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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Un film, un jour (ou presque) #1255 : QUINZAINE FRANÇAISE - La Lutte des Classes (2019)

Publié le 18 Juillet 2020 par Lurdo in Cinéma, Comédie, Critiques éclair, France, Review

Pendant deux semaines, comme tous les ans à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française...

La Lutte des Classes (2019) :

Sofia (Leïla Bekhti) et Paul (Édouard Baer) forment un couple atypique : elle est avocate, il est batteur dans un groupe punk rebelle, et ensemble, ils aiment se pensent en marge du système. Mais lorsque tous les copains de leur fils quittent l'école publique de Bagnolet où ils habitent, pour rejoindre un établissement privé catholique, Paul et Sofia se trouvent tiraillés entre l'envie de transférer leur enfant pour lui permettre d'échapper au harcèlement scolaire (car "seul blanc de l'école"), et leurs convictions égalitaires et sociétales, qui vacillent de plus en plus...

Une comédie dramatique "engagée" bien française qui tape sur à peu près toutes les strates de la société et sur les grandes thématiques de cette dernière  : les punks anar pseudo-rebelles, les bobos hypocrites, les croyants quand-ça-les-arrange, les profs flippés et dépassés, les coopératives écolos qui, sous prétexte de liberté, imposent leur conformité, le manque de moyens scolaires, l'intégration forcée, l'insalubrité, l'immigration, le racisme, le harcèlement scolaire, la discrimination positive, etc, etc, etc, etc...

Le tout avec un certain sens de l'humour et une certaine nonchalance (héritée de la présence d'Édouard Baer, par ailleurs excellent dans son personnage) qui fait que le métrage fonctionne plus bien dans ses deux premiers tiers. Lorsqu'il prend un virage plus émotionnel, ensuite, cela ne fonctionne plus aussi bien : les personnages étant tous un peu (et délibérément) antipathiques et bourrés de défauts, à un degré ou un autre, il devient un peu plus compliqué de les rendre attachants.

Notamment au niveau des problèmes de couple de Baer et Bekhti : le film prend ainsi des atours de film d'auteur français, se permet des digressions étranges (la scène de Baer avec ses parents semble provenir d'un autre métrage), et si Baer parvient à rendre son personnage à peu près nuancé (même si l'écriture force vraiment le trait sur le côté anarchiste anti-religion de pacotille), il n'en va pas vraiment de même pour Bekhti, dont le personnage a des réactions parfois assez agaçantes.

Bilan mitigé, donc, même si je dois bien avouer que c'est globalement bien interprété, et que le personnage de Ramzy, celui du principal gueulard, est assez réussi et amusant.

3.5/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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