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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Les bilans de Lurdo - Tween Wars VI : Karate & Ninjas

Publié le 4 Mai 2012 par Lurdo in Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Sitcom, Disney, Nickelodeon, Action, Aventure, Jeunesse, Tween

Episode VI : Everybody was Kung-Fu Fighting !

Loi n°2 de la Tweencom (rappel) : La maison de production It’s A Laugh s’occupe de toutes les sitcoms Disney depuis 2005. En règle générale, leurs shows sont des sitcoms de studio, à caméras multiples, rires enregistrés, dans des décors assez peu convaincants, au générique chanté par une star de la série et/ou de la chaîne, et à la distribution plutôt solide et diverse.

Corollaire : Lorsque It’s A Laugh trouve un format/sujet facile à exploiter, il le garde. Et le répète ad nauseam, en en variant à peine le style.

Loi n°10 de la Tweencom (rappel) : Règle du sidekick : bien souvent, le/la lead de la tweencom est affublé(e) d’un(e) sidekick comique, faire valoir au physique moins conventionnel, à l’interprétation plus exagérée, et délibérément laissé en retrait. Et presque aussi souvent, c’est parce que le/la sidekick est bien plus talentueux(se), attachant(e), et tout simplement charismatique que le/la lead.

Corollaire : Lorsqu’un sidekick commence à éclipser son lead, le moment est venu de lui donner sa propre série… pour, bien souvent, que l'on s’aperçoive qu'il ne fonctionne pas en solo ou en lead.
 


Kickin’ It (2011 - ?)
 

Le frangin d'Hannah Montana, un nerd, le héros, un wannabe-Fonzie, la blonde, et un gros.

Koicé ?
Un jeune métis asiatique spécialiste en arts martiaux rejoint un club de karaté bancal, tenu par un prof incapable, et avec des membres pas doués… tout ça pour les beaux yeux d’une jolie karateka blonde.

Aveckicé ?
Leo Howard (le jeune Conan du remake, et le jeune Snake Eyes de GI Joe), qui n’est pas mauvais acteur (sans plus), et est un artiste martial assez doué ; Jason Earles en sensei du dojo Wasabi, qui refait en gros le même perso que dans Hannah Montana, et est donc à peu près aussi fatiguant ; plein de nerds, gros, petits, asthmatiques, squelettiques, à lunettes, dans le dojo ; une blonde quelconque dans le rôle du love interest du héros.

Koiçavo ?
Hmmm… pas grand-chose. Hormis quelques scènes de combat assez bien chorégraphiées (pour ce que c’est), ça reste de la sitcom Disney bas-de-plafond, avec des gags plats, redondants, voire pipi-caca, des décors de studios pas géniaux, un public féminin qui couine de plaisir dès que le héros fait une cabriole, et des épisodes totalement insipides.

Un clin d’œil amusant, cela dit : quand Bobby Wasabi (la superstar hollywoodienne de films d’action, proprio de tous les dojos portant son nom) refait surface, il est obèse, prétentieux, supra mou, et avec une queue de cheval. Remind you of anyone ?

Perte de Santé mentale :
Importante. Ou du moins, assez pour perdre connaissance devant la série, et s’endormir profondément en rêvant à mieux.



Supah Ninjas (2011 - ?)
 

Un titre, deux couleurs, une esthétique...

Koicé ?
Mike, un jeune métis asiatique fils de policier, découvre sous sa chambre une cave secrète, ancien dojo de son grand-père décédé. En compagnie de son meilleur pote, un black à grande gueule, et d’une cheerleader du lycée pour qui il a un faible, Mike va devenir un ninja redresseur de torts, et affronter les super-criminels de la ville…

Aveckicé ?
Ryan Potter/Mike, un jeune acteur qui assure son rôle, celui du Jackie Chan de service ; Carlos Knight, en mini-Chris Tucker, nettement plus supportable que le modèle original ; Gracie Dzienny, une sorte de mini ScarJo mimi tout plein (elle n’a que 15 ans aux débuts du show, mais bon...), qui joue très bien la cheerleader obsessive et ultra-organisée ; Randall Park en père policier totalement à côté de la plaque ; and last but not least, Mr Sulu himself, George Takei, en grand-père ninja holographique qui coache son petit fils depuis sa batcave.

Chris Tucker, Scarlett Johansson, Jackie Chan... et Mr. Sulu.

Koiçavo ?
Coup de cœur surprise… et comme par hasard, c’est encore une série Nickelodeon.

Dès le générique, le ton est donné : musique héroïque et symphonique de John Debney (très Elfmanienne), esthétique comic-book, action et comédie. Et le reste du show est à cette image, une sorte d’hybride entre Rush Hour (pour le duo principal et leur dynamique), Batman : The Animated Series (pour l’esthétique, les ennemis, les gadgets, et les aventures), soupoudré d’une touche de The Flash, et de Middleman (pour le second degré, et le côté comic-book assumé).

On se retrouve donc avec une série d'action, avec caméra mobiles, effets spéciaux et musique orchestrale, créée et showrunnée par les scénaristes/showrunners de la série télévisée Afro Samuraï, et avec un prod design signé Anthony "Necronomicon/Return of the Living Dead 3/Leprechaun 2/Army of Darkness/Addams Family Reunion/Rob Zombie's Halloween" Tremblay.

Et les deux showrunners ne se privent pas pour citer leurs influences : avec leurs batgrappins, et leurs sauts de buildings en buildings au bout d’une corde, les trois ninjas sont à deux doigts de ressembler à Batman.

Leur ennemis ? Une collection de freaks dignes de la Rogue’s Gallery de Batman ou de Spidey. Dans l’ordre : un braqueur de banques, The Rhymer, en costume de pimp, avec une canne-micro, et qui fait ses braquages en rappant, accompagné de trois sbires, Melody, Bass & Vibrato ; une super-vilaine, cambrioleuse de musée en tenue moulante en cuir ; le Big Show en biker obèse à la force colossale ; Checkmate, un génie des échecs qui pose des énigmes aux ninjas et possède des sbires déguisés en pièces d’échec ; un gang de yamakazis masqués vivant dans les égoûts ; un Lezard-bis, mais qui mute en insecte au lieu d’un reptile ; un scientifique pyromane du nom de Komodo, impliqué dans l’entreprise des Osborn d’un riche industriel et de son fils, ce dernier disputant le coeur de la cheerleader au héros ; un mec qui utilise de la nanotech pour changer de visage ; un supervillain qui collectionne les gens pour en faire des action figures vivantes à son service, dans une maison de poupées géante (moment assez fun avec les deux cheerleaders bimboïsées par le criminel, et les deux ninjas qui préfèrent les regarder se battre à coup de polochon plutôt que de les sauver) ; ou encore un duo de voleurs indus/cyborgs, un gang rival de ninjas (l'occasion pour le show de développer sa mythologie), un acteur râté, un Captain Cold-bis... etc.

The Rhymer, le super-vilain cambrioleur de banques. Nice bling...

Bref, les influences sont totalement assumées, et pour qui connaît ses classiques, on a ainsi droit à des variations assez amusantes sur les piliers du genre.

Perte de Santé mentale :
Pas de perte, en ce qui me concerne, bien au contraire. L'humour n'est pas trop lourd, les combats pas mal foutus pour ce que c’est, et le format court de 20 minutes permet à la série de ne pas se prendre trop au sérieux, avec ses ninjas débutants, son shipping ultra léger, et son style appuyé. Très bonne surprise, donc, en ce qui me concerne… et probablement ce qu’aurait pu (et dû) être The Cape : un show bigger than life, qui cite ses classiques avec humour et originalité. Malheureusement, il en a été autrement...

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