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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Un film, un jour (ou presque) #1166 : Le Voyage du Docteur Dolittle (2020)

Publié le 19 Mars 2020 par Lurdo in Animation, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Comédie, Fantastique, Jeunesse, Review, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Le Voyage du Docteur Dolittle (Dolittle - 2020) :

Cloîtré avec tous ses animaux dans son manoir depuis la mort de son épouse, sept ans plus tôt, le Dr. John Dolittle (Robert Downey Jr.) refuse désormais d'affronter le monde. Jusqu'à ce que la Reine Victoria fasse appel à ses services : malade, elle a besoin de l'aide de Dolittle qui, avec Tommy, un jeune garçon (Harry Collett) lui servant d'apprenti au pied levé, avec tous ses amis animaux (Emma Thompson, Rami Malek, John Cena, Kumail Nanjiani, Octavia Spencer, Tom Holland, Craig Robinson) et avec la jeune Lady Rose (Carmel Laniado), part alors à la recherche d'une île mythique, sans se douter que son grand rival, le Dr Müdfly (Michael Sheen) va tenter de leur mettre des bâtons dans les roues...

Aïe. Je vais être franc : on m'aurait dit, avant de voir le film, que c'était une production Disney + ou Netflix, et que par conséquent, il ne fallait pas s'attendre à un budget colossal, à des effets spéciaux perfectionnés, ou un script en béton armé, j'aurais dit d'accord, et j'aurais ajusté mes attentes en proportion.

Seulement voilà, Dolittle est le premier gros projet de Downey Jr. depuis la fin de Tony Stark, il a eu les coudées franches pour le tourner, et il a bénéficié de près de 200 millions de dollars de budget.

Le résultat : un quasi-accident industriel, un film qui prend l'eau de partout, qui souffre d'un script bancal à mi-chemin entre film pour les plus petits et film d'aventure familial, étrangement calqué sur une partie de Là-Haut de Pixar (le protagoniste grognon et reclus depuis la mort de sa compagne, contraint de repartir à l'aventure avec un jeune garçon à ses côtés, blablabla) et qui est étouffé par la prestation d'un Downey Jr en roue libre, apparemment persuadé que d'interpréter Dolittle comme un Jack Sparrow sous cocaïne et à l'accent gallois (?) approximatif était une bonne idée.

Le film est ainsi bringuebalant de toutes part : au niveau sonore,  le score de Danny Elfman est oubliable, quand il ne ressemble pas à du John Powell, et si le doublage des animaux est sympathique, tous les dialogues de Downey semblent avoir été redoublés à l'arrache en studio, avec un Downey qui marmonne tous ses mots. Niveau visuel, tout ressemble à un déluge d'étalonnage numérique médiocre et de fonds verts aux incrustations inégales, avec des animaux numériques omniprésents qui, au bout d'un moment, ne tentent même plus de paraître photoréalistes. Et au niveau de l'écriture, donc, ça tombe plus souvent à plat que ça ne fonctionne, et l'humour pipi caca prout a ses limites (toute la conclusion avec le dragon - et je ne parle même pas de la libellule jalouse du scorpion qui lui a piqué sa copine parce qu'il avait un plus gros dard... ).

En résumé, ce n'est pas bon du tout, et on sent que le film a connu un tournage compliqué, avec trouzemille scénaristes et réalisateurs différents : c'est autant le bordel à l'écran que derrière la caméra, et c'est laborieux de bout en bout.

1.75/6 (pour Sheen, qui fait son possible en antagoniste caricatural, et Antonio Banderas, en roi grimé)

(à la limite, peut-être que la VF pourrait être mieux que la VO, pour une fois)

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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