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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Les bilans de Lurdo : Big Wolf on Campus saisons 1, 2 (et 3)

Publié le 28 Janvier 2012 par Lurdo in Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Sitcom, Fantastique, Canada, Romance

Une série qui m'a un peu pris au dépourvu : en quête d'un show à regarder pendant le mois d'Octobre, je suis tombé sur ce Loup-Garou du Campus, dont je n'avais jamais regardé un seul épisode à l'époque de sa diffusion française. Et là, bonne surprise : quelque chose qui ressemble à du Parker Lewis, à la mode horrifique.

Saison 1 :

Mes premières impressions sont confirmées : on a bien là une sorte de Parker Lewis mâtiné de Teen Wolf, un show cartoony jamais prétentieux, et qui s'avère très sympathique à regarder.

Un show d'ailleurs typiquement canadien, qui case ici un match de catch, ici des références régulières aux classiques ciné du genre et à la pop-culture (une approche pas si éloignée que ça de Buffy, d'ailleurs) le tout en restant clairement décomplexé et moins politiquement correct que bon nombre de shows US destiné au même public.

Niveau casting, le lead (un mélange étrange de Ben Affleck et de John Cena, notamment dans la diction) cabotine fortement dans les premiers épisodes, mais se calme rapidement à mesure que le show trouve son identité (idem pour le maquillage du garou, qui change parfois radicalement, ce qui souligne d'autant plus une diffusion dans le désordre des épisodes) ; le sidekick goth cinéphile est fun ; la famille déjantée du héros est assez originale (sauf le frangin obèse, qui n'a pas grande utilité) ; quant à Rachelle Lefevre , elle justifie à elle seule toute l'orientation high school/shipping de la série.

Bref, bonne surprise pour ce qui n'est chez nous qu'un show Kd2A. J'attends de voir si les deux autres saisons sont aussi sympas.

Saisons 2 et 3:

Une déception à la hauteur de l'agréable surprise de la saison 1... et d'ailleurs, une déception telle que je n'ai jamais eu le courage de terminer la saison suivante.

Forcément, quand d'une saison à l'autre, on refond totalement le concept de la série et son cast,cela ne peut que poser des problèmes. Et pourtant, les scénaristes restent apparemment les mêmes, et l'approche décomplexée du genre est toujours présente... mais le reste, pas du tout.

Déjà, problème numéro un : ce n'est plus Teen Wolf : l'adaptation officeuse, c'est Goth Boy : la sitcom. Lentement, le show fait en effet lentement passer le héros garou au second plan, et Murton le Goth devient la star, cabotinant dans tous les sens, et avec une majorité des épisodes centrés sur sa personne.

Une nouvelle orientation qui semble s'accompagner d'une réduction budgétaire : tous les persos secondaires sont expulsés de la série, ou presque. Les parents de Garou-boy ? Kelleyrisés. L'homme à tout faire du lycée ? Out. La frangine de Murton ? Trois minutes de présence à l'écran sur toute la saison. Les deux gros ? Un peu moins présents. Le frangin obèse ? Malheureusement toujours présent et inutile, bien que lui aussi soit beaucoup plus discret qu'avant. La fangirl de Murton ? Out. Et, last but not least, le plus gênant : Rachelle Lefevre, kelleyrisée, et remplacée par un nouveau love interest pour le héros.

Une petite blonde transparente, adepte du kick-boxing, au caractère bien trempé et sarcastique, et qui passe la saison à bosser le cul des méchants ? Non, non, je ne vois pas du tout à quoi ça peut bien faire penser. Bref, d'une relation Clark/Lana (pour faire une comparaison déplacée avec Smallville), on se retrouve avec une relation Clark/Lois, la nouvelle actrice s'avérant assez abrasive et agaçante, en plus de n'avoir aucune alchimie avec Wolfboy. (le problème étant qu'apparemment, Lori la kickboxeuse est le perso féminin préféré des fans... donc je dois avoir des goûts de m*rde en la matière)

Résultat, Murton monopolise l'écran, les deux autres faisant parfois de la figuration, et étant cantonnés à faire dans le vague shipping peu convaincant. Sinon, en vrac, le maquillage de Wolfboy change encore, de moins en moins crédible ; quelques flashbacks recyclent carrément une minute entière d'épisodes passés, et ce à deux ou trois reprises... jusqu'à culminer par un clip-show en guise de season-finale  ; la continuité de certains épisodes fait plaisir, malgré la volonté évidente d'effacer Rachelle Lefevre de l'histoire de la série ; les scènes de baston-kung-fu vaguement chorégraphiées s'enchaînent ; le show n'est pas du tout convaincant lorsqu'il se prend au sérieux (le semblant d'arc sur le Syndicat des Maychants Garous, pas terrible)...

En somme, une douche froide après la première saison fun et sympatoche. Ce n'est pas particulièrement mauvais, et ça reste regardable, mais les 3/4 des éléments m'ayant plu en s1 sont désormais absents : trop, c'est trop, et la saison 3, qui s'inscrit exactement dans la même continuité, s'est avérée la goutte qui a fait déborder le vase, m'obligeant à jeter l'éponge avant la fin.

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