plateforme, de Rose Mason (Emily Hampshire), représentante de l'exploitant, et de tous les ouvriers présents : une secousse sismique ébranle l'installation, un épais brouillard s'abat soudainement sur celle-ci, et une pluie de cendres venues de nulle part arrose copieusement les travailleurs... dont certains commencent à changer.

Six épisodes de 50 minutes au programme de cette série fantastique écossaise diffusée sur Amazon en janvier dernier, et rapidement renouvelée pour une saison 2 : un format plutôt agréable pour une série chapeautée par un showrunner/scénariste dont c'est là le premier travail... et ça se sent un peu.

Car difficile de ne pas être un peu déçu devant cette série qui commençait pourtant si bien, avec une plateforme pétrolière plongée dans un brouillard épais, et inondée de cendres à l'origine mystérieuse provoquant des phénomènes paranormaux... il y avait là énormément de potentiel, malgré une caractérisation vraiment simpliste et basique - le chef de plateforme au grand cœur traumatisé par la mort de son fils ; l'un de ses subordonnés bourru, revenu de tout, colérique et prompt à la mutinerie ; la petite jeune aux croyances religieuses ; la docteure LGBTQ qui est enceinte ; la représentante de la corporation, antipathique et entêtée, qui couche avec le technicien principal de la plateforme, etc.

Malgré ces quelques scories, et une écriture manquant de subtilité, les deux premiers épisodes se déroulent de manière intéressante, suscitant la curiosité du spectateur, et parvenant à créer une certaine menace impalpable et omniprésente à la The Fog de Carpenter.

Et puis, dès le troisième épisode, c'est vers d'autres films de Carpenter que le tout évolue, mais pas forcément de manière probante : le brouillard se lève, les cendres cessent de tomber, il fait jour, et l'on découvre que (SPOILER) les cendres sont des spores venues du fond des océans, qui contaminent certains humains et les font passer sous son contrôle. Une entité primitive venue du fond des âges, comme une sorte de réponse immunitaire de la planète pour se débarrasser des maychants humains pollueurs et pour provoquer une nouvelle extinction de masse.

On se retrouve alors avec une sorte de mélange de The Thing (les tests sanguins pour savoir qui est contaminé), Prince des Ténèbres (l'entité, les visions apocalyptiques, les humains télécommandés) et autres, mais en mode écolo, avec comme personnage central la représentante de la corporation (Emily Hampshire, jamais attachante ou sympathique dans ce rôle, malgré le face turn du personnage à mi-parcours), qui débite des kilomètres d'exposition et de pseudo jargon scientifique, et qui est la seule à garder son sang froid, capable de prendre le contrôle des opérations alors qu'autour d'elle, tous les hommes s'écroulent émotionnellement.

On revient là au problème de caractérisation mentionné plus haut, qui fait de tous ces employés de la plateforme, supposément professionnels aguerris, des épaves émotionnelles s'effondrant au moindre problème, constamment insubordonnés et n'hésitant pas une seconde à se mutiner et à suivre un méchant cadre de la corporation encore plus pourri et caricatural que les autres (Mark Addy, qui arrive vers la fin de saison).

Bref, voilà : dès le troisième épisode, la série perd toute tension, oublie le suspense et l'horreur, et devient un thriller pseudo-scientifique et écologique assez cliché dans lequel les protagonistes tentent d'empêcher l'extinction de l'humanité aux mains de ces spores décidées à déclencher un cataclysme océanique.

Des enjeux tellement improbables qu'il aurait fallu plus de maîtrise et de subtilité pour les rendre crédibles, d'autant que le propos écologique est assez simpliste et basique, et qu'il y a un vrai manque d'énergie dans tout ça, quand bien même la série serait plutôt bien mise en images (malgré quelques effets numériques discutables).

Bref, je suis ressorti frustré de cette mini-série qui peine à tenir la distance (on se demande si le tout n'aurait pas mieux fonctionné en mode long-métrage), qui n'exploite pas totalement son cadre, et qui finalement n'apporte pas grand chose de nouveau dans le genre de la menace sous-marine réveillée par les maychants prospecteurs d'hydrocarbures... 

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