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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #comedy central catégorie

Christmas Yulefest 2023 - Hot Mess Holiday (2021)

Publié le 21 Novembre 2023 par Lurdo dans Comédie, Cinéma, Télévision, Comedy Central, USA, Review, Noël, Christmas, Divali, Yulefest, Critiques éclair

C'est bientôt Noël : chez les Téléphages Anonymesc'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusque début janvier...

Hot Mess Holiday (2021) :

Parce qu'elle vient de se faire plaquer lors des célébrations de Divali, Mel (Melanie Chandra) accepte de suivre sa meilleure amie de toujours, l'exubérante Surina (Surina Jindal), afin de passer une soirée d'alcool et de débauche à Chicago... mais rapidement, les deux femmes finissent par être embarquées dans une histoire de diamant volé qui va mettre leur vie et celle de leurs amis (Punam Patel, Kunal Dudheker) en péril.

Un téléfilm Comedy Central de Noël, ou presque, puisqu'on est plutôt ici dans une comédie ethnico-festive marchant droit dans les traces d'un Harold et Kumar (une filiation assumée, puisque Kal Penn fait de multiples caméos dans le métrage), apportant une touche d'exotisme à la fin d'année, et dégénérant progressivement en pseudo-thriller rigolard et enfumé (Pinapple Express n'est pas loin).

Bien entendu, ce film étant un portage/spin-off ciné du court Surina & Mel, il y a une touche féminine qui manquait aux exemples suscités, mais in fine, ça reste le même schéma global (soirée déjantée/dispute/quatre vérités/réconciliation), à la sauce indo-américaine.

Et ça se regarde plutôt bien, même si ça reste plus sympathique que véritablement drôle. Par contre, Divali se déroulant généralement fin octobre/début novembre, on peut se demander si les décorations de Noël, dans les rues, sont bien pertinentes...

3.25/6 

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien (classement alphabétique), ou celui-ci (classement saisonnier)...

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Un film, un jour (ou presque) #1930 : Office Race (2023)

Publié le 13 Septembre 2023 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Comedy Central, USA, Review, Télévision, Sport

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Office Race (2023) :

Glandeur invétéré passionné par les films Fast & Furious, Pat (Beck Bennett) se retrouve embarqué dans un pari improbable par son ex-collègue et supérieur hiérarchique actuel, l'athlétique Spencer (Joel McHale) : courir un marathon caritatif et vaincre son rival, pour espérer gagner tout l'argent que ce dernier a collecté pour sa cause. Pat rejoint alors un groupe de coureurs plus ou moins aguerris (Erinn Hayes, J.B. Smoove, Katlyn Carlson, Geoffrey Arend, Kylie Bunbury), qui vont tenter de l'entraîner en quelques mois à peine...

Téléfilm produit par/diffusé sur Comedy Central et qui, à une autre époque, aurait très bien s'intituler National Lampoon's Office Race, tant c'est le même style d'humour, le même genre de comédie inaboutie et un peu fainéante (l'ouverture en mode "vous vous demandez probablement comment je me suis retrouvé dans cette situation ?" fait lever les yeux au ciel), et le même style d'acteurs que dans certaines des productions Lampoon produite après l'âge d'or de la marque.

En l'occurence, on a quelques habitués de Comedy Central, quelques anciens du SNL, et Joel McHale (probablement le MVP du film), dans une histoire assez basique et sans gande originalité, où tout le monde reste dans sa zone de confort (McHale fait du McHale narcissique et sarcastique, Bennett fait du Bennett balourd - d'ailleurs, cela coince un peu avec son physique : Pat est supposé être une épave humaine, alors que Bennett est en assez bonne forme physique, du genre "je fais régulièrement du sport et de la musculation, mais j'ai arrêté trois semaines avant le tournage pour essayer de faire illusion"), et où le récit se déroule mollement, comptant principalement sur le timing comique de son cast pour faire rire le spectateur.

"La course à pied, c'est dur, c'est épuisant, mais ça change la vie, et qu'est-ce qu'on se sent bien après !" semble être tout le propos du film, et le tout se regarde d'un œil, mais je ne peux pas dire que j'ai été convaincu... ni par cette comédie, ni par son message.

2.75/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Un film, un jour (ou presque) #1778 : Out of Office (2022)

Publié le 24 Février 2023 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Review, USA, Comedy Central, Romance

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Out of Office (2022) :

Incapable de conserver un emploi et un peu trop immature, irresponsable et frivole pour son propre bien, Eliza (Milana Vayntrub) décroche un poste inespéré au sein d'une entreprise dirigée par Kyle (Ken Jeong). Rapidement, cependant, elle réalise, au fil de réunions en télétravail, que ses nouveaux collègues sont tous plus dysfonctionnels les uns que les autres, et que son emploi dépend des conseils plus ou moins avisés qu'elle peut donner à son patron...

Téléfilm Comedy Central écrit et réalisé par un ancien de The Office ("Toby", alias Paul Lieberstein, qui était acteur, réalisateur, scénariste et producteur), ce Out of Office ressemble un peu à un gros pilote de série, comme si Lieberstein avait vendu le tout avec un pitch simple : "The Office, mais en grande partie en télétravail".

On retrouve ainsi des personnages familiers et caricaturaux - le patron incapable (Kim Jeong) soumis à sa femme colérique et hostile (Leslie Jones), le couple codépendant qui partage tous les détails de leur vie intime (Emily Pendergast, Chris Gethard), l'ex-militaire survivaliste (Elaine Carroll), le beau gosse à l'esprit de contradiction (Christopher Nicholas Smith), le mec normal et sensible qui regarde tout ça d'un air atterré (Jay Pharoah), et donc la protagoniste, Eliza, une slackeuse incapable de conserver un emploi, et dont les parents (Cheri Oteri, Jason Alexander) décident de tout plaquer (y compris elle) pour partir à Paris après avoir vendu la maison familiale.

Avec beaucoup de cringe comedy, un peu de romance, Oscar Nunez de The Office, Jim Rash de Community, et malheureusement un récit qui s’essouffle en cours de route, à mesure qu'il flirte avec une comédie dramatique plus sincère et un coming of age tardif un peu plat et générique.

Ça se regarde, sans plus, malgré le capital sympathie de Milana (cela dit, sa romance naissante avec un Jay Pharoah transparent peine à convaincre).

Un petit 3/6, et encore...

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 49 - Cursed Friends (2022)

Publié le 2 Novembre 2022 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Horreur, Halloween, Fantastique, Oktorrorfest, Télévision, Comedy Central, Review, Critiques éclair, USA

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Cursed Friends (2022) :

Vingt ans après avoir joué à un jeu de l'amour et du destin, un quatuor d'amis d'enfance (Harvey Guillén, Nicole Byer, Jessica Lowe, Andrew Lewis Caldwell) se réveillent après une cuite et réalisent que les réponses improbables fournies lors de ce jeu commencent à se réaliser : vie amoureuse, vie professionnelle... et mort. Ils tentent alors de tout faire pour empêcher cette malédiction de se réaliser...

Une comédie horrifique Comedy Central produite par Will Arnett, avec quelques visages familiers (Will Arnett, donc, mais aussi Rob Riggle, Kathy Griffin, Ken Marino, Harvey Guillén, Nicole Richie...), mais qui s'avère... assez pénible à suivre.

Tous les acteurs (dont les personnages sont délibérément des caricatures affreuses, notamment l'influenceur raté interprété par Harvey Guillen) cabotinent à fond au point de devenir antipathiques, la nostalgie des années 2000 ne fonctionne pas vraiment, l'écriture est lourde et plate, ce n'est pas particulièrement drôle ou inspiré, et c'est surtout très mal rythmé, tour à tour frénétique et mollasson.

Le tout perd ainsi cruellement en intérêt en cours de route, et sur le même thème du jeu maléfique qui finit par amener un groupe d'amis à se dire ses quatre vérités, on lui préfèrera nettement Gatlopp.

1.5/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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Les bilans de Lurdo : Moonbeam City, saison 1 (2015)

Publié le 20 Février 2021 par Lurdo dans Action, Comédie, Critiques éclair, Animation, Les bilans de Lurdo, Policier, Review, Thriller, Télévision, USA, Comedy Central

Série d'animation comique créée par un ancien scénariste de Conan O'Brien et diffusée en 2015 sur Comedy Central, Moonbeam City se veut une sorte de version années 80/Deux flics à Miami de la série Archer (difficile de nier les similitudes), le tout avec un graphisme saturé de néons, initialement basé sur les œuvres de Patrick Nagel, mais ressemblant aussi fortement, dans son esthétique à l'univers anime (notamment Nicky Larson).

Moonbeam City, saison 1 (2015) :

Les enquêtes de Dazzle Novak (Rob Lowe), flic à Moonbeam City sous les ordres de la caractérielle Capitaine Pizzaz Miller (Elizabeth Banks), aux côtés de Chrysalis Tate (Kate Mara), technicienne de laboratoire, et de Rad Cunningham (Will Forte), le grand rival de Novak...

Une série qui met un peu de temps à trouver ses marques, malgré son format court de 10 épisodes de 22 minutes : les premiers épisodes tentent ainsi d'imposer le style du show, un style tant visuel (l'animation est très particulière, assez limitée) que scénaristique, mais ne sont pas forcément très probants. 

En fait, le terme qui définirait le mieux le début de saison de Moonbeam City est "anecdotique" : pas forcément hilarant, pas forcément maîtrisé, le tout ressemble alors beaucoup trop à un Archer sous néons pour vraiment convaincre. Et puis, petit à petit, à mesure que la saison progresse, MC trouve plus ou moins ses marques, développant (souvent de manière absurde) ses personnages (Rad Cunningham, notamment), et partant dans des directions toujours plus improbables.

On finit ainsi par s'attacher à ces bras-cassés souvent déglingués, au fil de leurs enquêtes et de leurs mésaventures, un peu comme on suivrait les personnages d'un Brooklyn 99 prenant place dans des années 80 fantasmées.

Malgré tout, le programme ne décolle jamais totalement, ni ne s'élève au delà du simple divertissement amusant, et il n'est pas forcément surprenant de constater que la série n'a jamais connu un grand succès critique ou public, et s'est arrêtée au terme de cette première et unique saison.

D'ailleurs, pour être franc, j'écris cette critique quelques semaines après avoir terminé la série... et je n'en garde déjà pas grand souvenir - d'où ce bilan assez sommaire.

Mais la série reste tout de même agréable à suivre, portée par des doubleurs qui s'amusent franchement (Kate Mara est excellente, Elizabeth Banks crie un peu trop). À voir, sans s'attendre à un chef d'œuvre.

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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

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Les bilans de Lurdo : Corporate, saison 2 (2019)

Publié le 14 Septembre 2019 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Télévision, Comedy Central, Sitcom

Suite de cette série comique diffusée sur Comedy Central (saison 1 passée en revue ici), et qui relate, avec beaucoup d'humour noir et de cynisme, le quotidien d'une grande corporation clairement maléfique dirigée par l'impitoyable Christian Deville (Lance Reddick)...

Corporate, saison 2 (2019) :

Alors que Christian DeVille décide de lancer Hampton DeVille dans le monde des chaines d'information en continu, ses subordonnés s'humanisent un peu, cependant toujours lobotomisés par leur travail et par la vie au sein d'une entreprise cruelle et sans pitié...

Une deuxième saison dans la droite lignée de la première, et qui continue d'aborder des thèmes comme le vieillissement, les romances professionnelles, la guerre des sexes, la pression du groupe, la manipulation des médias, etc, sous un angle particulièrement corrosif, décalé et toujours très inventif.

On pourra notamment citer, cette année, l'épisode façon Usual Suspects, dans lequel Jake, Matt, John et Kate tentent de justifier de frais professionnels considérables en inventant une rencontre avec une Kyra Sedgwick très trumpienne ; la mise en place d'un système de surveillance de tous les employés, qui dégénère en dictature supervisée par Matt ; les vacances improbables de Matt dans un pays méditerranéen ; ou encore, l'épisode quasi-slasher, dans lequel Matt et Jake se croient seuls au bureau à l'occasion de la Fête du Travail, et en profitent pour fouiller dans les affaires de leurs collègues... jusqu'à l'arrivée de Christian DeVille.

Mais l'épisode le plus marquant est sans nul doute l'épisode "catastrophe nationale", qui souligne l'hypocrisie complète des entreprises, des célébrités et des particuliers lors d'une tragédie : tout le monde (sauf Jake) s'y révèle plus préoccupé par la course à la charité et aux likes que par la tragédie, tout le monde veut se faire bien voir en publiant des messages compatissants et creux, tout le monde gagne de l'argent et de la popularité sur le dos des victimes... avec en prime, un caméo d'Andy Richter en pseudo-victime de la tragédie (ayant un film à promouvoir), et une Anna Akana toujours impeccable en manipulatrice "voleuse de publication".

Sans oublier le season finale, qui voit Hampton DeVille pousser sa chaîne d'informations dans une direction toujours plus catastrophiste, façon Fox News, pour promouvoir une apocalypse fictive, et décupler les rentrées d'argent des autres départements de l'entreprise. Un marketing de la peur qui se termine par un message très désabusé de "les rêves et les espoirs, ça ne sert à rien, résous-toi à la médiocrité de ton quotidien, et soumets-toi à ton sort", finalement totalement cohérent avec le reste de la série.

Comme l'année dernière, la saison 2 de Corporate est une saison particulièrement glauque et cynique, tout en étant très amusante à suivre dans son refus de prendre des gants, et dans son sens de l'humour très noir.

Vivement conseillé, donc, pour peu qu'on accroche à ce style d'humour.

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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

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Les bilans de Lurdo : Corporate, saison 1 (2018)

Publié le 25 Août 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Lurdo, Comédie, Sitcom, Comedy Central

Comédie corrosive en 10 épisodes de 20-22 minutes, Corporate a été créée par Pat Bishop, Matt Ingebretson, et Jake Weisman, auteurs et réalisateurs de courts comiques pour la chaîne et pour le web. Au programme, une satire mordante, décalée et dépressive du monde du travail en entreprise, avec ce que cela comporte de manipulations, d'exploitation, d'immoralité, d'apathie et de problèmes psychologiques...

Corporate, saison 1 :

Dirigée par le tyrannique et amoral Christian DeVille (Lance Reddick), la multinationale Hampton DeVille domine son industrie et traite ses employés comme une main d’œuvre impersonnelle et interchangeable. Matt (Matt Ingebretson) et Jake (Jake Weisman), deux futurs cadres en formation, tentent de tirer leur épingle du jeu, et de naviguer les eaux tumultueuses de l'entreprise, tout en s'efforçant de gérer leur dépression, et d'échapper aux caprices de leurs supérieurs, John (Adam Lustick) et Kate (Anne Dudek), subordonnés directs du PDG...

D'office, dès son générique étrangement glaçant et malsain, façon film d'entreprise où tout le monde sourit de manière artificielle et forcée, le ton est donné : on est dans une vision très cynique et glauque du monde de l'entreprise, vision qui ne fait que se confirmer au fil des épisodes.

Pendant les 200 et quelques minutes du show, on suit ainsi le quotidien insipide et écrasant de Jake et de Matt, les deux protagonistes pâles, amorphes, et dépressifs, qui doivent composer avec leur métier, leur hiérarchie caractérielle, et autres incidents qui émaillent leur vie.

En vrac, on assiste donc à un lancement raté d'un méga-pseudo-iPad ; à une présentation Powerpoint qui devient l'enjeu d'un conflit entre Hampton Deville et un concurrent ; à un trafic d'anti-dépresseurs et d'antalgiques organisé par Jake, tandis que Matt, en manque de sommeil, parle à des fantômes ; au recrutement d'un artiste pseudo-rebelle (croisement de Banksy et d'un Daft Punk) qui veut rejoindre les rangs de l'ennemi pour gagner de l'argent ; à un week-end détente avec tous les collègues, qui voit Matt humilié par des conférenciers ; à la visite d'une représentante d'une méga-église, au moment même où le personnel de l'entreprise se rebelle ; à une réunion interminable qui amène tous les personnages à se poser des questions existentielles ; à un vendredi soir entre collègues, qui rapidement dégénère ; à la mode soudaine d'une série façon Netflix, dont tout le monde parle sauf Jake ; et, last but not least, au Remember Day, un jour inventé par Hampton Deville pour célébrer le souvenir du 9/11, et exploiter la sentimentalité du petit peuple - l'occasion pour la série de nous gratifier d'un épisode "festif", façon Christmas Special... où le miracle de Noël du 9/11 n'a jamais lieu.

On ne s'ennuie jamais chez Hampton Deville : la série est méchante, cynique, osée, drôle, elle joue avec les formats, n'hésite pas à partir dans des délires visuels et conceptuels toujours plus improbables, tout en restant à la fois absurde, désespérée, et suffisamment caricaturale pour que l'on n'oublie jamais que Corporate n'est pas un reflet fidèle de la réalité, mais son miroir déformant. Du moins, en théorie, parce qu'en pratique, la réalité rattrape bien souvent la fiction...

Bref, pour résumer, Corporate est une série bien écrite, percutante, et très maligne, qui parlera instantanément à quiconque a déjà travaillé en entreprise - et très probablement aussi à ceux qui n'ont jamais mis les pieds dans les bureaux d'une multinationale, même en tant que stagiaire.

La série a été renouvelée pour une seconde saison, et c'est une très bonne nouvelle : je serai sans hésiter au rendez-vous de ce programme décalé et très noir, en espérant que la formule ne changera pas, et que ses auteurs bénéficieront toujours de la même liberté créative...

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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici et ici. 

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Christmas Yulefest 2015 - 109 - Or, Myrrhe, Encens, etc... (1)

Publié le 6 Janvier 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Yulefest, Télévision, Review, Christmas, Noël, Disney, Netflix, Comedy Central, Comédie, Jeunesse, Animation

Le 6 Janvier est là, et les Rois Mages sont enfin arrivés à destination. Il en va de même pour la Christmas Yulefest 2015, qui touche enfin à sa fin sur le blog des Téléphages Anonymes. Pour conclure en beauté, place à l'or, à la myrrhe et à l'encens : les ultimes "trésors" de Noël, critiqués en vrac, et sans ordre particulier...

A Colbert Christmas - The Greatest Gift of All ! (2008) :

Prisonnier de son chalet assiégé par un ours, Stephen Colbert est incapable de rejoindre Elvis Costello en studio pour le tournage de son épisode de Noël, et reçoit la visite de quelques-uns de ses amis, plus braves que lui.

En 2008, bien avant qu'il n'anime désormais le Late Show sur CBS, Stephen Colbert avait échafaudé un Christmas Special de son Colbert Report, sous la forme d'un show de variétés de 45 minutes, avec plusieurs musiciens, chanteurs et amis de Colbert rendant visite à ce dernier dans son "chalet".

L'occasion pour tout ce petit monde d'entonner des chansons parodiques (parfois en duo), et de faire de petits sketches en compagnie d'Elvis Costello, de Toby Keith, de John Legend, de Willie Nelson, de Jon Stewart et de Feist.

Qui dit chansons parodiques dit forcément intérêt et humour inégaux, mais ce Christmas Special a pour avantage de ne jamais se prendre au sérieux : le playback est mauvais, l'illustration visuelle est kitsch, les sketches sont surjoués... mais tout cela est volontaire, car c'est une parodie très claire et volontaire des Christmas Specials télévisés d'antan (rires enregistrés inclus).

Bref, sans être exceptionnel, ou totalement maîtrisé, ce Special reste assez divertissant, et suffisamment bien rythmé pour ne jamais être soporifique.

A Very Murray Christmas (2015) :

Coincé dans son hôtel où il devait enregistrer un show de variétés de Noël, Bill Murray finit par réunir quelques invités dans le bar de l'hôtel, pour y improviser une fête de Noël musicale loin des caméras et du public.

Un Christmas Special d'une heure, diffusé sur Netflix, et tourné par Sofia Coppola, qui adopte ici une approche totalement différente de celle de Colbert.

Là où Colbert était volontairement kitsch et parodique, visant l'humour et la comédie, ici, ce spécial est exactement à l'image de ce qu'est devenu Bill Murray ces temps-ci : quelqu'un qui cultive l'image d'un je-m'en-foutiste absolu, cynique et détaché, mais qui en vérité se prend totalement au sérieux.

On a donc droit à des stars à la pelle (Paul Shaffer, Maya Rudolph, Jenny Lewis, Rashida Jones, Jason Schwartzman, Chris Rock, Miley Cyrus, George Clooney, Amy Poehler, Michael Cera) filmées de manière plate et sans énergie par Coppola, et qui accompagnent Murray dans des duos au budget considérable (avec danseuses, décors, orchestre, etc) sur les grands classiques de Noël.

En voyant la liste des guests, on comprend tout de suite qu'on est de plein pied dans une certaine scène indépendante new-yorkaise - Shaffer, Rudolph, Jones, Schwartzmann, Cera, Coppola, etc - qui explique aussitôt le ton très particulier de ce Special, jamais particulièrement drôle ou mémorable, trop ironique et détaché pour être sincère, trop dépressif et plat pour être festif, et trop flambeur pour n'être autre chose qu'un vanity project pour Bill Murray.

Ne reste alors que quelques jolies prestations musicales, notamment de Miley Cyrus ou de Maya Rudolph. C'est peu.

Bob's Broken Sleigh (2015) :

Bob, le seul elfe du Pôle Nord à ne pas avoir de pouvoirs magiques, est un inventeur de génie ; un jour, cependant, il est confronté à un trio de macareux maléfiques qui tentent de voler le traîneau du Père Noël. Mais Bob parvient à leur échapper aux commandes de l'engin, l'écrasant dans la forêt. Là, il doit faire équipe avec des créatures étranges pour parvenir à ramener le traîneau au Pôle à temps pour les fêtes...

Un moyen-métrage Disney assez décevant, car il est, au final, ultra-classique, avec ces underdogs à la Rudolph le Petit Renne au Nez Rouge, qui sauvent Noël grâce à leur courage et leur volonté, blablabla.

Rien de neuf sous le soleil de Noël, donc, un problème encore renforcé par un rendu en images de synthèse assez banal et simpliste, et par des personnages tous plus improbables les uns que les autres (une truite à fourrure à l'accent et au vocabulaire datés, un lion/ours à cornes peureux, un chat girly et rose à longue queue-bélier préhensile...), et par une écriture particulièrement générique et quelconque. Énorme bof, donc.

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